Le pétrole finit en nette baisse à New York, à 42,93 dollars le baril
Les cours du pétrole ont fortement baissé mercredi, après que des estimations élevées sur l'offre américaine se sont ajoutées aux inquiétudes déjà omniprésentes sur la surabondance mondiale.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre a perdu 1,28 dollar à 42,93 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit le plus bas niveau d'un contrat de référence depuis la fin août.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a cédé 1,63 dollars à 45,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Le marché "a vraiment été malmené aujourd'hui", a reconnu Matt Smith, de ClipperData.
Les observateurs lient avant tout la baisse des cours à des chiffres de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) qui a fait état, mardi après la clôture, d'une hausse de plus de six millions de barils des réserves de brut aux Etats-Unis.
"C'est un signal franchement négatif", a expliqué M. Smith. "Les chiffres de l'API constituent une grosse surprise, non seulement parce qu'il y a une hausse des stocks de brut, mais parce qu'elle est très élevée." "Alors que les raffineries sortent de leur saison de maintenance et que cela devrait éponger une partie du pétrole brut, les réserves sont à moins de huit millions de barils des records atteints cette année", a-t-il remarqué.
Le marché, sur lequel le niveau élevé de l'offre mondiale fait chuter les cours depuis l'été 2014, attend désormais pour jeudi les chiffres officiels du gouvernement sur les stocks hebdomadaires, généralement jugés plus fiables que ceux de l'API.
Habituellement publiés le mercredi, ces statistiques du département de l'Energie (DoE) ont été repoussées en raison d'un jour en partie férié pour le 11 novembre.
A cause de cet intervalle, "les chiffres de l'API ont plus influé sur les échanges que d'habitude", a relativisé Tim Evans, de Citi. "Ils comprenaient aussi une baisse de 3,2 millions de barils des stocks d'essence", ce qui est plus favorable au marché, a-t-il ajouté. "Cependant, l'impression générale reste négative."
Rapport attendu
Le marché n'obtient guère plus d'encouragement sur le plan international, après un début de semaine marqué par des rapports mensuels mitigés du DoE et de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), basée à Paris.
Les cours risquent encore de pâtir jeudi du troisième et dernier grand rapport de la semaine, celui de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), car "le plus probable, c'est que cela confirmera que leur production continue à dépasser nettement leur plafond officiel", a prévenu M. Smith.
Non seulement l'Opep contribue à la déprime des cours en s'abstenant depuis un an d'abaisser ses quotas de production, mais, en effet, elle dépasse de fait nettement le maximum théorique de 30 millions de barils par jour.
De toute façon, "l'Opep va relever ses quotas le mois prochain" lors de sa prochaine réunion trimestrielle, afin de prendre en compte la réintégration de l'Indonésie, a estimé James Williams, de WTRG Economics.
"Si l'on regarde le comportement (de ses membres), les pays du Golfe conservent une activité sans précédent (...) tandis que l'Algérie et l'Angola sont en train de monter en régime", a-t-il conclu. "On ne fait pas ce genre de choses si l'on s'attend à ce que l'Opep impose des quotas à tout le monde pour abaisser la production."
AFP
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جزاكم الله خيرا
avec ces gens, il n y a que la mort qui aidera l algerie et ses enfants a se reconstruire.