Le "calife" de l'EI, Baghdadi serait-il sorti indemne de l'attaque de son convoi ?
Les Irakiens affirment avoir touché un convoi où était Abou Bakr al-Baghdadi. Selon Reuters, qui cite des sources médicales, le chef de l'EI ne fait pas partie des victimes.
L'organisation terroriste Daesh frappé à la tête ? Selon un communiqué commun officiel des forces de sécurité irakiennes, «L'armée de l'air irakienne a mené une opération héroïque en ciblant le convoi du terroriste criminel Abou Bakr al-Baghdadi». Le communiqué précise toutefois que le sort de Baghdadi n'est «pas connu». Selon Reuters, qui cite des sources médicales, le chef de l'organisation État islamique ne ferait pas partie des victimes. Mais des chefs de l'organisation ont bien été tués.
Le raid a visé le convoi alors que le «calife» de l'EI se dirigeait à Karabila, une localité de l'Ouest irakien située sur le fleuve Euphrate, à environ 5 kilomètres de la frontière syrienne «pour participer à une rencontre des leaders terroristes de Daesh, acronyme en arabe de l'EI, NDLR», a ajouté le texte sans préciser la date de l'attaque. «L'état de santé de (Baghdadi) n'est pas connu», a toutefois ajouté le texte. Il a été «transporté dans un véhicule» après la frappe à Karabla, localité sur le fleuve Euphrate.
Baghdadi n'est apparu que sur une seule vidéo, diffusée en juillet 2014 et filmée dans une mosquée de la ville irakienne de Mossoul, conquise au début de l'offensive de l'EI en Irak en juin 2014. Portant barbe grise, turban et abaya sombres, il ordonne à tous les musulmans de lui «obéir». Né en 1971 à Samarra au nord de Bagdad, Baghdadi n'est plus réapparu à l'image et n'a diffusé que deux enregistrements sonores, après des rumeurs le donnant blessé, voire tué, dans des raids. Son dernier enregistrement remonte à mai 2015.
Le lieu de rencontre des chefs de l'EI également frappé
Les forces de sécurité irakiennes ont dans le passé affirmé que le chef de l'EI avait été blessé ou tué dans des raids, mais ces affirmations n'avaient jamais pu être vérifiées ou s'étaient ensuite révélées fausses. Le communiqué irakien a été publié par une «cellule médiatique» qui fournit des informations sur la guerre contre l'EI et s'exprime au nom des ministères de l'Intérieur et de la Défense notamment. La frappe a été coordonnée avec les services de renseignements du ministère de l'Intérieur et le centre de commandement conjoint des opérations qui incluent les conseillers militaires de la coalition internationale dirigée par les États-Unis. L'EI, qui sévit en Irak et en Syrie, a proclamé un «califat» sur les territoires conquis à cheval dans ces deux pays.
Avec AFP
Commentaires (1) | Réagir ?
Depuis assez longtemps déjà on a l'impression que ce sont les djihadistes qui contrôlent les états alors que les armées entières restent comme inéfficaces. Ce qui laisse supposer qu'il y a sûrement une multitude de compromis entre les gouvernements et les rebelles.