Huis-clos pour le procès du général Hassan à Oran
Le procès du Général à la retraite Abdelkader Aït Ouarabi dit Hassan a débuté jeudi à huis-clos au Tribunal militaire de Mers El Kebir à Oran, a confirmé l'APS de source sécuritaire.
Les Algériens ne sauront donc rien du procès du général à la retraite Abdelkader Aït Ouarabi dit Hassan. Celui-ci a débuté jeudi à huis-clos au Tribunal militaire de Mers El Kebir à Oran. Beaucoup d'encre et d'interrogations entourent l'arrestation et les chefs d'inculpations retenus contre ce général. Et le déroulé du procès, lui aussi sera manifestement tout aussi difficile à décoder pour le commun des Algériens. Après son arrestation, le 27 août, le général Hassan a été présenté devant le juge d’instruction près le Tribunal militaire de Blida puis il a été ordonné son transfert vers le Tribunal militaire d’Oran.
Dans une lettre rendue publique mercredi, Khaled Bourayou et Ahmed Toufali Tayeb, s'interrogent : "Personne ne comprendra que l’Algérie, citée aujourd’hui en exemple dans la lutte contre le terrorisme, en arrive à condamner injustement un des héros du combat contre la barbarie". Les deux avocats s'indignent : "Un héros de la lutte antiterroriste risque d’être condamné". Et avertisssent sur l'éventualité que leur client fasse les frais de luttes pour le pouvoir.
Il y a quelques jours, Mokrane Aït Larbi, également avocat, tirait aussi la sonnette d'alarme sur les conditions d'arrestation du général Hassan. "Depuis ma constitution pour défendre les droits du général Hassen, détenu depuis le 28 août, aucune ordonnance rendue par le juge militaire ne m’a été notifiée pour exercer les voies de recours conformément à la loi. C’est ainsi que ma demande de remise en liberté a été rejetée", rappelait-il. Aït Larbi a dénoncé les violations des droits de la défense et le transfert de l'inculpé à Oran sans aucune information : "Le vice-ministre de la Défense a désigné le tribunal militaire d’Oran comme juridiction compétente et ordonné le dessaisissement du tribunal de Blida et le transfert du général Hassen à Oran sans aucune notification officielle à son avocat”. Aussi, il avait évoquéla nécessité de convoquer au tribunal militaire le général -major Mohamed Mediene dit Toufik, ancien patron du DRS.
Le général Hassan, ancien patron de la lutte antiterroriste, a été arrêté alors même que le clan au pouvoir menait une politique de limogeages massifs dans les hautes sphères du DRS avant d'arriver à pousser à la porte le tout puissant général major Toufik. Un autre général, Hocine Benhadid est lui aussi actuellement en prison.
Yacine K.
Commentaires (1) | Réagir ?
Je ne sais pas vous, mais moi j'ai encore du mal à intégrer "ensemble" ces deux notions ou deux mots "Général" et "Kabyle". Comment dire? C'est comme si l'un excluait d'office l'autre, nagh en d'autres termes, on ne peut pas être Général et kabyle en même temps. Vous m'avez compris? Non? Tant pis!