Le match Allemagne-Pays Bas annulé suite à une menace terroriste
Le stade de Hanovre qui accueillait l'équipe allemande et des Pays Bas a été évacué, mardi soir, et le match annulé.
Le match amical de football Allemagne-Pays-Bas, prévu mardi soir à Hanovre quatre jours après les attentats de Paris, a été annulé en raison d'indices sérieux sur un attentat à la bombe prévu au stade, a annoncé le chef de la police locale.
"Nous avons eu des indices sérieux selon lesquels un attentat à la bombe était prévu ce soir au stade", a indiqué à la chaîne publique ARD Volker Kluwe, responsable de la police de Hanovre, après avoir évoqué un peu plus tôt une menace concrète d'explosion auprès d'une radio locale.
Peu après 19h00 (18H00 GMT), les spectateurs avaient quitté l'enceinte dans le calme après l'annonce de l'annulation du match pour des raisons de sécurité alors non précisées, pendant que la police bouclait la zone dans un rayon de 500 mètres autour du stade, a constaté un journaliste de l'AFP.
La chancelière Angela Merkel et ses principaux ministres devaient assister à la rencontre, censée débuter à 20H45 (19H45 GMT) et revêtir une dimension essentiellement symbolique, en hommage aux victimes des attaques de Paris qui ont fait au moins 129 morts et 350 blessés. "Ils voulaient faire (du match) un message contre la peur et le terrorisme, c'est raté", commentait à l'extérieur du stade Philipp Beckermann, 38 ans, supporteur allemand venu de Dortmund (ouest) pour la rencontre.
Plusieurs heures auparavant, les télévisions montraient les joueurs allemands répétant la Marseillaise, qu'ils devaient entonner en début de match dans cette enceinte de 49.000 places cernée par une importante présence policière.
La Mannschaft est en sécurité, a annoncé en début de soirée le président par intérim de la Fédération allemande de football (DFB), Rainer Koch. Selon un reporter du journal Bild, la chancelière n'était pas encore arrivée au stade lorsqu'il a été évacué.
Les champions du monde, très éprouvés après avoir passé la nuit de vendredi à samedi enfermés au stade de France après leur rencontre amicale face aux Bleus, marquée par les explosions des trois kamikazes postés à proximité, avaient finalement maintenu le match face aux Pays-Bas, mais six de leurs cadres dont le capitaine Bastian Schweinsteiger avaient été ménagés. Le sélectionneur Joachim Löw avait refusé dès lundi de répondre à la moindre question sportive, présentant le match comme un symbole de liberté, de démocratie et de solidarité avec nos amis français.
Sept personnes ont été interpellées mardi en Allemagne près d'Aix-la-Chapelle (ouest) dans le cadre de la traque de Salah Abdeslam, recherché pour son rôle clé dans les attentats de Paris, avant d'être toutes libérées faute d'éléments à charge.
Le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, a néanmoins fait état d'un risque terroriste élevé en Allemagne après les attaques revendiquées par le groupe Etat islamique (EI) contre la France, et a indiqué que la police recevait de nombreuses informations de la part de la population. Dans son court message de revendication, l'EI avait dit avoir ciblé deux pays croisés en s'attaquant à la rencontre amicale France-Allemagne.
AFP
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