Bouteflika : après les droits de l’Homme, l’esclavagisme !

Abdelaziz Bouteflika.
Abdelaziz Bouteflika.

C’est une descente aux enfers que vit actuellement la population algérienne avec un Abdelaziz Bouteflika à la manoeuvre. Après avoir été épinglé par les Nations unies et l’Europe pour des violations des droits de l’Homme les plus fondamentaux, voilà que son gouvernement est désigné dans un rapport américain comme un des pires de la planète au niveau de l’esclavagisme.

Le gouvernement Bouteflika entraîne actuellement son pays dans les bas-fonds de la misère humaine. Le dernier rapport sur le trafic d’êtres humain du département d’État des États-Unis vient de placer l’Algérie parmi les États au bas du classement mondial. La première phrase du rapport "Trafficking in Persons" rendu public le 27 juillet situe clairement les enjeux. "Le trafic d’êtres humains est une insulte à la dignité humaine et un assaut sur la liberté", y affirme le secrétaire d’État, John F. Kerry. Or, en page 69, on y voit que l’Algérie est placée dans le dernier tiers des pays avec d’autres comme la Corée du Nord et le Zimbabwe. Il y est décrit comme un pays de transit ou est reçu et exporté des esclaves sexuelles et des hommes destinés aux travaux forcés. Dans le deuxième paragraphe de ce chapitre, on apprend aussi que le gouvernement algérien ne fait pas les efforts minimums pour enrayer le trafic d’êtres humains et chose encore pire, n’a même pas la volonté de le faire.

En fait, chaque action que le gouvernement Bouteflika pose pour simuler une adhésion aux principes des droits de l’homme en cache une autre qui lui permet de les contourner. La loi sur les violences contre les femmes adoptées par l’APN en mars 2015 est un bon exemple de cela. En premier, Bouteflika continue à résister aux demandes d’Amnesty International de la faire examiner par le sénat pour qu’elle entre en vigueur. En second, même si la loi criminalise les violences faites aux femmes, la clause qui prévoit l’arrêt des poursuites judiciaires en cas de pardon de la victime est ni plus ni moins qu’une invitation à la maltraiter jusqu’à ce qu’elle retire ses accusations contre son agresseur. La moitié de l’intelligence algérienne est donc destinée à la soumission ou la boucherie. C’est d’autant plus ironique que la personne la plus intelligente du gouvernement algérien est actuellement une femme.

Il va sans dire que ce gouvernement rejette du revers de la main tant les dénonciations que les appels au changement. Bouteflika dirige une autocratie renfermée sur elle-même et profondément convaincue qu’elle n'est responsable devant personne et n'a donc aucun compte à rendre. L’arrestation brutale le 9 juillet dernier d’une trentaine de citoyens mozabites à Ghardaia incluant des défenseurs des droits de l’Homme, est un bon exemple de cette situation. En violation directe avec les conventions internationales, la détention de Kameleddine Fekhar et de Kassem Soufeghalem qui sont dans à la prison d'El Ménéa, située à plus de 260 km de Ghardaïa est non seulement un affront à la démocratie, mais aussi une provocation savamment calculée pour augmenter le niveau de violence dans le pays.

Pendant ce temps, les actions terroristes se multiplient dans le pays. Après l’embuscade contre une patrouille de l’ANP dans la wilaya d’Ain Defla, il y a eu l’attaque de la caserne de Batna. Toutes les dimensions régionales complexes du radicalisme violent servent à justifier les actions du gouvernement. Plus la situation est sanglante, le mieux ce sera pour l’État qui pourra alors excuser sa violence par celle de la rue.

Cette situation s’envenime donc à escient. Les changements à la tête de trois postes clés de l'armée touchant à la sécurité intérieure et à la sécurité du chef de l'État montrent que le président algérien Abdelaziz Bouteflika met actuellement ses hommes de main en place pour permettre des répressions de masse. Chef suprême des forces armées et ministre de la Défense, Bouteflika est prêt à toutes les éventualités pour se maintenir au pouvoir. Il n’est donc pas surprenant que les islamistes défenseurs d’idées extrémistes se pavanent maintenant sur la place publique comme s’ils étaient des individus respectables. Ils agissent comme s’ils n’avaient pas causé il y a quelques années la mort de plus de 200 000 citoyens algériens qui ne demandaient que de vivre en paix. On revoit même les loups de la mouvance islamiste revêtir dans les médias arabes des peaux de mouton et se faire passer pour des politiciens alors qu’ils ne sont que des égorgeurs sanguinaires. Les Algériens insouciants recommencent même à s’agglutiner dans les partis d'obédience islamiste sans se rendre compte qu’ils sont destinés à être soit le couteau, soit la gorge, soit les deux.

