Après la tuerie de Charlie Hebdo en début d’année, qui a ébranlée Paris et la France, la vie semblait revenir à la noormale.
Mais l’actualité sanglante du croissant fertile a fait boomerang. Elle vient nous rappeler brutalement à son bon souvenir.

Ce maudit "Vendredi 13" de novembre 2015, Paris ville des Lumières sombre dans l’horreur des attentats "barbares", des vies brisées dans leur envol, qui ne demandaient qu’à vivre et papillonner en toute quiétude. Les autres, blessés porteront à vie les stigmates de leur cauchemar.

Soudainement la société entière, secouée, s’est affolée. Les médias idem, mais aussitôt pour nous fourvoyer dans des détails nous incitant à regarder le doigt, mais jamais ce qu’il désigne.
Cependant à quelque chose malheur est bon, depuis ce vendredi 13, des voix s’élèvent ici et là pour s’indigner. C’est peut-être le temps inespéré d'une réflexion objective.

A défaut de posséder les réponses, ces voix osent poser enfin les vraies questions, les vrais diagnostics, dans cet univers que l’ordre établi voudrait voir uniforme.
Ces voix ne sont pas nouvelles, elles existaient bien sûr, mais inaudibles…pour les malentendants et les autistes.
Le crime des médias, qui font l’écran (dans les deux sens du terme), c’est de «savoir» et de ne rien dire ou de nous fourvoyer dans le sexe des anges .
Il faudrait qu’ils méditent à cette citation d’Albert Einstein «Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui regardent». Il n’y a pas le temps ici de leur expliquer la théorie sur la passivité.
Des personnalités qu’on ne peut taxer de complotistes, comme il est de bon ton de qualifier les voix discordantes, celles qui veulent comprendre le pourquoi du comment, celles qui ont l’inconscience des lanceurs d’alertes.
Contentons-nous de quelques exemples, volontairement choisis, car au-dessus de tout soupçon de complotismes.

Edwy Plenel, dans Médiapart du 14 novembre dernier.
…"Car, devant ce péril qui nous concerne tous, nous ne pouvons délaisser notre avenir et notre sécurité à ceux qui nous gouvernent. S’il leur revient de nous protéger, nous ne devons pas accepter qu’ils le fassent contre nous, malgré nous, sans nous". Source : E.plenel (http://www.mediapart.fr/journal/france/141115/la-peur-est-notre-ennemie)
L’allusion est claire. Des paroles essentielles, et indispensables, à l’attention des dirigeants quand ils sont fourvoyés dans des politiques obscures, puis au peuple qui subit, afin qu’il demande des comptes.
Qui gouverne réellement la France, la Grande Bretagne, les Etats-Unis, et d’autres pays occidentaux dits démocratiques ? Le président (élu au suffrage universel) ? Des officines secrètes ? Ou les puissances de l’argent ?
La question que pose Edwyn plenel est tellement importante, qu’elle nous interpelle sur la notion même de la démocratie, et son détournement par les politiques pour des desseins obscures. Obscures parce-que non expliqués au peuple, qui à leur yeux est mineur, donc incapable de comprendre les enjeux.

Entre la soumission aux forces de l’argent, le diktat des Atlantistes, et leurs courtes vues, ils sont réduits à un langage ésotérique pour cacher l’inavouable.
Savent-ils que tout mensonge a une date de péremption. Ont-ils déjà oublié le "pauvre" Colin Powell et sa petite fiole ridicule ?
Rappelons la hâte et le zèle qu’avait mis le prédécesseur de François Hollande à réintégrer la France au sein de l’Otan, mettant ainsi fin à cinquante ans d’indépendance de la politique Française si chère à De Gaulle, qu’ils vénèrent et détestent même temps pour sa grande «taille».
Est-il nécessaire de rapeller les avatars et les revirements de la politique Etats-Unienne, que la France suiviste, a dû subir depuis, la laissant parfois au milieu du gué.
A rejoindre le troupeau on devient le mouton du berger.
Sinon comment peut-on annoncer brutalement aujourd’hui au peuple que le pays est en guerre ? Alors que ce dernier, médusé, se demande comment ? Depuis quand ? Et pourquoi ?
Le peuple apeuré, a droit de savoir qui a donné un «coup de pied dans une fourmilière» pour découvrir qu’il est attaqué de partout.
Il découvre les vagues de migrants qui viennent dans ses chaumières perturber sa quiétude, puis des apprentis terroristes (salariés) égorger ses enfants…et ses chefs qui crient "aux armes citoyens".
Pourtant des voix, et pas des moindres, ont avertis. Parmi elles celle d’un général qui est loin d’être un complotiste ou conspirationniste.

