C’est un homme de réseaux, il a de solides appuis et sait se rendre utile, nous a confié une source bien renseignée. Abdelhamid Saïdi a mené sa barque à la tête du consulat d’Algérie à Marseille sans

L’arrivée au pouvoir du très susceptible Abdelaziz Bouteflika n’a pas changé la donne. Pourtant de nombreux changements ont touché consuls, diplomates de tous niveaux. Abdelhamid Saïdi demeure intouchable. L’homme est au chaud depuis 20 ans. Il a gardé la haute main sur le même poste et tous les privilèges qui vont avec. Et ce, malgré tous les insupportables désagréments que subissent les Algériens résidant dans les Bouches-du Rhône. Marseille que les Algériens surnomment malicieusement la 49^e wilaya est l’une des plus importantes en population émigrée, aussi, de nombreux pontes du régime trouvent une oreille attentive en Saïdi et un relais fidèle pour régler leurs affaires. Par ailleurs, le diplomate a tissé sa toile dans l’échiquier politique de la cité phocéenne.

Même l’affaire de l’arrestation du diplomate Mohamed­-Ziane Hasseni il y a trois ans, en lien avec l’assassinat d’André Mecili, n’a pas eu raison de l'inamovible Saïdi

Pour autant, pourquoi le consul Saïdi est indéboulonnable ? De qui tire-t-il sa puissance ? Comment se fait-il que ce consulat réputé pour son chaos administratif soit toujours en poste ? En vrai, le consul d’Algérie a bénéficié de nombreuses et puissantes protections depuis ses débuts dans la diplomatie. Ancien bras droit d’Ali Tounsi, il a su se mettre sous l’aile influente de l’ancien patron du DRS, le général major Mediene. Certaines sources le disent aussi proche d’un autre général, lui en prison, le général Hassan.

Ces deux puissants officiers supérieurs, écartés du pouvoir, les jours de l’inamovible "proconsul" de Marseille seraient comptés, selon nos sources. Comme au demeurant un certain nombre d’autres diplomates dont le changement est quasi acté.

Hamid Arab