La LADDH dénonce la fermeture d’El Watan Télévision par le pouvoir
La Lgue algérienne pour la défense des droits de l'homme a appris avec stupeur la perquisition et la saisie du matériel opérées à la Chaine de télévision El Watan dans le matinée du 12 octobre par la police sur ordre du wali d’Alger qui a agi à la demande du ministère de la Communication, accusée d’avoir permis à Madani Mezrag de porter atteinte aux symboles de l’Etat.
Dans ce contexte M. Houari Kaddour Secrétaire National chargé des dossiers spécialisés de la ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme affirme que Madani Mezrag il est protégé par la force publique dans ses activités illégales de regroupement de ses troupes dans les forêts depuis l’année 2000 selon le directeur de cabinet du Président, il est l’un des soutiens directs au président lors des élections, il est reçu dans les salons de la République pour discuter des affaires de l’Etat, érigé en personnalité nationale. Par ailleurs, cette affaire révèle l’ampleur de l’hypocrisie du pouvoir. Il refuse de mettre en application la loi sur l’audiovisuel pour maintenir sous chantage constant les chaines de TV privées.
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme considère que seul un organe de régulation tel que prévu par la loi sur l'audiovisuel est légalement habilité à examiner les éventuels manquements aux règles édictées par ladite loi. Que ces mesures instruites par l'administration constituent des atteintes à la liberté d'expression et à la liberté de la presse garanties par la constitution et les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ratifiées par l'Algérie.
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme dénonce ces atteintes à la liberté d'expression et appelle à la suppression de l'Etat d'urgence de fait imposé par le pouvoir à l'encontre de l'exercice des libertés individuelles et collectives.
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme reste solidaire des journalistes pour l'exercice du droit à l'information et des libertés. La ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme appelle l'ensemble des acteurs de la société et des citoyens à la mobilisation à chaque fois que nos libertés sont menacées.
Houari Kaddour,
Secrétaire National chargé des dossiers spécialisés.
Commentaires (1) | Réagir ?
voilà ce qu'a déclaré Mezrag sur Al Watan TV, ce n'est pas une atteinte aux symboles de la République mais pire. Une telle déclaration est preuve de plus que nous allons vers le mur :
« Le Président est dans un état qui ne lui permet pas de prendre des décisions. Il s’était déjà trompé sur notre compte en 2009 dans un discours à Oran. Notre réponse a été très forte et aujourd’hui le Président refait la même chose. Quelle que soit la partie ou le conseiller qui est derrière, il nous oblige de lui répondre avec virulence. On va lui rappeler notre réponse de 2009, et s’il ne revoie pas sa position, il va entendre de moi ce qu’il n’a jamais entendu auparavant ».