L'Algérie de Bouteflika : un colosse aux pieds d’argile
Le temps des fanfaronnades est révolu, plastronner sur les chaires des salons de l’Occident, palabrer indéfiniment la bouche en cul de poule pour épater son auditoire ne sont plus de mise.
La dure réalité des choses a fini par rattraper ces "Tartarins de Tarascon" qui ne cessaient de vanter leurs exploits et de nous gaver de leurs promesses de hâbleurs indécrottables. Ils sont capables de nous mener encore loin dans leurs fadaises et leurs penchants de flambeurs "m’as-tu-vu" avant la fermeture prochaine de la chasse. Ils n’hésiteront pas à puiser dans les bas de laine pour redorer leur blason terni et s’offrir encore quelques coups d’éclats pour sauver l’honneur perdu. Tout cela ne serait jamais arrivé sans la baraka de ce dieu-argent que la rente des hydrocarbures de notre pays est venue mettre entre leur mains pour frimer et rouler carrosse de ce qu’ils n’ont jamais pu fabriquer, produire, ni concevoir par le génie et la volonté de leur peuple. Ce dieu-argent qui leur permet d’acheter la paix sociale et de pourvoir aux frustrations de toutes sortes-là où les prières ne répondent pas. Maintenant que le dieu-argent vient à manquer, le cours du baril de pétrole est plombé en dessous des 60 dollars, les choses sérieuses ne font que commencer.
La solution facile bien évidemment que les rois fainéants et culottés affectionnent le plus est de plonger la main dans la besace du fonds de régulation et des réserves de changes pour sauvegarder un semblant de paix sociale mais surtout pour maintenir le train de vie de château qu’ils voudraient faire durer jusqu’à la fin de ce quatrième mandat, voire plus. Pour la majorité de la population algérienne qui attendait depuis 1999, la relance économique, la sortie des affres du chômage de masse et de la misère, celle qui est suspendue aux promesses pavloviennes d’un programme présidentiel figé dans le temps, celle qui attendait de voir enfin le bout du tunnel, cette majorité-là est désormais sacrifiée sur l’autel des turpitudes du système et de son imprévoyance atavique. Il ne s’est pas gêné de rogner près de 14 milliards de dollars sur les réserves de change à fin 2014, la corruption généralisée, les indues rémunérations et autres parapluies dorés des pontes du système ne font que préparer le chemin à la banqueroute financière avant la fin de ce quatrième mandat. Une banqueroute financière qui nous ramènerait aux années noires de Chadli Bendjedid et de son Premier ministre Abdelhamid La Science.
Ce n’est pas après 16 ans de gouvernance à vau-l’eau que le pouvoir va pouvoir peut-être s’amender et devoir compter sur lui-même et la volonté de son peuple.
"La valeur n’attend pas le nombre des années." Il n’y a plus rien à espérer d’un système prédateur qui attend les honneurs, la caution et la légitimité des puissances occidentales plus que son peuple ne lui a donné.
Khelaf Hellal
Commentaires (2) | Réagir ?
merci
wanissa
Definition d'un escalve selon Pascal (in Le Contrat Social) :
Un escalve est toute personne soumise ou demeurant dans un état lui procurant un minimum de sécurité au detriment de sa liberté.
Lfahemin d'El-Mouradia et des Tagarins Ifehmou mlih!