Le pétrole finit en baisse à 48,45 dollars le baril à New York
Le pétrole a poursuivi sa chute jeudi à New York, un mouvement de fond baissier prenant le dessus sur un repli du dollar qui aurait pu soutenir les cours, laissant entrevoir la possibilité de nouveaux plus bas pour l'année.
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre a perdu 74 cents à 48,45 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), clôturant sous la barre des 49 dollars pour la première fois depuis le 31 mars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a reculé de 86 cents à 55,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Le marché n'a pas pu rester sur la hausse du début de séance, a souligné Kyle Cooper chez IAF Advisors. On aurait pu penser qu'avec le dollar plus bas, le pétrole serait allé plus haut, mais cela n'a pas été le cas, ça pousse encore à la baisse, a-t-il ajouté.
Les échanges de brut étant libellés en dollar, souvent la baisse du dollar est liée à une hausse du baril, ce qui n'a pas été le cas jeudi. Désormais, le niveau le plus bas de l'année, atteint en mars à 43,46 dollars en clôture pour le WTI, est une cible technique qui semble très plausible, a encore déclaré M. Cooper.
Le baril de WTI a déjà reflué de plus de 21% depuis le 10 juin, où il avait fini au plus haut à 61,43 dollars. L'équilibre entre l'offre et la demande n'apporte aucun soutien maintenant qu'on a franchi (à la baisse, mercredi) le seuil des 50 dollars, et que la saison des déplacements en voiture aux Etats-Unis n'en a plus que pour quelques semaines.
Du côté de l'offre, on ne voit aucun signe de déclin, avec une nouvelle augmentation des stocks aux Etats-Unis annoncée mercredi, et une production toujours très forte dans l'Opep comme aux Etats-Unis, tandis que du côté de la demande on s'inquiète du ralentissement économique en Chine, selon M. Cooper.
A l'ouverture des échanges, le baril de WTI était orienté à la hausse, conduisant Gene McGillian, chez Tradition Energy, à s'interroger sur la direction du marché. La clé c'est de savoir si on se stabilise ou si le marché reprend juste son souffle avant de baisser encore, disait alors M. McGillian.
Le plus probable selon lui est que l'on voie le WTI osciller dans une marge d'un ou deux dollars autour des 50 dollars jusqu'à ce que le marché trouve une nouvelle raison de bouger - ou jusqu'à ce que le pétrole iranien déferle sur le marché après une éventuelle levée effective des sanctions visant la République islamique.
Il va s'ouvrir un débat pour savoir si les prix en baisse représentent une réaction excessive à l'accord sur le programme nucléaire iranien (du 14 juillet), et la date à laquelle une quantité importante de brut iranien pourrait arriver sur le marché, prédisait de son côté Tim Evans, chez Citi.
AFP
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