Les faibles, les tarés et les dégénérés
"…il y a une technique d’assistance aux faibles, aux tarés, aux dégénérés de toute espèce. Mais du point de vue de la technique générale leur suppression pure et simple coûterait moins cher…un officier, jadis déporté, me racontait le spectacle auquel il avait assisté en Allemagne, dans son camp. Deux trains chargés de soldats allemands mutilés étaient arrivés un matin. C’étaient des mutilés graves, désormais impropres à tout service social, bref,…des bouches inutiles. On les avait rassemblés de gare en gare, accueillis chaque fois par des fanfares, ravitaillés copieusement par la Croix-Rouge …les SS leur avaient rendu les honneurs, le commandant et l’état-major du camp assistant au garde-à-vous à leur défilé. Puis, sous prétexte de les rafraîchir, on les avait poussés par groupes de 24 dans une chambre à gaz, elle-même décorée de drapeaux. L’opération avait duré 4 heures…" (1)
Plusieurs décennies plus tard, la civilisation a renforcé ses techniques et soumis tout le bazar aux lois économiques avec le sésame fermes-toi : pas d’alternative ! Les faibles tarés et dégénérés ont la permission de se "rafraichir" volontairement. La folie est devenue la maladie la mieux partagée. La grande peur, paraître sage. Du soleil d’Allah brillant sur l’Occident, on est passé à celui des Ibn Saoud scintillant sur le monde civilisé des Droits de l’Homme. Dans le Talmud de Babylone, la première civilisation au monde, on peut lire : "L’avenir a un long passé." Traduction : pas de passé, pas d’avenir. Mais notre Premier ministre voit notre avenir dans un autre présent. Il veut changer la mentalité des Algériens parce que le prix du pétrole a changé. On a déjà changé nos habitudes alimentaires, vestimentaires, nos idées, nos rêves, nos amours, nos haines, nos névroses, nos lubies, nos croyances, nos saints, nos démons et gommé la nostalgie.
Ne plus se souvenir de ce qui a été et dans la foulée rétrécir nos estomacs qui pèsent sur les caisses de l’Etat. Dévaluation du dinar avec son utilisateur. Comment dévaluer celui qui n’a jamais eu de valeur ? Celui qui traîne une détestable réputation avant de naître ? Les cadavres mutilés de l’embuscade de Palestro n’appartiennent pas à l’Histoire, la décennie noire les a réactivés. Les victimes du village de Bentalha de Melouza, de la viande pour les hyènes. Pourtant, les historiens sociologues et ethnologues affirment que le sauvage est devenu humain quand il a commencé à enterrer dignement ses morts. Pour expliquer la bousculade à La Mecque sans regret ni excuse, un responsable saoudien déclare sans surprise : "…c’est à cause de l’indiscipline des gens…" Avant même de comptabiliser les victimes, de faire taire les sirènes des ambulances, de déclencher une enquête, les autorités désignent les coupables qui pour la plupart ne peuvent pas se défendre puisque faisant partie de la liste des morts. Seul l’Iran a porté le deuil et protesté pour ses disparus. C’est Khomeiny qui avait dénoncé l’emprise des Ibn Saoud sur les Lieux saints. Les dirigeants musulmans, en majorité autoproclamés, envoient en pèlerinage des moutons de l’Aïd. Pour distraire la ferme des animaux, on a les pions sunnites et chiites.
Jamais Marx n’a eu de réflexion aussi juste et terrifiante que celle de dire : la religion est l’opium des peuples. Il a fallu un pape chrétien pour s’apitoyer sur les malchanceux musulmans, exprimer des condoléances et se soucier des migrants. C’est Allah qui décide de l’heure et si c’est sur le sol béni des Saoudiens, que demander plus ? L’Histoire ne se répète pas seulement avec ses mensonges, mais aussi ses vérités, ses faits et ses méfaits. Un harki dénonce, dans le livre, La Blessure (2), comment la France l’avait accueilli en pestiféré tout en déroulant le tapis rouge aux responsables du FLN, les nouveaux maitres de l’Algérie, ceux qui étaient supposés l’avoir chassée. De nos jours, le patriote peut se comparer au repenti avec les mêmes mots pour dénoncer la Régence... Le Danemark et les pays de l’ex-URSS grincent des dents face aux quotas de refugiés. En cause : la peur d’offrir l’hospitalité à des musulmans. Il y a le spectre des razzias de l’Empire ottoman, les attentats terroristes et aussi l’affaire des caricatures du Prophète. 3 mois après leur publication, des imams se sont précipités au Caire munis d’un dossier accablant avec trois faux dessins des plus insultants. Ces hommes de Dieu avaient été eux-mêmes des refugiés fuyant leurs coreligionnaires avant de mendier l’hospitalité danoise.
