Un scandale de corruption ébranle la commune de Bouhmama (Khenchela)

La commune de Bouhmama éclaboussée par un scandale
La commune de Bouhmama éclaboussée par un scandale

La commune de Bouhmama (57 km du chef-lieu de la wilaya) est au centre d’un scandale de corruption impliquant plusieurs membres de son auguste assemblée populaire.

Les faits remontent à deux ans. Ils concernent surtout deux marchés publics qui ont été entachés de graves irrégularités.

Un collectif de citoyen s’est mobilisé et a déposé plainte contre les membres de l’APC de la ville. Le bureau régional de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) s’est saisi également de l’affaire et a adressé une lettre au ministre de la Justice et au wali de Khenchela pour solliciter leur intervention.

Dans leur plainte, dont nous détenons une copie, le collectif de citoyens de Bouhmama accuse plusieurs membres de l’APC de dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux et passation frauduleuse de marchés publics.

On est en 2013, dans le but de renouveler l’équipement de son parc, la mairie de Bouhmama lance un appel d’offres. Ce dernier, et contrairement à ce que stipule le code national des marchés publics, n’a pas été publié dans la presse, ni affiché aux sièges des communes, des chambres de commerce et d’industrie de la wilaya.

Pire, toutes les autres procédures, les procès-verbaux de l’ouverture des plis techniques et financiers, ainsi que celui de l’avis d’attribution provisoire du marché ont tous été enregistrés sous de faux numéros, ce qui prouve que cet appel d’offres a été fictif. Comme par coïncidence, le marché a été remporté par la femme de l’adjoint du P/APC de Bouhmama qui assurait l’intérim du maire qui était alors malade.

Le deuxième marché portant le numéro : 07/2013 et qui contenait cinq lots d’équipement a été lui aussi attribué à la femme de l’adjoint du P/APC. Ces lots attirent l’attention sur plusieurs aspects.

Dans le lot numéro 02, le prix des stylos est de 15 DA l’unité, tant dis qu’ils coutent 750 DA l’unité dans le lot numéro 01. La quantité du papier commandée pose également de nombreuses interrogations, le marché évoque 2600 ramettes pour une consommation de 4800 feuilles par jours !

Jugurtha Hanachi

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Mehdi marekchi

Avec ce système, jamais il n'y aura de changement

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Bachir Ariouat

Il faudra qu'un cela cesse et que les juges assument leur travail, s'il ne veulent pas être un jour décapiter sur les places publiques.

Il faut s'attaquer à la corruption dans notre pays, a commencer dans le milieu judiciaire.

Sans cela, cela risquera un jour par finir par des vengeances et des crimes atroces, il y a de plus dangereux que la haine et son crédo de vengeances du petit peuple, discriminés et humiliés par ses dirigeants.