Séquestrations et violences dans des consulats algériens : l'association Adra dénonce
L’association Adra nous a fait parvenir ce communiqué qui dénote de l’extrême violence qui règne dans nos représentations consulaires en France.
En quelques semaines, l’association Algériens des deux rives et leurs amis a recueilli sept plaintes de citoyennes et concitoyens algériens ayant subi des agressions dans les consulats algériens en France.
En effet, ces violences répétées se produisent quotidiennement : "séquestrations, confiscations des passeports et du téléphone, violences, insultes, intimidations et menace".
Il a été constaté à plusieurs reprises au consulat de Paris, sous forme de témoignages de victimes avec des certificats médicaux, et des plaintes … qu’un certain agent sécurité nommé Sidali Messedaa utilise ce mode opératoire d’une manière incessante avec…"séquestrations, confiscations des passeports et du téléphone, violences, insultes, intimidations et menace".
Ce vigile n’est toujours pas sanctionné !
Ceci dans un contexte extrêmement tendu puisque les consulats algériens en France sont dépassés face à la demande des ressortissants algériens, notamment pour le renouvellement des passeports biométriques et les demandes des actes type S12 pour celles et ceux qui sont nés en France.
Nous appelons instamment à une meilleure organisation de l’administration algérienne pour obtenir une meilleure gestion des consulats ainsi qu’une formation des agents administratifs.
Ne serait-il pas plus humain, responsable et normal de mettre en place de nouveaux guichets pour cesser cette lenteur administrative et ces insupportables tensions ?
Les autorités consulaires et les députés de la communauté algérienne doivent dénoncer vigoureusement ces agressions et intervenir une bonne fois pour toutes pour éviter à nos compatriotes de subir toutes sortes d’humiliations dans ces consulats au risque que l’irréparable soit un jour commis.
L’association relate trois témoignages d’Algériens ayant subi des violences dans nos représentations consulaires
1er témoignage
"Le mercredi 19 août 2015, je me suis rendue au consulat d'Algérie au 11, rue d'Argentine à Paris 16e Arrondissement afin d'obtenir un document S12 pour mon fils. Près de l'accueil, un vigile m'a demandée avec insistance de le suivre dans un bureau accompagné d'un autre employé du consulat qui ne s'est pas présenté.
Je suis entrée dans le bureau et les deux hommes m'ont demandé de leur donner mon portable. J'ai refusé. J'étais debout et j'avais rangé mon portable dans mon sac. Le vigile m'a serré mon bras gauche au niveau de l'épaule et l'autre employé mon bras droit. En fait ils m'ont bloquée et forcée à leur remettre mon portable. J'ai hurlé et dit que ce n'était pas normal qu'il y avait séquestration, agression physique et morale et j’ai demandé la présence de la police.
J'ai eu très peur et j'ai pensé au pire, de ce fait j'ai lâché prise. L'agent de sécurité m'a insulté moi, ma famille, la police française... et m'a dit que j'allais voir ce qu'ils font aux Algériennes comme moi.
Que j'étais sur le territoire algérien mais non français et que les problèmes se règlent en interne. Ils m'ont laissée seule dans le bureau et ils faisaient des allers, retours pour me surveiller. Le vigile était très méchant et j’ai été choquée de cette scène.
Je suis consternée, choquée et angoissée, ils ont pris mes coordonnées et j’ai peur de repartir en Algérie. Je déplore ce qui se passe dans les consulats algériens. Après maintes et maintes plaintes, j’espère que les autorités feront le nécessaire pour remédier aux graves problèmes que rencontrent les Algériens dans les consulats."
2e témoignage de Bahia K.
Les faits se sont déroulés samedi 1er août 2015
"Je me suis présenté aux services sociaux du consulat de Vitry pour des renseignements. Après mon entretien, l'assistante sociale m’a fortement conseillé d'aller faire une demande de 12S pour ma fille.
