La grande désillusion de l’opposition algérienne
"Je ne veux pas changer la règle du jeu , je veux changer de jeux", citation de André Breton.
Ali Benflis n’est pas encore revenu de sa grande désillusion de la dernière «élection» présidentielle d’il y a plus d’un an, en tenant tête au candidat d’un système politique dont le jeu électoral est déjà fait d’avance et qu’il ne servait à rien de changer la règle du jeu en participant à un jeu malsain dans toute sa globalité. Autrement dit, son livre blanc sur la fraude massive n’a pas tout dévoilé sur le jeu électoral et l’arnaque qui lui était intrinsèque dans ces circonstances-là.
N'oublions pas que la fonction publique est le plus grand employeur du pays, elle est désignée communément comme l'Etat-Beylik et nourricier celui qui subvient aux besoins primaires et quotidiens pour environ les 80% de la population active si l'on tient compte des personnels de corps constitués, des administrations (APC, wilayas, dairas, etc.) sous la coupe du ministère de l'Intérieur , les écoles du primaire jusqu'à l'université , les personnels de la santé , des Ministères comme les finances , les télécoms etc... jusqu’à leurs filiales de proximité encore aujourd’hui les mosquées. Tous ces personnels-là travaillent pour le compte de l'Etat-Beylik et ses commis-serviteurs qui les emploient et dont ils se sentent redevables quelque part pour la sécurité au poste et la pérennité salariale.
Une population active qui représente un gros gisement électoral que des partis comme le RND désigné aussi «le parti de l’administration» n’hésitent pas à exploiter à fond lors des échéances électorales cruciales en décrétant sine die des augmentations salariales dont la visée électorale est évidente. La populace au ventre creux, les chômeurs, les abonnés au filet social et emplois précaires, les damnés de la terre et nouveaux khemassines de l'ère de la privatisation, le prolétariat en haillons de l'économie ultralibérale à la Bouteflika, celle qui est de l'autre côté de la barrière ne pèse plus grand-chose sur l'échiquier électoral national.
Lorsqu’elle n’est pas enrôlée à son tour, cette populace est réduite à sa plus simple expression et ses révoltes sporadiques ici et là sont étouffées et délégitimées aussi vite qu’elles n’apparaissent car le système déploie tous ses moyens de répression et de contre-réactions. Il fait appel à tous ses baltaguias tapis dans l’ombre, dans les milieux du travail jusqu' au voisin qui n’est pas d’accord avec vous et qui espionne vos allers et venues et les délateurs partisans disséminés aux quatre coins de la rue. La populace est ainsi cernée de tous les côtés et comme dans une sorte de goulag où le sourire de chacun (chacune) est devenu suspect et sa voix ne porte pas plus loin que les remparts de la grande forteresse du pouvoir. Si vous l'avez remarqué, les émeutes de la faim ou du chômage, les manifestations syndicales ou citoyennes se sont toutes terminées en queue de poisson parce qu’elles ont été découragées et dénaturées par des baltaguias en service commandé ou par des contre-manifestants volontaires qui prêtent main forte aux dispositifs de répression en place.
Le système s'est tellement caparaçonné qu'il ne subit aucun contrecoup de l’opposition démocratique pour le moment et il gère les situations à sa guise avec une main de fer pour se maintenir coûte que coûte comme l’avait fait le système colonial, de triste mémoire, qui se croyait indémontable et éternel.
Khelaf Hellal
Commentaires (8) | Réagir ?
Oui dans la cible. ce système est unique au monde. il n'assume jamais ses actions ou ses inactions, il n'a de compte à rendre à personne. si vous le dites c'est le système coloniale qui continue. les colons au pouvoir de couleurs Algérienne, et la populace en bas de même couleur. (kahl Arass).
le colonialisme français à été déboulonné par leurs faute. ils ont offert l’éducation aux Algériens qui ont finis par se soulever et les disloquer. mais l'erreur ne se répète pas, l’école Algérienne fournis des terroristes, des incompétents, des abrutis, des sans savoir faire, ni vivre, .... même nos élites qui ont fait le saut en Europe, Amérique,... sont des chauffeurs de taxi, concierges, agents de sécurité, ou serveurs au Mac Donald's. (ça on parle des ingénieurs, des médecins, des avocats,.. diplômés en Algérie). alors les autres n'ont aucune possibilité d’intégrer le marché de travail.
localement en Algérie, tous les postes occupés dans la fonction publique, ou payé par des ministères, sont occupés par des incompétents qui ont payés ces postes avec 6 mois voir 8 mois de salaires. comment voulez vous qu'ils lèvent le petit doigt pour dire attends un peu ce n'est pas ça!
ils sont corrompus aussi, ils le savent. je les comprend, s'ils perdent leurs travail, ils y en a 6 voir 8 personnes qui attendent à manger. si on lui demande de tuer son voisin il n’hésitera pas une second, c'est une question de vie ou de mort.
la seule possibilité de sortir de ce cercle vicieux, c'est la chute du prix du pétrole, qui entraine avec tout le système en place. peut être avec un peu de chance l'introduction des programmes universels dans les écoles formeras une nouvelle génération d'élite capable de gérer les affaires du pays.
Entre les paroles et les actes, il y a la vérité flagrante que personne ne veut ne fait semblant de la voir.
Lorsque, on est dans un système dirigé par les militaires comme c'est le cas dans le monde Arabo-musulman où rien que l'évocation du mot prophète octroi tout les privilèges, depuis le commandement à partir du sommet, jusqu'au trois mètres de terre qui recouvre le cercueil en Algérie, celui qui décide de tout.
Si, vous y ajoutent les servitudes des larbins qui sont prêt à fermer les yeux tous que le prétendu état décide, et qu'ils sont prêt à se disputer les servitudes dans l'espoir de bénéficier où de conserver son privilège du poste de travail qu'il a eu du mal a avoir.
Auquel, il faut ajouter le mitrailleuse placée à chaque carrefour stratégique de la ville, du village, vous obtenez la fermeture du ciel, une vision sombre du soleil, et une mer cimetière.
Les prétendus représentants de l'opposition, il suffit de regarder leur carte de visite, ils sont tous passés où ils ont un moment servis de marcher aux partis prétendu du pouvoir en place depuis 1962, ils ont tous collaborés avec les mafieux en place.
Alors, expliquer moi, comment voulez-vous que les Algériens leurs faces confiance ou croire en eux.
Le seul moyen qui et je le maintiens contre vent et marée, c'est une troisième révolution du peuple Algérien et de ses soldats du service national, qui rejoignent le peuple en cas de révolution dans la rue du peuple.
Sinon, vous pouvez toujours rêver, nos mafieux et corrupteurs continueront à se succéder aux postes des commandements, et des gouvernements.