On connaissait le wali de Constantine appréciant peu la discrétion, mais surtout on savait sa propension à la dépense. Tout le monde se rappelle la fameuse statue d’Ibn Badis, une commande qui a mis le feu aux poudres dans la ville des ponts suspendus. Le wali a dû déboulonner la hideuse statue pour la mettre à la poubelle. Les mauvaises langues se sont répandues sur les milliards dépensés pour ce raté artistique. Mais aujourd’hui c’est par une autre affaire Oudah Hocine se signale. Celui de la dépense publique pour des intérêts privés.

Ainsi donc, pour le mariage de son fils, le chef de l’Exécutif de la wilaya de Constantine a chargé le responsable de la cellule de communication de son cabinet d'appeler les chefs de bureaux régionaux de la presse nationale et de leur transmettre des invitations “personnelles et nominatives”... pour le mariage de son fils, révèle Liberté. Mieux encore, souligne le journal, c’est un élément du cabinet (fonctionnaire de l’État) qui a assuré cette tâche “ingrate”. Ceux qui sont habitués à voir les affaires de gros sous étalées dans la presse vont persifler sur une telle «broutille». Oui mais, ce qui appartient à César n’est pas un bien de Monsieur le wali. Cet argent est public, et dans un contexte de crise qui frappe à la porte de l’Algérie, il est peut-être temps de mettre fin aux mélanges des genres.

Un brin vengeur, le quotidien va plus loin et s’interroge sur les raisons de cette action pour le moins étrange. M. Ouadah essaie-t-il de se racheter une conduite auprès des journalistes de la wilaya avec lesquels il a des rapports électriques, pour ne pas dire, pas de rapports du tout ?

Ah les voies qui relient la presse aux puissants sont bien impénétrables aux communs des lecteurs !

Yacine K.