Le collectif d'avocats des détenus mozabites s'alarme
Maître Rahmouni Fatiha vient de rendre visite aux détenus mozabites.
C’est avec un grand soulagement que le collectif d’avocats a appris la nouvelle de la suspension de la grève de la faim de Kameleddine Fekhar, détenu injustement et incarcéré à la prison d’El Goléa (270 km de Ghardaia), une grève qui a duré pas moins de vingt jours. Au cours de visite à l’ensemble des détenus, maître Rahmouni Fatiha, membre du collectif d’avocats, a eu à discuter avec Kamaleddine Fekhar les raisons de cette décision. Il a fait savoir à notre consœur, que non seulement rien n'a changé dans ses conditions de détention et sa situation, générée par la grève de la faim, une situation constatée par le juge d’instruction chargé du dossier et le représentant du parquet, mais plutôt l’inverse.
Considérant que cela ne peut être interprété que par l’existence d’une volonté malveillante et afin de permettre à la défense de travailler dans la sérénité et de mettre un terme à l’angoisse de la famille et tous ses soutiens, le détenu Fekhar Kamaleddine a pris la décision de suspendre sa grève de la faim.
Si le collectif d’avocats est soulagé par cette décision courageuse et qu’il salue au passage, il reste néanmoins très inquiet quant au détenu Kacem Soufghalem qui se retrouve dans les mêmes conditions de détention, en lien avec la grève de la faim, connues par Kamaleddine Fekhar, au point de le priver même d’un chiffon avec lequel il se protége contre le soleil, dans le lieu de détention. Avec cette décision, Kamaleddine Fekhar vient de déjouer quelque chose qui se trame, eu égard à deux rumeurs d’une portée néfaste, l’une annonçant sa mort, l’autre le semblant d’évacuation de l’intéressé vers l’hôpital de Sidi Abbaz à Ghardaia, remplacée par son évacuation vers celui d’El Goléa, alors qu’en réalité il n’y avait rien de tout cela. Le traitement inhumain des détenus, met en alerte maximum le collectif d’avocats, pour faire face à toutes éventualités, quant à ce volet du dossier, tout en suivant de près l’instruction et l’évolution judiciaire du dossier, d’une manière générale.
Provisoirement, pour le collectif d’avocats élargi (en cours de constitution)
Me N. Ahmine, membre du collectif d’avocats
Commentaires (2) | Réagir ?
MERCI
Comment se fait-il que le collectif d'avocat qui s'est constitué, n'a pas chercher à organiser ou contacter des associations pour une aide financière des familles de ces prisonniers.
Il faut essayer d'organiser des associations qui interviennent dans ces genres de dossiers.
En dehors des partis politiques auxquels tout individu est libre de faire parti, son choix politique, ne doit pas interférer au sein d'une association, je sais, c'est pas toujours facile de ne pas mélanger la politique et l'oeuvre associative, mais il mettre des gardes fous, tout entrave entrainera l'exclusion de la personne de l'association purement et simplement, après la réunion des membres responsables régionaux.