Par le peuple et pour le peuple...

Au bout de trois mandats, Bouteflika a lamentablement fait rater l'Algérie le train d'une refonte nationale.
Au bout de trois mandats, Bouteflika a lamentablement fait rater l'Algérie le train d'une refonte nationale.

"Prends garde foule moutonnière, accalameuse de sabres, de drapeaux et de politiciens, ayant vécue en esclave, tu crèveras en esclave..." Paroles dites par un activiste du 17ieme avant son exécution.

Quelle bonne blague que celle de voir sur les frontons de nos institutions et nos administrations "Par le peuple et pour le peuple." Ce credo oh combien démagogique ! Un peuple roulé, telle une sardine sur la farine, un dindon de la farce dont les slogans patriotiques et les ordres en kaki ont fini par le faire traîner au temple de l’incongru pour le sacrifier sur l’autel de la bêtise.

La messe fut dite en vérité en 1962, une république teintée démocratique et populaire, pour la légitimité internationale a vu le jour sous les bruits des bottes de l’armée des frontières, portant aux nues le zaïmisme de Ben Bella, l’enfant chéri de Fethi Dib, des moukhabarat égyptiens, et tour à tour, l’armée de l’intérieur avec ses chefs militaires et ses wilayas 3 et 4, du reste, celles qui ont supportées le plus, le poids de la guerre, seront manu militari désarmés et pourchassés par leurs frères d’armes d’hier des frontières ouest, le premier assassinat politique de Mohamed Khemisti, ministre des Affaires étrangères, suivi par l’exécution sommaire de Mohamed Chaabani, le plus jeune colonel de la révolution.

La parenthèse panarabe d'Ahmed Ben Bella sera définitivement fermée en 1965 par le pronunciamiento de Boumediene et son Conseil de la révolution, signant le début d’un totalitarisme militaire pernicieux avec beaucoup d’intrigues, de crimes inexpliqué de figures de proue de la. Révolution : Mohamed Khider à Madrid et Krim Belkacem à Frankfort.

Et depuis , grandes furent ouvertes les portes à toutes les dérives, une attestation communale de moudjahid avait valeur d'un Phd dans une quelconque discipline et le clanisme, le régionalisme et le népotisme aidant, furent les socles autour desquels bon nombre de carrières et de profils tant civils que militaires se sont dessinés.

C’était l’ère des BTS (Batna, Tebessa, Souk-Ahras), nationalistes chauvins qui croyaient que l’Algérie leur appartenaient, mais au moins un moindre mal, par rapport aux clans de Oujda et de Tlemcen qui les ont supplantés ces 3 quinquennats passés et par qui tant de scandales sont arrivés touchant sans retenue aucune tout un peuple. La spoliation et la dilapidation de ses biens et de ses richesses en toute impunité et loin de toute vindicte populaire.

Parqué comme du bétail à la merci de son gardien, ignare de ses droits et ses devoirs, le peuple s’est fait âne, et curieusement s’étonne que l’autre lui monte dessus. La provocante déclaration avant son élection en 1999 "si je n’obtiens pas un vote ferme et massif aux élections, je considère que le peuple est heureux dans sa médiocrité."

Un mépris annonciateur d’un absolutisme politique latent, concrètement mis en branle par le dépouillement des prérogatives de contrôle, de suivi et de poursuite des pouvoirs législatif et judiciaire, donnant libre cours à la rapine, la corruption, les passe droits, les délits d’initié , faisant le bonheur de 4700 milliardaires dont on ignore comment de telles fortunes se sont amassées dans un contexte de chômage galopant et sur quels créneaux d’activités, ni de leurs apport à l’économie nationale, exclusivement rentière du gaz et du pétrole.

Une médiocratie savamment accentuée et perpétuée par deux qualifications à la coupe du monde et le slogan fétiche "one, two, three viva l’Algérie", conditionnant le quotidien de l’Algérien sur le futile et par la distribution à tour de bras des prêts Ansej pour s’acheter la paix sociale, en lieu et place d’une réelle préoccupation des multiples besoins de la société : faillite des hôpitaux, écoles sinistrées , routes défoncées, absence d’eau potable et d’autres embûches qui font la vie dure au petit peuple de l’Algérie profonde.

L’indécence dans toute sa splendeur, le gouvernement et sa politique ministérielle "saute-mouton", des ministres n’ayant rien prouvé par le passé, cités dans des affaires de corruption n’ayant pas la culture de faire amende honorable en démissionnant de leurs postes, sont, toute honte bue et sans considération aucune de l’opinion publique, mutés dans d’autres ministères pour continuer leurs carriérisme et leurs forfaitures. Le mépris affiché au peuple atteint même ses représentants suggérant à la plèbe l’immolation. Le pire gouvernement que le pays n’ait jamais connu pour sa gabegie et son incompétence.

L’autre jour, devant un parterre de bustes creux du FLN, squatté par les puissances d’argent mal acquis, Sellal s’est fait prometteur d’une nouvelle Californie en Algérie sic... Wow, tant que ça ! Chose qui n’a pas pu être concrétisée avec 800 milliards de dollars.

Alors de grâce ! Cessez de mentir au peuple agérien qui vous subit depuis des lustres, parce que, demain, très certainement, et ne lui en voulez surtout pas, ses sans-voix, ses sans-le-sou, ses sans-logis, ses jeunes désœuvrés, ses malades mentaux des contrées lointaines des tours feutrées et capitonnées d’ El-Mouradia et de Zéralda viendront à coup sûr cracher sur vos tombes pour avoir bâillonné leurs rêves et leurs espoirs...Vous leur avez fait tant de mal.

Brahim Ferhat

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Commentaires (3) | Réagir ?

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hakim djaffer

bouteflika fait le ménage , mais il laissera des ordures un peu partout. il finira mal...

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moh arwal

la montagne accouché d ' une souris. Mort au FLN !!

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