Nicolas Sarkozy a bavé encore. L’ambitieux aux petites phrases s’en est pris à l’Algérie lors de son déplacement en Tunisie. Le président des Républicains a été reçu par Béji Caïd Essebsi, le président tunisien. Au cours de son hommage à la Tunisie, l’ancien président français s’en est pris à l’Algérie d'une manière abjecte. "La Tunisie est frontalière avec l'Algérie (et) avec la Libye. Ce n'est pas nouveau... Vous n'avez pas choisi votre emplacement", a éructe l'ex-président. Mettant sur un pied d’égalité la Libye et l’Algérie, Sarkozy estime que la Tunisie n’est pas à sa place.

Dans son zèle à montrer son soutien à la Tunisie, Nicolas Sarkozy a oublié les bonnes manières. Car on n’attaque pas un pays aussi vilement quand on est l’hôte d’un pays lui-même proche du premier. Mais Sarkozy est un sans-gêne. Un prétentieux. Un imbu de sa personne. Se prenant pour un analyse il fait mine de s’interroger : "L'Algérie, qu'en sera-t-il dans l'avenir, de son développement, de sa situation ? C'est un sujet. Qui, me semble-t-il, doit être traité dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée". Laquelle ? Celle qui a réuni potentats du sud et quelques chefs d'Etat ambitieux du nord le temps de quelques mois ?

Chatouillant l’orgueil de la Tunisie, l’ex-président français affirmant qu’elle est "seul pays à avoir réussi son printemps arabe". Précisant cependant qu’elle est sous la menace de Daech qui«est là, à moins de 100km de vos frontières." Oubliant au passage de rappeler à l’assistance qu’il est le premier responsable du chaos libyen. Mais pas seulement, n’est-il pas celui qui a soutenu ce potentat tunisien que la formidable révolution du jasmin a dégommé ? Les Tunisiens se sont affranchis de leur dictateur sans lui. Et ils n'ont sans doute pas oublié qu'un de ses ministres, Michèle Alliot-Marie, a proposé au dictateur Ben Ali de lui fournir le matériel et le savoir-faire français pour réprimer les manifestants en 2011. Nicolas Sarkozy peut toujours flatter les Tunisiens. S'il fait mine d'avoir la mémoire courte, ce n'est pas le cas de tout le monde. Et ici comme souvent dans les attaques contre l'Algérie, même si nos dirigeants ne piperont rien, par veulerie, ou indiférence, les Algériens, eux, savent qui il est.

Malgré les affaires et casseroles qu’il traîne depuis son échec à la présidence, Nicolas Sarkozy ne baisse pas le menton. Il se voit toujours comme un locataire de l’Elysée, se permettant même de donner des leçons à l’actuel chef de l’Etat français. Président des Républicains, parti de la droite française, né de la défunte UMP criblée d’affaires et de scandales, Nicolas Sarkozy fait dans le mélange des genres. Il aime brasser du vent, lâcher des petites saillies assassines. C'est un aigri. Un inconsolable politique. Il veut revenir à la présidence française. Même au prix de quelques baves !!!

Hamid Arab

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