Dans un compte-rendu de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat français (séance publique) du mercredi 17 décembre 2014. (Lien du site : http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20141215/etr.html#toc7 )

La commission auditionne le général de division (r) Vincent Desportes, professeur associé à Sciences Po Paris.
En préambule à sa déclaration, il pousse un coup de gueule que les autistes n’entendent pas ou ne veulent pas -Il n’est pas le seul- mais ces voix, curieusement ne sont jamais relayées par les grands médias, alignés qu’ils sont sur des lignes éditoriales dignent des années Staliniennes, tant décriées par ces mêmes médias. Car Big Brother veille.
Dixit, le général :
"Un mot sur Daech, d'abord. Ne doutons pas de la réalité de la menace directe pour nos intérêts vitaux, dont notre territoire et notre population Daech est le premier mouvement terroriste à contrôler un aussi vaste territoire (35% du territoire irakien, 20% du territoire syrien)…
…Daech dispose d'équipements militaires nombreux, rustiques mais aussi lourds et sophistiqués. Plus que d'une mouvance terroriste, nous sommes confrontés à une véritable armée encadrée par des militaires professionnels.

Quel est le docteur Frankenstein qui a créé ce monstre ? Affirmons-le clairement, parce que cela a des conséquences : ce sont les Etats-Unis.
Par intérêt politique à court terme, d'autres acteurs - dont certains s'affichent en amis de l'Occident - d'autres acteurs donc, par complaisance ou par volonté délibérée, ont contribué à cette construction et à son renforcement.
Mais les premiers responsables sont les Etats-Unis...
…Il ( Daech) est puissant mais il sera détruit. C'est sûr. Il n'a pas d'autre vocation que de disparaître"….
…"Au XVe siècle, Machiavel considère pour sa part que, si «on rentre dans la guerre quand on veut, on en sort quand on peut".
… «Il y a quelques années, un officier de cavalerie qui connaît la guerre mieux que personne pour en avoir souffert dans sa chair et l'avoir pratiquée à tous les niveaux, je veux parler de Winston Churchill, affirme dans ses mémoires, «Ne pensez jamais, jamais, jamais qu'une guerre peut être facile et sans surprise (...)"
…"L’homme d'Etat qui cède au démon de la guerre doit savoir que, dès que le signal est donné, il n'est plus le maître de la politique mais l'esclave d'événements imprévisibles et incontrôlables (…)".

…"Il a tellement raison ! Prenons deux exemples récents. Quand les Etats-Unis se lancent dans la deuxième guerre du Golfe en 2003, ils ne savent pas qu'elle va les entraîner, 11 ans plus tard, dans une troisième guerre du Golfe. Quand la France décide de stopper les chars libyens devant Benghazi en 2011, elle ne sait pas que cela va l'entraîner en 2013 au Mali et pour de très longues années dans la bande sahélo-saharienne». Merci mon général !

Les politiques, les faiseurs d'opinions, sont-ils sourds ou autistes ?

Pourtant cette vérité aujourd’hui est sur toutes les lèvres, Frankenstein lui-même, reconnaît son implication dans cette macabre machination. Des sénateurs et de hauts gradés de la première puissance du monde le reconnaissent. Leur président même, dit qu’ils arment et entrainent les terros de daech, pas à demi-mots, non! mais en quatres mots clairs et limpides : " il faut que nous accélérions l'entrainement des forces de Daech..."

