Plus de 110 000 de migrants clandestins arrivés dans l'UE en juillet
Plus de 110.000 migrants sont arrivés clandestinement le mois dernier sur le territoire de l'Union européenne, ce qui fait de juillet 2015 un mois record, selon les chiffres communiqués mardi par Frontex.
L'agence chargée des contrôles aux frontières de l'UE a précisément recensé 107.500 arrivées, soit trois fois plus qu'en juillet 2014. Elle en avait signalé 70.000 en juin. L'afflux le plus important a eu lieu dans les îles grecques de la mer Egée, en particulier Lesbos, Chios, Samos et Kos, que près de 50.000 migrants ont gagnées au départ des côtes turques.
Au total, 340.000 migrants sont arrivés dans l'UE depuis le début de l'année, ce qui représente une augmentation de 175% par rapport à la période correspondante de l'an dernier. Pour l'ensemble de l'année 2014, 280.000 arrivées ont été recensées.
En ce qui concerne les demandes d'asile, 625.920 ont été déposées dans l'UE l'année dernière, dont 203.000 en Allemagne. "Syriens et Afghans représentent la majeure partie du nombre record de migrants qui pénètrent illégalement dans l'UE. Fuyant l'instabilité dans leurs pays, la plupart d'entre eux arrivent par la Grèce via la Turquie", souligne Frontex dans un communiqué.
Débordée, la Grèce demande de l'aide
La Grèce a demandé mardi à ses partenaires de l'Union européenne d'élaborer une stratégie globale pour répondre à l'afflux de migrants qui traversent la Méditerranée, se disant incapable de faire face seule à la crise.
Quelque 21.000 réfugiés, en majorité syriens, sont arrivés sur les côtes grecques la semaine dernière, portant le total à près de 160.000 depuis le début de l'année. Cet afflux sans précédent a saturé les capacités d'accueil du pays, qui reposent dans une large mesure sur la base du volontariat, contraignant des milliers de migrants à s'entasser dans des camps de fortune.
Un porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) des Nations unies à Genève a estimé qu'Athènes devait faire preuve de davantage de détermination pour répondre à cette crise. Mais les responsables grecs soulignent qu'il ne peut y avoir de réponse efficace sans une meilleure coordination avec l'Union européenne.
"Ce problème ne peut pas être résolu en imposant des procédures légales rigoureuses à la Grèce et certainement pas en faisant chavirer les bateaux", a déclaré la porte-parole du gouvernement, Olga Gerovassili. La solution n'est pas davantage de transformer l'Europe en forteresse, a-t-elle ajouté en allusion, notamment, à la barrière de barbelés de 175 km de long que la Hongrie a commencé à ériger le long de sa frontière.
Selon la porte-parole, la crise est aggravée par le manque de bateaux disponibles pour acheminer les migrants des îles de la mer Egée où ils accostent vers le continent en plein pic de la saison touristique. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a ainsi prévenu que Lesbos atteignait le "point de rupture" en raison de l'arrivée ininterrompue de réfugiés ces derniers jours et de leur incapacité à quitter l'île.
Avec Reuters
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