Le détournement de l’avion d’Air France a stoppé le besoin naturel d’évasion d’une majorité d’Algériens en faisant du visa le plus miraculeux des talismans. Sans parler du cauchemar du 11 septembre qui a cloué au sol des millions de personnes qui n’ont jamais eu de responsabilité que celle de naitre au mauvais endroit etc. Dans son livre La Violence sociale en Algérie, Slimane Medhar s’accorde avec Ibn Khaldoun en ces termes : "…lorsque les masses sociales ne parviennent pas à se raccrocher au mode de vie que mènent les décideurs, elles se soulèvent et détruisent l’ensemble des dimensions constitutives du système politique en vigueur, ce qui atteste du reste la rareté des vestiges archéologiques en Algérie." En octobre 1988, les jeunes se sont attaqués aux symboles de l’Etat surtout les fameux Souk el Fellah. On le voit aujourd’hui, ces derniers étaient condamnés à disparaitre. La preuve de leur inutilité: ils n’ont jamais été reconstruits malgré l’âge d’or du pétrole et le culte voué à Boumediene. Si des sites archéologiques ont été détruits, le responsable ce n’est pas celui qui se bat au quotidien pour sa survie. Trop nourri aux mythes aux superstitions pour oser s’attaquer à l’héritage sacré des Anciens. Au pire, le vol de quelques objets funèbres monnayables. On sait que la plupart des pyramides ont été dévalisées à peine le sarcophage pharaonique scellé ; les détruire, c’est plus compliqué. Il fallait les capacités et l’immunité des Ibn Saoud pour effacer toutes les traces de l’Arabie avant eux. En Afghanistan, les statues du Bouddha, ce n’est pas l’Afghan lambda encore moins les mausolées de Tombouctou, les ruines antiques de Syrie et d’Irak.
Détruire la mémoire, déraciner en profondeur, accaparer ciel mer et terre en décrétant l’Islam religion de l’Etat et l’Etat c’est moi, c’est l’œuvre des seuls dominants. Dans son livre La Schizophrénie de l’Islam, Anne-Marie Delcambre écrit : "Aujourd’hui, plus qu’hier, peut-être, l’Islam est déchiré, écartelé, car quoi qu’il fasse, il sera traité de trop libéral par certains, ou trop "intégriste" par d’autres, avec à la base ce postulat intangible que la Parole de Dieu ne saurait être amputée d’un iota…et cela produit des comportements psychotiques où le mensonge devient une question de survie…Le résultat est une schizophrénie aggravée, rendue explosive où se mêlent à la fois la rage de survivre et le désir de détruire ce monde réel qui fait obstacle au paradis perdu." C’est intéressant de constater que les plus zélés des croyants sont les dictateurs ; en Afrique certains vont jusqu’à se convertir pour plaire aux pétromonarchies. En apparence, parce que quand il s’agit du plus important pilier de la religion, le Ramadan, chacun voit la lune à sa fenêtre pour avancer ou retarder le jeûne des croyants, selon son propre calendrier détrônant ainsi Dieu lui-même. Sans parler du pedigree, du mode de vie, des affinités avec les infidèles en contradiction avec un discours officiel et une école officielle qui allument en permanence le bûcher de n’importe quelle Inquisition.
Qui se souvient d’Alger d’avant 2003 ? Il a fallu la visite du saint Chirac pour la tirer de la déchéance, l’inonder de jasmin traficoté à la hâte afin de camoufler l’odeur omniprésente du pipi et vomi débordant sur ses plus importantes artères. Aujourd’hui, la Blanche ressemble à une vieille sorcière sans balai portant des couches et dont le lifting peut craquer à tout moment. Comment éviter l’idolâtrie, le déchirement, l’écartèlement, le libéralisme, l’intégrisme, les névroses quand on bascule aussi violemment. Au Pakistan, le père fondateur Mohamed Ali Jinnah, genre Ferhat Abbas, rêvait d’un Etat laïque où musulmans, hindous, chrétiens vivraient en paix. C’est la prise du pouvoir par le général Zia Ul Haq qui a fait du "pays des purs", le pays des talibans. Comme les généraux algériens, que pouvaient-ils offrir aux indigènes que la vision verticale des mosquées pour les empêcher de voir autour d’eux. Des lieux de culte souvent construits par l’argent des ouailles dont ils contrôlent les vibrations de tous les hauts- parleurs. Freud disait : "La religion de Mahomet est une répétition abrégée de la religion juive sur laquelle elle s’est modelée." Sidna Aissa, Jésus était juif donc on peut en dire autant de la religion chrétienne. Ces religions monothéistes venues soulager la souffrance des pauvres et tirer les oreilles des riches. Elles ont fini dans les tours des châteaux abandonnant les miséreux dans les oubliettes ou barbotant dans la boue des ponts levés. La liberté de conscience est pratiquement présente dans toutes les Constitutions et pourtant. Dans le monde démocratique, les débats sociaux, moraux, sécuritaires se font de plus en plus avec les religieux. En 2006, 5 ans après la catastrophe de 2001, la Cour suprême des Etats-Unis, conformément à la Constitution, a permis à l’église du Nouveau-Mexique, la prise d’une drogue hallucinogène interdite. Sous prétexte que les adeptes, pour prier leur Dieu, sont obligés de boire du thé hoasca contenant la poudre illicite.