Tout est sur la place public.

Que faut-il de plus, pour les bien-pensants et aux autistes, qui voient un complotiste derrière chaque question qui dérange.

Ces dirigeants des temps modernes, Holland ou Sarkozy, Bush ou Obama, Cameron ou Blair, seront-ils un jour comptables de leurs engagements -désastreux- dans des guerres qui n’arrangent que les «forces de l’argent» au détriment de millions de vies humaines. Qui ne demandaient qu’à vivre et papillonner comme celles de Paris, brisées ce vendredi 13.

Le sacrosaint «nouvel ordre mondial», vers lequel le Monde doit basculer, ne s’encombre d’aucune notion idéologique, la gauche la droite, les démocrates les républicains, les religieux ou les laîcs…ça, c’est les affaires internes à chaque pays: "It's not our business".

Ce qui compte c’est le business et l’ordre, au service des «forces de l’argent».

Ces «forces de l’argent» n’est ni un concept de communistes ou de complotistes, il existe à travers les banques et les multinationales qui ont, aujourd’hui droit de vie ou mort sur des pays souverains.

Ils peuvent détruire l’Afghanistan, l’Irak, la Lybie, la Syrie, la Grèce, l'Espagne, le Portugal sans aucun état d'âme…Leurs revenus sont supérieurs à ceux de tous les pays d’Afrique et de l’Amérique latine réunis.

Les «forces de l’argent» n’ont pas de pays n’ont pas d’armées, elles sous-traitent leurs basses œuvres par des valets représentant de grands pays dit démocratiques.

Qui sous prétexte de défendre «leur» démocratie partout dans le monde, ne se soucient pas de détruire des pays entiers, sous-traitant à leur tour leurs besognes, à des monarchies championnes des droits de l’homme… avec un petit «h». Leurs Femmes peuvent en témoigner.

Bush et ses acolytes Rusmsfeld et Dick Cheney pourront-ils, un jour, rendre des comptes pour avoir détruit des peuples? Et pour le chaos mondial qu’ils ont légué ? N’est-ce-pas là ce que l’on nomme un crime contre l’Humanité ?

Pour la petite histoire, le bush «fils» vit bien sa retraite, il prend même de la bouteille.

Petite consolation pour les complotistes contre les autistes, son père vient de le réprimander (dans un livre à paraître) pour avoir détruit l’Irak. En somme une petite fessée à l’enfant qui a cassé un jouet… Bravo le père Bush ! Vous êtes plus fort que l’ONU et le tribunal international.

Un autre exemple pour les biens-pensants et les autistes. Dans autre interview, un haut gradé de l’armée française, le Contre-Amiral Claude Gaucherand, nomme aussi les choses crûment pour désigner les vrais coupables de la tragédie. Il n’est pas le seul, c’est un exemple parmi tant d’autres : …"Al-Qaîda, Daech, enfants des Etats-Unis nourris aux pétrodollards du Qatar et de l’Arabie Saoudite" (…) "À semer le vent, l’atlantisme de nos dirigeants, atlantisme de conviction ou de circonstance, récolte aujourd’hui la tempête sur le sol de France.

Aux hommes et femmes politiques et à tous ceux qui disent que la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires, il est permis de répliquer qu’elle est la conséquence de l’incapacité des politiques à la prévenir, et qu’en décider est une chose si sérieuse que cela devrait revenir au peuple, à la nation consultée par référendum et non pas à un parlement dont les membres sont trop souvent soumis au court terme et à une discipline de parti incompatible avec un choix en conscience". Dont acte ! Amiral.

N'y-a-t'il que des généraux qui ont "les" boules?

La question reste posée. Aux politiques et aux médias de se réveiller de leur autisme, aux faiseurs d’opinions qui ne pourront plus dire on ne savait pas…Et surtout au peuple qui doit prendre son destin en main contre tout aventurisme …entreprit en son Nom.
S’il n’est pas encore pas trop tard ?

S. Ouidir

PS. Et surtout il ne faut pas bombarder Molenbeek s.v.p !!!