Nous sommes tous des enfants du M'zab !

Les tensions meurtrières du M'zab est l'expression de la faillite du système.
Les tensions meurtrières du M'zab est l'expression de la faillite du système.

"Qu’il est dur de voir le sang usurper à la rose sa couleur ! Qu’il est dur de voir se faire massacrer ses sœurs et ses frères de sang et de cœur ! Qu’il est dur de parler d’un bourgeon de l’Algérie au passé". El Amine Hamid Oudjana est un enfant de la vallée du M’zab.

Il portait en lui l’espoir d’un jeune capable de faire de sa région un bouquet d’amour parfumé de fraternité entre tous ses enfants. Un bouquet à offrir à une Algérie assoiffée de paix, en ces temps de "canicule sans tendresse".

A ses 20 printemps, il venait de décrocher son baccalauréat en Lettres et philosophie avec une mention "assez bien" et une moyenne de 13,79/20. El Amine aurait pu vivre le bonheur de ce succès. Il aurait pu le partager avec ses parents, sa famille, ses proches et ses amis. Seulement, la cruauté du régime militaro-mafio-DRS et la lâcheté de ses relais locaux en a décidé autrement. El Amine a rejoint le firmament alors que notre pays célébrait le 53ème anniversaire de son indépendance.

A l’instar d’une trentaine de ses concitoyens, El Amine a payé de sa vie une machination macabre programmée et inscrite dans la durée. Une machination qui évolue au grès des luttes claniques au sein du pouvoir. Un pouvoir qui ne supporte aucune forme d’organisation politique ou sociale échappant à son contrôle, surtout quand cette organisation contrarie ses desseins dont certains sont, tout simplement, la manifestation d’une haute trahison à la patrie.

Depuis quelques années, la vallée du M’zab subit les affres d’une stratégie de chaos local qui ne dit pas son nom. En juin 2009, Daho Ould Kablia, alors ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, avait qualifié les événements qui secouaient, à l’époque déjà, la ville de Berriane, de "crise identitaire artificielle". Sur un ton de confession, il avait fait un aveu lourd de vérités dites à demi-mots : "Elle (cette crise) a été accentuée depuis quelques années par des interférences."

Seulement, en défenseur viscéralement attaché au régime, M.Ould Kablia avait évité de révéler la nature clanique de ces "interférences" et leurs origines qui remontent aux hautes sphères du pouvoir.  

Le M’zab victime de luttes claniques sur fond de guerre géostratégique:

Le processus de légitimation d’une violence institutionnalisée et d’une corruption structurelle érigée en mode de gestion des affaires publiques ne peut être sans conséquence sur la sécurité des citoyens, les mémoires collectives qui font celle de notre pays, sa souveraineté et l’intégrité de son territoire.

Aussi, ce processus ne peut être dissocié de la guerre géostratégique menée par les puissants de ce monde sur les territoires anciennement occupés de la rive sud de la Méditerranée. Cette guerre secoue le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Cela dit, à travers le M’zab, c’est l’ensemble du sud algérien qui est visé. Ainsi, le risque d’une "daechisation" sécuritaire est de plus en plus grand pour notre pays, surtout après "le lancement" de l’un des produits récents  des laboratoires du pouvoir algérien, en l’occurrence le fameux groupe de "Jund Al Khalifa", en Kabylie.  

Récemment, une énième mort de Mokhtar Belmokhtar, l’un des agents barbus du DRS, avait été annoncée. Ce natif de Ghardaïa aurait été tué en territoire de non-Etat de ce qui reste de la Libye par l’armée américaine Dans la foulée de cette annonce, le président français François Hollande a effectué "une visite éclair en Algérie".

Au programme de cette visite : des rencontres officielles avec les tenants de la façade institutionnelle du pouvoir algérien et d’autres, officieuses, avec les dirigeants de l’ombre, à leur tête le patron du DRS, le général Tewfik.

Au menu de ce programme : la préparation de la succession du président Bouteflika en mettant sous veilleuse des affaires aussi sensibles que celle des Moines de Tibhirine et celle de Maître Ali Mécili, "l’intensification" du "partenariat" économique et, surtout, l’exploitation du gaz de schiste.

