Syrie: statu quo des pourparlers entre la Russie et le trio Washington-Ryad-Ankara
La Russie a mené vendredi une offensive diplomatique sur la Syrie lors d'une réunion quadripartite exceptionnelle, face au trio Etats-Unis - Arabie saoudite - Turquie, en annonçant un accord surprise de "coordination" militaire avec la Jordanie dans le ciel syrien.
Dans la capitale autrichienne où elles étaient réunies pour tenter de trouver une sortie politique au conflit syrien qui a fait 250 000 morts depuis 2011, la diplomatie russe, soutien clé du régime syrien depuis 2011, était en minorité face aux diplomaties américaine, turque et saoudienne, farouches adversaires de Damas.
Mais Moscou a créé la surprise en annonçant une nouvelle alliance: une "coordination" de ses opérations militaires dans le ciel syrien avec la Jordanie, alliée des Etats-Unis et membre de la coalition contre l'organisation jihadiste Etat islamique (EI).
Si les contours de cette coopération n'ont pas été précisés, un "mécanisme" permettant sa mise en oeuvre est en place à Amman, ont assuré les ministres russe et jordanien. Le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Judeh était à Vienne.
Amman a précisé dans un communiqué que "la coopération entre la Jordanie et la Russie est ancienne" et que la "Jordanie est toujours membre de la coalition internationale contre le terrorisme" menée par les Etats-Unis.
M. Kerry a quitté Vienne en fin de journée pour se rendre en Jordanie, un déplacement programmé avant cette annonce. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry après une journée de négociations à Vienne, sur la situation en Syrie, le 23 octobre 2015 © CARLO ALLEGRI POOL/AFP
Moscou et Washington, après cette première réunion inédite, veulent élargir à de nouveaux acteurs l'effort diplomatique international en vue d'un règlement du conflit mais avec des objectifs divergents sur le sort du régime de Bachar al-Assad.
Aussi, cette réunion quadripartite de Vienne, une première diplomatique, pourrait être suivie d'un autre rendez-vous vendredi prochain, impliquant davantage de participants, ont annoncé le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov.
M. Kerry a dit "espérer pouvoir dès vendredi prochain tenir une réunion plus large", et Sergueï Lavrov a jugé que "le quartette (...) doit être élargi".
Ce dernier a insisté sur la nécessité d'impliquer l'Iran, l'Egypte, le Qatar, les Émirats Arabes Unis et la Jordanie.
John Kerry a préféré mettre en avant la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie et le Qatar. S'agissant d'une intégration de Téhéran, autre fidèle allié du régime de Damas, "nous n'en sommes pas là", a répliqué John Kerry.
Le sort du président syrien Bachar al-Assad continue de diviser clairement Washington et Moscou: "la plupart des pays d'Europe, des dizaines de pays (...) comprennent que Bachar al-Assad crée une dynamique rendant la paix impossible. Qu'on ne peut rien faire (...) s'il reste en place", a souligné M. Kerry.
Le chef de la diplomatie russe a estimé lui que c'était au "peuple syrien" de décider du sort de son dirigeant, et s'est déclaré en faveur de pourparlers sur un règlement "politique" du conflit incluant le gouvernement Assad et "le spectre complet" de l'opposition syrienne.
Coupure d'une route vitale vers Alep
Moscou reproche régulièrement aux Etats-Unis de chercher à se "débarrasser" du dirigeant syrien. Après avoir exigé inlassablement le départ immédiat de Bachar al-Assad comme préalable à un processus politique, Washington a admis ces derniers mois que le calendrier était négociable, mais sans céder sur l'objectif.
Signe de l'internationalisation des efforts de règlement du conflit syrien, la réunion avait pour but "de trouver de nouvelles idées pour sortir de l'impasse", a ajouté le chef de la diplomatie américaine, reconnaissant que les participants avaient conscience que ce serait "difficile".
Les Américains et leurs alliés pilotent une coalition internationale contre l'EI et apportent leur soutien à des rebelles syriens ennemis du régime de Damas. En face, la Russie a lancé il y a trois semaines une campagne de bombardements aériens en Syrie. Une intervention contre le "terrorisme", affirme Moscou. Des raids destinés plutôt à sauver le chef de l'Etat syrien, accusent Washington et ses partenaires.
Les raids aériens russes ont fait près de 450 morts depuis le 30 septembre, a indiqué vendredi l'ONG Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Barack Obama a nommé vendredi Brett McGurk, un expert de l'Irak, nouvel émissaire pour coordonner la campagne contre l'EI.