Au lieu d’établir des fondements solides pendant la période de forte croissance économique les clans qui dirigent le pays ont préféré se remplir les poches. Maintenant que la manne est passée, ce sera sur le dos du peuple qu’ils continueront à s’enrichir. Ce n’est donc pas du pouvoir que viendra le salut de l’Algérie. Le peuple doit prendre son destin en main et il tente de le faire.

Plutôt que de se battre le poignard à la main, l’Algérien patriote crée et utilise actuellement ses connaissances pour augmenter les activités productives et faire valoir l’importance de l’économie du savoir et de l’innovation. Il s’active à introduire un nouveau régime mû par cette économie qui a un taux de croissance deux fois plus élevé que celle d’un pays qui adopte une stratégie classique. La vraie élite algérienne cherche à se positionner dans une mondialisation dominée par une compétitivité élevée.

Michel Gourd

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Commentaires (5) | Réagir ?

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Bachir Ariouat

Je ne sais où cet individu va chercher ses informations, il ne faut pas nier que notre pays il est loin d'être une démocratie, ni nier que que c'est une dictature militaire.

Mais, j'invite cet homme regarder d'un peu plus prés, les pays qui se vantent être des démocraties, c'est eux qui se le disent, c'est eux qui vante en être, mais nous examinons de plus prés, on s'aperçoit souvent que c'est des démocratie de façade, aussi bien envers leur propre peuple que les peuples étrangers dont je ne veux surtout pas en parler, car il faudra au moins une vingtaine de pages pour écrire.

Alors, mon cher Monsieur, je ne veux pas défendre nous dictateurs ni nous militaires, mais ils ne sont pas pire que les menteurs et les criminels occidentaux qui n'hésitent pas à tuer des femmes et des enfants, alors s'il vous plait rester dans le respect des uns et des autres.

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Mokrane Chelghoum

Qu' attendre d'une dictature sanguinaire absurde et mafieuse ? elle a detourné le fleuve de la revolution algerienne depuis62 ; je pourrais vous citer plusieurs de ses mefaits maccabres ;la liste est longue : je dirai simplement qu'elle a commencé par detruire toute opposition à son regime ; on a emprisonné BEN BELLA sans jugement ni procés pendant une 15'ne d'années ; on a utilisé les moyens de l'etat algerien poste 62 pour eliminer physiquement KRIME BELKACEM ;et d'autres opposants algeriens valeureux ; d'une façon resumée cette dictature aveugle a utilisé tous les pouvois de l'etat pour eliminer l'oppostion algerienne. Le regime a atteint son sommet de folie pendant la presidence de l'ex dictateur BOUMEDIENE ; recemment a été prolongé par son compagnon d'armes mafieux BOUTEFLIKA. Peronne raisonnable qui pourrait reflechir juste un peu ne pourra nier les crimes absurdes comis par cette dictature aveugle et cela continuera avec la complicité de la FRANCE comme etat et pas comme peuople francais ; les americains et autres forces etrangeres. Aujourd'hui ; le peuple algerien devra unir ses forces de ttes les religions ; islamistes ; athées ; kabyles ; arabes et autres pour abattre ce regime afin de construire un projet d'une algerie democratique respectueuse de droits de l'homme universels et inalienables. Notre emigration en france devra s'atteller à ce projet noble ; elle sait le faire pour defendre l'algerie nouvelle democratique. Le regime ne se laissera pas faire mais les revolutionnaires algeriens nouveaux devront étre prets à ce rendez vous de l'histoire contemporaine algerienne. Une elite intellectuelle universitaire mure politiquement devra organisé toutes les forces algeriennes pour realiser ce p^rojet noble.

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