En 2005, cette même Cour suprême, conformément à la Constitution, a interdit aux cancéreux la prise de cannabis qui attenue pourtant les effets secondaires de la chimiothérapie. La religion prime et pour un cancéreux, il vaut mieux appartenir à la communauté du fameux breuvage. Dans ce domaine, les Arabes se sont montrés plus prévoyants. Les experts qui réfléchissent à la «stabilité» du monde doivent l’avoir compris, il faut le "dynastiser" le transformer en califats. La démocratie partout jusque dans la jungle des Pygmées avec en prime des voitures pour tous les Chinois, c’est la fin du monde. Après tout, on est mieux loti à Doha qu’à Paris. Sans être obligé de travailler, d’avoir un diplôme universitaire, encore moins de décrocher un Prix Nobel, un Qatari est 2 fois plus riche qu’un Américain. Quitte à faire comme en Algérie un feuilleton des Feux de l’Amour incestueux afin qu’un parrain cache son prédécesseur dans son successeur. En clonant les idoles, on les protège du crépuscule. Nietzsche était plus apte à devenir fou qu’idole, pourtant c’est lui, le premier qui a fait le lien entre sexe et civilisation. L’auteur d’Ainsi parlait Zarathoustra, forcé de s’allonger sur un divan, à défaut de le soigner, on lui déroba l’étincelle. Le docteur Freud pouvait alors se la greffer en toute légalité et pour éviter le rejet, la formater sur mesure : "Dans cette volonté forcenée de se vouloir sans dieux ni maitres, Freud fait de Nietzsche l’homme à abattre". Abattre aussi les hommes en leur collant le complexe d’Œdipe et les femmes, celui de la perte du pénis. Il a brûlé ses notes pour asseoir le surhomme freudien et s’assurer la biographie d’un prophète baignant dans la grâce divine dès le berceau. Papa Freud, guérisseur du genre humain, fantasmait sur l’inceste, entretenait une relation adultérine durant toute sa vie avec sa belle-sœur, ses textes homophobes et misogynes lus en public par sa fille chérie, ses sympathies pour le fascisme malgré deux sœurs mortes dans les camps nazis, ses véhémences contre le communisme et surtout des patientes nobles et riches. Psychanalyste mondialement connu, il n’hésita pas à dédicacer un livre à Mussolini en saluant sa culture…Dans Le Crépuscule d’une idole, Michel Onfray dénonce les conséquences de l’affabulation freudienne : "La psychanalyse accompagna le désinvestissement politique et l’investissement nouveau de l’ego, le dieu des périodes de décadence. La fin de la révolution politique comme actualité imminente, le renoncement aux paradis marxistes-léninistes ou maoïstes, le triomphe du pompidolisme, de la domination de la marchandise, le libéralisme sans opposition digne…Il engendra alors le monstre de l’individualisme libéral… À défaut de changer le monde, le sujet postmoderne se mit en quête…d’y vivre…de façon confortable. Le divan proposait au patient de trouver sa place dans le nihilisme d’un monde prenant eau de toutes parts."