L'EI a coupé vendredi une route vitale pour le régime entre Homs et Alep, près de Khanasser, et contrôle une portion d'au moins 6 km de cette artère, selon l'OSDH. Le régime syrien a ainsi perdu sa dernière route d'approvisionnement vers les quartiers qu'il contrôle à Alep, la capitale économique de la Syrie.
AFP
Commentaires (2) | Réagir ?
Les régimes politiques occidentaux sont responsables de ce qui se passe un peu partout dans le monde.
Ils sont à la base du soutient apportent aux divers régimes politiques théocratiques et dictateurs dans les pays Africains et de l'orient dit arabe.
Sans leur soutient aucun de ces régimes ne peut rester en place contre la volonté populaire de leur peuple.
C'est un impossible d'ailleurs les scandales qui ont éclatés sur le continent Africains sont suffisamment éloquents.
Les régimes arabes d'orient ils existent avec l'appui de l'oncle Sam et bien entendu de leurs alliés occidentaux.
Israël est une émanation des pays occidentaux, des pays comme la France, croient pouvoir tromper les peuples, ils ont tort, parce d'une façon ou d'une autre ils feront le prix à ce pays.
C'est des peuples qui ont une histoire et un passé glorieux, vous ne pouvez pas les tromper indéfiniment, le pays du sang, ils vont certainement savoir ce que c'est, quand les choses se passeront sur leur territoire.
CHECK N MATE:
__ Il semblerait que la coallition de compromission, dirige'e par Obama, est sur le point de capituler - et donc commencer des negotiations de transition. Le plus eblouissant et qui passe innapercu est ce fait, que la dite transition est <u>de fait en route - mise en place par les Russes. </u> - Jem'explique:
__ Toute transition a pour but d'offrir a un Peuple des Elections Libres, c. a. d. surveille'es par des Instances Internationales, dans un cadre securitaire d'une <arme'e/force de securite' faite de Nationaux</u> repondant a une <u>Institution Internationale (ONU) </u>
__ Avant d'entamer cette phase "politique", il y a lieu de nettoyer le terrain (pacifier) de groupes de resistance / combattants, c. a. d. equivalent de l'operation "Cerval" mene'e par la France au Mali. De telles operations, finissent en une "No-Fly Zone", apres l'eradication des camps combattants.
__ Voila donc ou les Russes ont court-circuite' la dite coallition. Il semblerait que le but recherche' par la dite coalition n'etait point dd'eliminer les groupes de terreur, mais de construire une force paramilaire parallele a l'arme'e reguliere Syrienne, c. a. d. sous le commandement de Assad. L'existence sur le terrain de plusieurs telles arme'es et milices, serait donc la raison de la tutelle ONUssienne et l'etablissement de la No-Fly-Zone.
__ Voila donc le scenario que l'efficacite' de l'Arme'e Russe semble avoir reussit a neutraliser. Non seulement que les groupes terroristes, qui ne sont meme pas Syriens, sont illegitimes, c'est une bande de mercenaires importe's et finance's par les monarques de la region (Sunis).
__ Les Russes ne semblent pas prets d'arreter le nettoyage de ces groupes. Mieux encore, ils ont cree' un momentum et un elan de reprise du control par l'arme'e Syrienne reguliere et sa reconstruction. Mieux encore, la notion de No-Fly-Zone meme, est deja etablie. L'espace aerien est sous la dominance Russe, commencant aux frontieres Turques-meme, pourtant membre de l'OTAN. Non, Poutine ne semble pas avoir froid au yeux. C'est la 2eme zone ou l'Arme'e de l'Air Russe semble monter sur le Ring, les gangs aux poignets, prete a decoudre avec l'OTAN - Le 1er Ring en Ukraine et le 2nd en Syrie.
__ Pire, cette occupation de terrain de combat risque de s'ettemdre en Iraq - si la dite coallition Americaine persiste a tromper l'opinion. Une menace emise par le gouvernement Iraqien. Les USA qui prettendent ne pas avoir de bottes aux sol, vient de perdre un soldat au combat contre le Daesh, en pays Kurde.