Étant déjà à l'intérieur du bâtiment je me suis présentée directement à l'accueil pour prendre un numéro. Quand d'un seul coup le vigile se met à hurler et à se diriger vers moi.
Il parlait en arabe, je lui explique poliment que je ne comprends pas ce qu'il me dit.
Il se met à hurler de plus belle, je tente de lui expliquer la situation mais il me coupe la parole en levant les bras et en hurlant : "Vous mentez, c'est impossible, tu n’es qu'une menteuse, c'est trop facile, tu ne fais pas ce que tu veux"
Je lui demande d'arrêter de me tutoyer, d'aller voir la personne qui m'avait reçu en entretien. Mais rien à faire, il était hors de lui. Ma fille a eu très peur, j'étais au bord des larmes.
Il a cessé seulement quand son collègue est venu lui demander de se calmer."
Je ne sais pas si mon témoignage sera pris en compte mais bravo pour ton implication.
On ne peut pas se faire insulter et se laisser faire.»
Bahia K.
3e témoignage de de Kahina G
Samedi 13 juillet 2015 vers 13h au consulat d'Algérie à Paris
"Je suis allée au consulat dans le but de récupérer mon passeport biométrique et celui de ma fille âgée de 5 mois, j’ai déposé les récépissés et on m'a demandé de revenir dans 2 heures, alors j'ai quitté le consulat et suis partie dans un restaurant avec ma fille.
En revenant je demande à la dame qui délivre les passeports si elle m’avait appelée pendant mon absence elle me répond que non et c’est là que j’entends arrivé un agent de sécurité criant sur tous le monde en disant : "la famille!!! Les accompagnateurs et les machins doivent sortir". Il s'approche de moi en me demandant ce que je faisais là? Je lui réponds que j'attendais pour récupérer mon passeport, je le cite: "la présence des enfants n'est pas obligatoire, on vous a prévenu, vous avez ramené votre enfant vous assumez" j’avais ma fille qui dormait dans mes bras. Je lui demande de me laisser passer pour demander à la dame si elle m’avait appelée sous mon nom de jeune fille et c’est à cet instant que l'agent me dit non et me pousse avec ses mains, je lui dis: "ne me touchez pas, vous n'avez pas le droit" il me répond "j’assume ce que je fais" et il recommence à me pousser en bousculant ma fille, ce geste m’a bouleversée alors des personnes m'ont aidée et m’ont mise à l'écart.
Je suis montée pour voir un responsable et je croise ce fameux agent et lui dis d'attendre car j’ai appelé un responsable et il me répond en arabe "rouhi, rouhi".
Le vice-consul est arrivé et m’a demandé de l'accompagner dans une petite salle qui se trouve à droite au fond du couloir au rez-de-chaussée, à l'intérieur se trouvait le fameux agent et un Monsieur ; donc nous étions 4 adultes avec mon bébé. Je raconte les faits et il m'interrompt en disant : "Elle ment" et le vice-consul a commencé à me dire que les ressortissants algériens se conduisent comme des toutous à la préfecture et ils veulent faire la loi au consulat... La personne qui se trouvait là avec nous est un homme qui était vu en train de filmer à l intérieur du consulat selon le vice-consul. Ce que je ne comprends toujours pas c'est que cette personne se trouvait là parce qu'elle avait commis une infraction en filmant au consulat et comme par enchantement il est devenu le témoin de l'agent en me disant : "Tu mens". Sur ce, le vice-consul nous a demandé de quitter la salle en disant à l'agent d'aller me rendre mes passeports."
Kahina. G
Commentaires (9) | Réagir ?
vive l’Algérie
faculté de droit
faculté de droit MSILA
En plus de ces tracas et sacrifices pour jouir des faveurs de FAFA... sa gauche BOBO vient de lancer aujourd'hui sa compagne sur l'importance de la descrimination !!! pour le contôle des bagages !!!
à ce rythme là... certaines communautés seraient obligées de se présenter à poil devant les entrées de certaines administrations !!!