L’APC de Batna a commencé la démolition de 160 constructions illicites sous l’œil de la gendarmerie
Les occupants des habitations à Djamâa (Hamla, non loin du centre-ville de Batna) ont été surpris, mardi, par les bulldozers venus démolir leurs demeures réalisées illicitement.
C'est en présence d'un fort cordon de sécurité de la gendarmerie nationale, des éléments de forces antiémeutes que tôt dans la journée de mercredi, la brigade de démolition de la mairie de Batna a procédé à la démolition de 160 constructions illicites à l'ouest de Hamla, dite Djamâa, située à proximité de Kechida, pas loin du centre-ville de Batna. L'opération qui a duré toute la journée a été supervisée par Sahraoui Mohamed, chef de daira, l'adjoint du maire, M. Elhani ainsi le directeur de l'urbanisme de la municipalité, qui a souligné «la détermination des autorités locales à continuer la lutte contre les constructions illicites et ce, jusqu'à l'éradication de ce phénomène».
Cette mesure de démolition a suscité la protestation des familles concernées, qui ont essayé de barrer la route et empêcher l'équipe de démolition d'accéder au site, mobilisant pour ce faire des parents et des proches. En effet, ils étaient plus d'une centaine de contestataires à proférer des insultes et lancer des menaces à l'encontre de l'équipe de démolition, qui a essuyé également plusieurs jets de pierres sur la police anti-émeute.
Les policiers ont riposté en lançant des gaz lacrymogènes sur les protestataires. Des affrontements parfois violents entre habitants et forces de l’ordre ont émaillé la journée. Selon Sahraoui Mohamed, «les jets de pierres causé des dégâts sur les pare-brises des engins de la commune.
Et d’ajouter : "Ces actions négatives ne nous empêcheront pas de poursuivre les démolitions de toute bâtisse érigées illicitement. Nous sommes dans la légalité. Nous prévoyons d'autres opérations de démolitions des constructions illicites reparties dans la même zone". Le chef de daira a indiqué également au Matindz : "Nous avons commencé par les constructions illicites, mais les autres bâtisses non conformes sont tout aussi concernées, même si nous avons préféré ajourner leurs cas pour plus tard. Quant aux 20 maisons qui ont été épargnées, car, explique-t-il, il s'agit en réalité d'un cas spécial, pour ainsi dire ces 20 habitants ont été pris en charge par les autorités, un recensement a été effectué à leur égard, depuis longtemps et que leur situation va devoir être réglée dans l'immédiat, sachant que les 20 familles occupants sont installées depuis dix ans".
Abdelmadjid Benyahia
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