D’après le père de la psychanalyse, nous sommes tous des névrosés, le bourreau un peu plus que la victime, mais rassurons-nous tous soignables. Ni innocent ni coupable, tous kif-kif. Son succès s’explique comme s’explique celui de Bouteflika, malade ou en bonne santé, celui d’un Sarkozy blanchi ou pas par la justice et cetera : le réseau. Cette toile d’araignée qui fait que le candidat préféré des Français, Alain Juppé, peine à émerger de l’anonymat. Le principe de Spinoza : "ni rire ni pleurer, mais comprendre". Pour comprendre, il faut passer par l’absurde et croire que nous allons réussir sans génie, là où l’Occident, malade de Freud et doté de la formule d’Einstein, a échoué. Les sultans ignares, mais pas bêtes ont préféré leur tout hallal et notre tout haram. Un général bien en vue, questionné sur la responsabilité de l’armée sur l’état de l’Algérie, a répliqué à peu près : «Nous étions basés au Sahara, loin de tout, on ne savait pas ce qui se passait dans le monde,… ignorants, analphabètes pour certains…, que pouvions-nous faire ?» Sans doute est-ce là, la simple et triste vérité : une Algérie où personne n’est assez «léger» pour accéder au sommet à part l’idiot et le méchant. Quand il faut parler, on bombarde. Quand on doit bombarder, on ouvre les portes aux dynamiteurs. Au moment où la Corée du Nord ouvre ses portes au tourisme occidental. Où les banques suisses continuent à protéger l’or de la Régence après avoir aidé avec leur magot Hitler à débarrasser la planète de la «vermine». Blanchies comme des saintes vierges dans un pays toujours muni de sa neutralité sa croix et ses devises mal acquises. Au procès de Nuremberg, Goering lançait: «je n’ai aucune conscience ma conscience s’appelle Adolphe Hitler.» C’est lui aussi : «quand j’entends parler d’intelligence, je sors mon revolver.» Hitler était un fou genre bulldozer sans technique, il a laissé filer l’inventeur de la bombe atomique. Les anciens Dracula avaient le mérite de la visibilité, d’endosser la responsabilité de leurs actes. Aujourd’hui, combien de juifs de musulmans de chrétiens, de bouddhistes, d’athées meurent sans qu’on sache par qui et pourquoi. Par contre, plus prudente l’Angleterre a laissé vivre l’inventeur de l’ordinateur qui l’avait sauvée des bombardements nazis, une fois la victoire acquise, elle s’est souvenue de son homosexualité et l’a forcé au suicide. Pour se débarrasser de ses communistes, l’Indonésie, modèle de réussite pour les musulmans, n’a pas hésité à en massacrer un million. Comme ailleurs, les survivants deviennent aptes à se convertir en loyaux islamistes... Jamais les liens entre l’Oncle Sam et les dinosaures saoudiens n’ont été aussi forts qu’après le 11 septembre. Grace à Ben Laden, les satellites ne sont plus orientés vers la surveillance des extraterrestres, mais vers l’intérieur. Tous nous intéressent surtout ceux qui ne comptent pas. Obama peut donner le feu vert à la destruction de la forêt de l’Amazonie, à plus de profits aux pétroliers et être acclamé comme le premier président américain sensible au réchauffement climatique. C’est une ONG américaine qui vient d’épargner une catastrophe à la planète : un faux test antipollution chez Volkswagen. Gageons qu’elle reçoit plus de dons des USA que d’Allemagne. Heureusement que Bush existe aux USA, Le Pen en France, Al Qaîda on ne sait où, Assad en Syrie, les convertis, les kamikazes, les beurs, les homophobes, les xénophobes, les racistes blancs, les femens,…. la bande de Gaza, l’armée israélienne, pour que les tarés alimentent de tout bois leur bûcher. Récemment à la télévision LCP (ou Arte ?) un documentaire sur le conflit Gaza-Israël. Un vrai conte de fées qui se répète inlassablement entre Hamas et le gouvernement israélien dès que les armes se taisent. Du côté arabe, de généreux donateurs donnent des millions pour la reconstruction d’une Gaza toujours en voie de destruction. Dans le camp juif, on se frotte aussi les mains malgré les critiques des medias du monde entier sur la colonisation sauvage, la riposte disproportionnée et cetera. Pourtant, c’est le moment où les exportations d’armes israéliennes vers l’étranger explosent. Mieux, de partout, on accoure pour prendre des leçons auprès des as capables de mater le tohu-bohu terroriste avec un minimum de dégâts. Le documentaire nous révèle que le Brésil a réussi à venir à bout de ses favelas grâce au savoir-faire des militaires israéliens. Cerné par 22 pays arabes, 1,5 milliard à peu près de musulmans, on comprend qu’Israël, qui compte parmi sa population au moins 20 % d’Arabes présents même dans la sphère politique, a besoin d’inventer à chaque seconde des astuces pour se protéger. Que les autres viennent s’en inspirer pour étouffer leurs brebis galeuses, c’est que le troupeau a fini par apparaitre même dans les plus grandes démocraties. Aragon, poète de la Resistance écrivait : "Je n’ai jamais cherché autre chose que le scandale et je l’ai cherché pour lui-même." Il a compris que pour maintenir une célébrité aux yeux d’une humanité de plus en plus stupide, il faut séduire par le scandale… Dans son livre Osons dire la vérité à l’Afrique, Bernard Lugan écrit que parmi les 10 raisons de l’échec algérien, il y a le suicide démographique. On était 2 millions en 1850, 38 millions en 2014. Les moins de 20ans représentent 50% ; les moins de 30 ans, plus de 70%. Une jeunesse gavée aux constantes arabo-musulmanes qui ne trouvera jamais refuge dans la riche et vaste Arabie. Le berceau de l’Islam n’offre sa baraka qu’aux prédicateurs assermentés et aux Raïs en fuite. Quant à ceux qui restent, mutilés au cerveau, bouches inutiles, ils vieillissent plus vite que leurs géniteurs. Quant à la jeunesse occidentale, elle est inapte à révolutionner son quotidien. Trop diluée dans l’éden du virtuel. Trop désenchantée par mai 68.
