Batna : 300 lycéens de Sidi-Maansar expriment leur colère
Un mois après l'entame de l'année scolaire, le problème qui se pose chaque année et dure depuis six années est le manque d'un établissement secondaire (lycée) dans la commune de Sidi-Maansar située entre la localité de Ayoun-Sel-Assfer et Timgad.
On apprend par les parents d'élèves que la situation de leurs enfants devient inquiétante, sachant que 250 à 300 lycéens en particulier et dont la plupart sont des filles âgées entre 15 et 18 ans parcourent 12 kilomètres tous les jours pour se rendre dans un lycée situé dans la commune de Timgad. En effet, les lycéens habitant le village de Sidi Maansar, nombreux à poursuivre leurs études dans les lycées sis au chef-lieu de la daïra de Timgad, ont montré leur courroux face au laisser-aller des autorités, pourtant saisies à maintes reprises, apprend-on.
Leurs parents en colère ont indiqué au Matindz que le problème du manque de lycée dans leur commune persiste ; il est reposé chaque année et ce, depuis six années. Si ce n'est pas plus, de nombreuses jeunes filles ont renoncé à l'enseignement secondaire à cause de l’éloignement. En dépit de plusieurs journées protestation organisées par le passé, devant le siège de l'APC, et les nombreux courriers adressés au maire et aux autorités rien n’a changé. Les lycéens de cette localité souffrent toujours du manque de transport, voire plus la délinquance, ce qui des incidences sur leur cursus. On a même constaté des enlèvements des jeunes personnes avec agressions et beaucoup d'autres fléaux sociaux qui mettent en danger les adolescents. «Nous n’avons eu aucune réponse, on est oublié, mal considérés, ne sommes-nous donc pas des Algériens ?» tonne un parent.
Les lycéens de Sidi-Maansar continuent de souffrir au quotidien, ce qui peut avoir des conséquences sur leur scolarité. Selon Mme Sonia Megra, responsable du service de la planification et de la programmation à la direction de l'éducation, les résultats "quelque peu médiocres", obtenus ces dernières années dans la wilaya de Batna dans les épreuves du baccalauréat et du Brevet de l'enseignement moyen (BEM) sont dus, entre autres, à l'éloignement et aux conditions de scolarisation difficiles dans certaines communes. De son côté, le directeur de l'éducation, Salah Chihab, a indiqué au Matindz, que "de nombreuses campagnes de sensibilisation ont été organisées au profit des élèves scolarisés et de leurs parents «pour leur expliquer les bonnes conditions d'accueil et que l'établissement souhaité par les parents des lycéens et lycéennes a été enregistré dans un programme". Malgré ce discours, parents et lycéens attendent toujours qu’un établissement proche de chez eux soit bâti, ou tout au moins que les conditions de transport soient améliorées pour permettre un meilleur suivi scolaire.
De Batna, Abdelmadjid Benyahia
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