Novembre ou les lueurs d’une république trahie !
Je n’ai pas écrit à temps sur l’anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne de 1954.
La raison de cet ajournement prémédité est due au fait que cette date pouvait stimuler chez les uns ce désir d’exprimer leur ras-le-bol à l’endroit de ceux qui nous ont mené vers cette crise multidimensionnelle à savoir ces décideurs et leurs acolytes du côté des partis politiques plutôt supplétifs qui ont cautionné cette faillite sans préavis ; et pour d’autres, cet anniversaire constitue un alibi propice afin de légitimer le parcours d’un groupe qui a osé anéantir les sacrifices grandioses de ceux qui ont planifié la chute du rêve d’une des plus grandes puissances du monde qu’est la France, le mythe qui consiste à faire de l’Algérie une province française. Boudiaf, Aït Ahmed, Krim, Abane, Ferhat Abbes et autres ont fini par être discrédités, détractés par l’arrivée massive de ceux qui ont ciblé le trône de la république durement acquise c'est-à-dire le clan d’Oudjda.
Ces envahisseurs qui ont regagné le pays par la force et la violence et qui pourtant selon des témoignages n’ont pas tiré une balle face à l’ennemi français durant les sept années de guerre. L’indépendance leur est présentés comme un tribu inestimable.
Pour le peuple, Novembre n’est qu’une date qui illustre le volume du désespoir qui malmène la mémoire populaire, agresse l’amour patriotique tant les désillusions et les déboires ont envahi affreusement les esprits de ceux qui ont vécu l’ère de la révolution avec toutes ces paradoxes, ces douleurs, ces supplices pour enfin assister à une indépendance accaparée, violée par les coups de la rapacité et les chocs de la trahison. Ce que nous vivons aujourd’hui dépeint bien la réalité d’un malaise pesant résultat d’une politique qui a trahi les principes sur lesquels est fondée la révolution de 1954.
Le pays demeure stérile sur tous les plans, la productivité nous est impossible devant cette idéologie implantée plutôt imposée et qui consiste à ne compter que sur les rentes des hydrocarbures devenus notre seule ressource après plus de 50 ans d’indépendance, ce qui révèle le caractère à la fois inintelligent et mafieux de nos décideurs. Malgré tout le potentiel géographique et minier offert divinement à l’Algérie, nous figurons sur la liste des plus exposés aux périls de la famine tant la tumeur de la corruption et de la mauvaise gestion a atteint le centre génésiaque de la nation. La leçon de novembre n’est point assimilée et par le peuple qui continue d’élire les mêmes suceurs de la créativité algérienne et par les gouvernants qui inflige un règne dangereux.
Chekri Rachid
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Le journal nous aide beaucoup
Les sujets sont précieux et distinctifs
Laisser le peuple s'exprimer pour lui même et contentons nous de parler... juste pour notre propre personne !!!