En France, pays égalitaire et socialiste, on vient d’inventer après le syndicat des travailleurs celui des entreprises qu’il faut protéger contre les exigences des salariés. Pas étonnant que le nouveau syndicat soit plus performant puisque par définition un syndicaliste est un élu qui passe son temps à papoter autour d’une table bien garnie avec le patron. Un nouveau Code du travail défendu par Badinter, celui qui s’est battu pour l’interdiction de la peine capitale. En vrai freudien, il a défendu le patron responsable dans l’affaire du talc empoisonné qui a causé la mort de 30 bébés et combien handicapés à vie. Certes on a tous le droit à une défense, mais pourquoi les monstres ont les meilleurs avocats ? Dernièrement, au Japon, pays du miracle économique et des séismes, le gouvernement a conseillé aux universités de ne pas enseigner les sciences humaines sous prétexte qu’elles ne sont pas en diapason avec les objectifs économiques. Que reste-t-il d’une démocratie sans les humanités ? Non, ont répliqué les deux plus prestigieuses universités Tokyo et Kyoto. Au Japon où l’Education ne s’impose pas d’en haut, les tarés ont le choix d’être des évaporés.
Freud n’a pas eu le prix Nobel même en réussissant aussi à "abattrea Reich, l’auteur de la Psychologie de la foule. Ce dernier s’est intéressé au comportement de la masse en mettant le doigt sur le sésame ouvre-toi des Hitler. Comment des individus sensibles normaux intelligents aptes à vaincre n’importe quel environnement hostile, on arrive à en faire un amas de faibles de tarés de dégénérés. Quel gâchis quand on entend les biologistes nous affirmer que nous sommes les survivants miraculeux d’une sélection naturelle implacable qui a fait disparaitre 99,99 % de milliards et milliards d’espèces qui ont existé depuis le début de la Création. "On finit toujours par mépriser ceux qui sont trop facilement de notre avis." (3) Que dire quand personne ne vous demande votre avis, ne vous permet même pas d’en avoir, alors vient, dit-on, le plus grand des mépris, l’indifférence.
Mimi Massiva
Renvois
- Georges Bernanos (La Liberté, pour quoi faire ?)
- La Blessure, la tragédie des harkis (Isabelle Clarke , Daniel Costelle)
- Jules Renard
Commentaires (6) | Réagir ?
danke schoon
Quelques morceaux choisis dans Psychologie des foules de Gustave Le Bon (1895) :
« Dans les foules, c'est la bêtise et non l'esprit, qui s'accumule… Les foules ne sont pas influençables par le raisonnement… L’individu dans la foule perd ses capacités de discernement, il subit le phénomène de contagion où l’inconscient, le subjectif prédominent sur le conscient, l’objectif. .. La foule est toujours intellectuellement inférieure à l'homme isolé… Isolé, c'était peut-être un individu
cultivé, en foule c'est un barbare, c'est-à-dire un instinctif… Il n'est plus conscient de ses actes… Chez lui, comme chez l'hypnotisé, en même temps que certaines facultés sont détruites, d'autres peuvent être amenées à un degré d'exaltation extrême… Les foules ne peuvent
exercer qu’un rôle destructeur… Elles sont d'instinct hostiles aux changements et au
progrès… Égalisation du savant et de l'imbécile dans l’esprit de la foule. »