Libye: 5 morts dans une attaque contre des manifestants hostiles à un projet de l'ONU

Cette attaque sanglante est non revendiquée pour le moment
Cette attaque sanglante est non revendiquée pour le moment

Au moins cinq personnes ont été tuées et 30 blessées vendredi à Benghazi, dans l'est de la Libye, dans des tirs d'obus visant une manifestation contre un projet de gouvernement d'union proposé par l'ONU, selon des sources médicales.

Il n'était pas possible dans l'immédiat de savoir qui était derrière cette attaque. Des obus ont frappé des personnes manifestant contre un projet d'accord de l'ONU dans le centre de Benghazi aujourd'hui, tuant au moins cinq personnes et en blessant 30 autres, a indiqué à l'AFP une source médicale.

Le bilan pourrait être nettement plus élevé car les secouristes recueillent encore des corps sur le lieu de l'attaque, a ajouté cette source. Le Centre médical de Benghazi a indiqué sur sa page officielle Facebook avoir reçu deux corps et soigné 20 blessés. Un autre hôpital de la ville, Al Jalaa, a également indiqué sur Facebook avoir reçu trois corps et traité 10 blessés.

La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 et deux autorités politiques se disputent le pouvoir depuis l'an dernier, l'une basée à Tripoli et l'autre, la seule reconnue internationalement, basée dans l'est.

Le pays est en outre déchiré par des combats entre différents mouvements armés, dont le groupe jihadiste Etat islamique (EI). L'économie s'est écroulée et la Libye sert de point de départ à des milliers de migrants traversant la Méditerranée vers l'Europe. La communauté internationale tente de faire pression pour la signature d'un accord sur un gouvernement d'unité.

Au terme de près d'une année de négociations, l'émissaire de l'ONU Bernardino Leon avait présenté le 8 octobre un projet d'accord sur un gouvernement d'union nationale aux représentants des deux camps présents à Skhirat (Maroc). Ces propositions comprenaient la désignation d'un Premier ministre, Fayez el-Sarraj, et de 17 ministres.

Elles ont toutefois ensuite été rejetées par le Parlement dit de Tripoli, instance soutenue par des milices dont certaines islamistes et par la majorité du Parlement internationalement reconnu de Tobrouk (est).

AFP

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