Le ministre algérien de la santé fait dans le populisme !
"C’est à vous, la presse, de dénoncer les cas de laxisme." "Le malade va être pris en charge dans l’hôpital le plus proche de son domicile.." Tels sont les propos du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf lors de sa rencontre avec la presse.
Horrifiants, insultants et inconscients sont ces propos de ce ministre qui a tout de se moquer du citoyen algérien. En disant que c'est à la presse de dénoncer les cas de laxisme ou de mauvaise gestion, le ministre joue l'ignorant dans ce secteur où des Algériennes et des Algériens soufrent le martyre, voire meurent faute de soins adéquats ou de moyens.
Nul besoin de tenter de noyer le poisson, le constat est connu de tous les Algériens. Le système hospitalier est dans un piteux état. Il n'y a plus que les Algériens sans moyens financiers qui ont encore recours à ces hôpitaux. Les potentats du régime et magnats préfèrent les cliniques françaises et suisses.
Pourquoi Bouteflika, ce malade qui l'a nommé exactement ministre de la santé malade se soigne à Paris? Son collègue de la jeunesse, Khomri vient à peine de rentrer de Paris après des soins! Si le secteur, dont est en charge ce ministre allait bien, les pontes du système se seraient soignés ici, en Algérie, dans les hôpitaux que gère Monsieur Boudiaf. Hélas, ce n'est pas le cas.
Quant à la presse, elle n'a pas attendu les invitations du ministre pour rapporter des informations sur le système de santé. Elle est dans son rôle d'ailleurs. Elle avait tout dit lorsqu'elle rapportait, rappelons-nous, les cris de ces Algériens qui réclamaient "Val-de-Grace pour tous !" Cela est une autre histoire puisqu'elle était accusée de vouloir nuire à la personne du président.
Il y a un grave problème de responsabilité. Un déficit de bonne gouvernance que personne n'ignore. Au fait, le directeur d'un hôpital dépend du (DSP) directeur de la santé publique, lequel fait partie de l'exécutif de wilaya qui est sous l'autorité du wali, un wali qui ne s'inquiète jamais même lorsque des nouveaux-nés meurent! Un wali qui ne sort jamais de ses bureaux hermétiquement gardés !
Que Monsieur le ministre cesse de nous prendre pour des idiots! Sa feuille de route, que nous connaissons, consiste à nous leurrer et à achever le peu d'engagement qui nous reste encore. La batterie de mesures annoncée n'y fera malheureusement rien, parce qu'il y a une grave crise de confiance entre les Algériens et ceux qui gouvernent.
Les problèmes de la santé en Algérie sont, entre autres les conséquences de ce président malade, inconscient et irresponsable qui a anesthésié toutes les bonnes volontés algériennes. Il relève d'un état d'esprit de démission générale imputée par ceux qui ont l'argent et les manettes.
Il s'agit d'un grave problème de système, de gouvernance et de structure. Les médecins, comme les enseignants, ne peuvent rien, ils sont victimes du despotisme, du népotisme et de l'incurie.
Achour Boufetta
Commentaires (4) | Réagir ?
Tebegriri... Hier la presse était un chitane et aujourd'hui si Lwazir lui demande de dénoncer les défaillances des responsables que ce Lwazir paie et ne daigne pas demander des comptes ! on aura tout vu ! et c'est quoi sa mission... c'est juste consulter ses comptes à la fin du mois ! nekki daghen zemeregh atsle3begh d'Lwazir... achou kan !!!
Notre ministre de la Santé ne sait plus où donner de la tête, au lieu de démissionner tellement les dégâts sont incommensurables et se sont aggravés sous le régne de Bouteflika, il fait du Donquichottisme pour sauver ce qui peut être sauvé de la catastrophe, Il veut réparer ce qui n'a pas pu être réparé depuis 16 ans de régne, une course contre la montre pour ratrapper le retard et nettoyer toutes les crasses qui se sont accumulées et encroutées sous le laisser-aller d'un régime qui avait d'autres chats à fouetter : la corruption généralisée, les transferts illicites et assurer ses planques et ses bases arrières à l'Etranger. M. Boudiaf a mieux fait de démontrer ses capacités et son dynamisme dans la derniére campagne électorale présidentielle pour prolonger le statu-quo mais pas pour changer quoi que ce soit dans le secteur de la Santé. Des efforts inutiles mêlant les effets à la cause et la cause aux effets.