__ L'administration Obama (politicards) se distance de cette operation et remet “la tache d'expliquer cela” et surtout la desinformation du Publique Americain (un peche' politique mortel ici), au Pentagon - Le chef de cette institution/5-gone explique cet incident, comme une operation isole'e dans laquelle, explique-t-on, “un commando aurait assite'/aide' une milice Kurde dans une operation de liberation de captifs, d'un camps Daech. ” - Des explications que la “presse” pseudo-independente Americaine, est force'e de qualifier comme “Une explication incongruante avec les declarations precedentes, de retrait total de la d'Irak. ” La seule explication que l'administration Obama n'ose fournir est la consideration du pays Kurde et son arme'e, comme une entite' souveraine.
__ Se revele alors, toute la discordance entre les politiques de Washington et son apppareil securitaire, officiellement innexistant, qu' est la CIA – qui vraissemblablement agit de maniere autonome, quand a proteger ses interets et allie's, sur le terrain, c. a. d. les Milices et Arme'e Kurde. Ce fond Joomlookiste n'est pas nouveau – on en a enttendu l'echo au lendemain des attaques de 9 Septembre, quand on apprit, que les auteurs de l'attentat, que le FBI cherchait a intercepter/arreter, etaient bien protege's par cette CIA. Cet ecart s'est aussi revele' lors de l'audition de l'Ex - Secretaire d'Etat Mme Clinton ce Jeudi. Une audition formelle (sur l'attaque de Benghazi, Lybie), c. a. d. jure'e donc a consequences juridiques, qui n'a rien apporte' de nouveau, mais confirme bien l'autonomie des appareils securitaires Americains, de l'autorite' politique.
__ Le mecontentement du publique quand a lui se traduit par la monte'e des politiques atypiques, tel le Democrate Sanders, ou le flamboyant Trump. Le 1er vend bien “le socialisme” et le 2nd accuse ouvertement les politiques d'etre responsables des malheurs et dangers que subissent les Americains. C'est tout de meme incroyable que, des 2003 dans semaines allant vers la declaration de guerre a l'Iraq, Bush-2 faisait deja des declarations relatives au Khalifat (qui n'aura jamais lieu, etc.)
__ Bizarre dans cela est, qu'a l'epoque, la rethorique des al-Qaidistes n'incluait point ce projet !!! Ils n'etaient, le Ben Laden a leur tete, qu'un instrument temporaire – un moyen vers une fin inavoue'e. C'est le fond que le “Check and Mate Russe” revele. C'est aussi toute la difference entre un Judoka et Basket Ball-er, qui s'etale. Le 1er s'enguage sans retenue dans un corps-a-corps et le 2nd se contente d'un jet de balles a distance, abandonnant le terrain a son adversaire.
__ A mon humble avis, la destination de ces pourparler est connue. Les Russes ont bien calcule' leur timing – a la veille des elections Presidentielles aux USA. Obama a les mains prises dans la gueguerre politicienne interne, c. a. d. qu'il ne pourrait oser une riposte a Poutine, sans desavouer son parti (Democrates) qu'incarne la Clinton – Auteure en-chef du fameux “Reset” des relations avec les Russes. Les Camrades, ne sont pas dupes, loin de la.
__ En fin de compte, en voulant mener la guerre aux Russes sur le front economique ou il dispose d'atouts majeurs, il a contracte' la sale besogne aux allie's contre-nature des occidentaux, les Monarcs Arabo-Islamistes. Ceux-ci gourmands et soumis qu'ils sont se sont empresse's a a la course, de qui se fera valoir le premier – et donc de demontrer au monde entier, leur savoir-faire en matiere de gestion – A coups de fouets, decapitations et viols en serie et destruction tout azimut.
__ Les Russes en sortent vainqueurs meme sur le plan economique, dans le sens que meme le marche' “armement militaire” s'alignera inevitablement au profit des SUKHOI qui dominent l'espace aerien dans la region. La derniere commande Algerienne, en est un indice. S'il y avait une tete pensante en Algerie, l'opportunite' de devenir un exportateur est la ! Une intervention efficace en Lybie, comme cele de Tiguentourine, demontrant la fiabilite' de cet armement, re-etablirait l'ancien schema Est-Ouest, dans lequel l'Algerie avait un potentiel. Un potentiel “dictatorial” dont l'economie a besoin – Sans autre savoir-faire que celui de la violence, autant le valoriser !!!
__ Il y a presque lieu de croire, que les hostilite's de ces derniers jours en Palestine seraient une orchestration sur mesure, question de detourner l'attention du Fiasco Syrien – duquel le dictateur Assad, sort plus legitime' ! Tout compte fait, quand il y a fisaco quelque part dans le monde, celui-ci se traduit en desastre dans le monde Arabo-Musulman. Ca doit etre une question de Mektoub !