De grâce Madame la ministre, faites intégrer les compétents !
En hommage à ma collègue M. Myriem, une excellente enseignante contractuelle, en attente d’une justice administrative pour mieux servir son pays.
Même si le secteur de l’éducation algérien accuse un manque énorme en enseignants et dont la cause revient explicitement à la fausse politique de la planification de chaque direction, un grave phénomène de corruption émaille les concours et les nominations à chaque nouvelle année scolaire, chose qu’il faut radicalement dénoncer, même si l’acte de dénoncer est devenu une action insignifiante devant la montée nuisible de l’impunité et ce sous l’emprise de la gestion de ceux que le gouvernement en place a nommé en qualité de directeurs de l’éducation, d’inspecteurs pédagogiques et administratifs et autres responsables dont la main est fortement impliquée dans le gâchis des affectations.
Le secteur de l’enseignement en Algérie reste victime de pratiques mafieuses dont les auteurs ne sont autres que les commis de l’Etat à qui est incombée noblement la tâche de semer les valeurs de la justice, la légalité en renforçant le respect des principes du droit. Nous assistons, sans réaction aucune, au retour de l’ère du féodalisme où les plus faibles sont dévorés, voire réduits au minable statut d’esclaves sous l’égide de lois de la jungle imposées par les accapareurs de la république.
Pourtant au sein des établissements scolaires exercent des enseignantes d’une très grande qualité intellectuelle, munies d’une volonté inflexible, celles-ci sont arbitrairement rejetées à chaque fois qu’elles se présentent aux différents concours de recrutements tant la tumeur de la corruption a atteint la moelle génésiaque de l’administration algérienne, ainsi les fondateurs de la bureaucratie ont opté pour la relance sûre et le maintien éternel de la médiocrité au sein de l’éducation nationale. Ni les inspecteurs, en tant que responsables directes, ni les directeurs en qualité de dirigeants n’ont pu contribuer à faire émerger cette couche d’enseignantes en les aidant à s’intégrer dans l’enseignement d’une façon durable. Le marchandage illégal au détriment du rendement prend le dessus sur la compétence, l’argent sale a introduit une secte d’enseignants qui feront de l’enseignement paradoxalement un métier de bricolage.
Madame la ministre, en personne qualifiée, est interpelée, et en sa qualité de premier responsable de ce secteur si sensible doit intervenir pour secourir tous les contractuels qui ont le mérite d’être nommés sans aucune hésitation parce que l’expérience qu’ils ont acquis durant des années doit être au profit des générations algériennes.
Rachid Chekri
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