Une "trêve clanique" a suivi ces événements. Une trêve où les décideurs, supplétifs d’une néocolonisation agissant sous forme d’un néolibéralisme hégémonique, "négocient" leurs parts des différents marchés d’une économie mise à la merci de l’informel et "traitent" la question de l’héritage du régime dont l’après-Bouteflika constitue l’arbre présidentiel qui cache sa forêt structurelle.

Seulement, ces "négociations" sont menées aux prix le plus fort pour le peuple algérien. Pour défendre leurs intérêts, les criminels du régime ont mis, encore une fois, la vallée du M’zab à feu et à sang. En guise d’insulte à l’histoire et à la mémoire nationales, ils l’ont fait au 53e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie !

Ces fossoyeurs de  tout ce qui constitue l’identité et la personnalité algériennes, ces monstres assoiffés du sang et des larmes des Algériennes et des Algériens ont tout mis en œuvre pour que des algériens tuent d’autres Algériens. Ces traîtres avaient-ils besoin d’un nouveau fleuve de sang pour montrer que le projet de « la révision de la constitution » était loin d’avoir atteint son "stade ultime" ? Plus précisément, l’auteur de l’inqualifiable théorie du "terrorisme pédagogique" avait-il besoin du sang des enfants du M’zab pour montrer que la "médaille de bravoure" dont il a été décoré à l’occasion du 53ème anniversaire de l’indépendance du pays était méritée ?

La bravoure est d’une valeur dont la perte ne peut être compensée par une médaille, aussi brillante soit-elle.

Qu’est-ce que la bravoure pour ceux qui ont trahi le serment de Novembre ?

Qu’est-ce  que la bravoure pour ceux  qui mènent une guerre contre leur peuple et pour leurs propres intérêts ?

Qu’est-ce que la bravoure pour ceux qui aident  les multinationales à piller les richesses de leur pays, en contrepartie de commissions où l’humain est troqué contre la vibre végétale ?

Qu’est-ce que la bravoure pour ceux qui ne respectent même pas les constitutions qu’ils se taillent sur mesure ?  

Il n’est pas Larbi Ben M’hidi, Abane Ramdane, Mohammed Boudiaf, le Colonel Mohamed Chaâbani, Mohamed Khider, Ali Mécili, Tahar Djaout ou Saïd Mekbel qui veut.

L’âme de Moufdi Zakaria nous interpelle:

L'article 24 de la constitution algérienne stipule que "l'Etat est responsable de la sécurité des personnes et des biens. Il assure la protection de tout citoyen à l'étranger". Seulement que vaut le texte d’une loi fondamentale élaborée par des décideurs sans foi, ni loi pour substituer une légalité trompeuse à une souveraineté populaire bafouée ? Les tueries programmées du M’zab montrent qu’il est illusoire d’ « inviter » des décideurs sanguinaires à faire preuve de retenue, à avoir "l’obligeance" de remettre en question la nature violente et liberticide de leur système.

Car, ceux qui ont le sang de 200 000 morts sur les mains, ceux qui ont fait disparaitre 20 000 algériennes et algériens, ceux qui ont tué des dizaines d’innocents en Kabylie au nom d’une violence "résiduelle" qu’ils font subir, actuellement, à la vallée du M’zab, n’ont  aucun scrupule, aucune objection de conscience.  

Ce qui se passe sur la terre natale du grand Moufdi Zakaria, l’auteur de l’Hymne national algérien qui fut contacté par l’architecte du Congrès de la Soummam, Abane Ramdane, pour l’écrire, rappelle  ce qu’a subi le pays, dans la région de Kabylie en 2001. En une heure, pas moins de 24 citoyens ont été tués le 28 avril 2001, par des éléments infiltrés dans les brigades de gendarmerie et les commissariats de police. D’autres éléments avaient pour mission de pousser la population vers l’émeute. A quelques "détails" près, le même procédé est suivi dans les tueries de la vallée du M’zab. En effet, une trentaine de citoyens ont été assassinés en 24 heures.

En plus de terroriser les populations ciblées, de les plonger dans les ténèbres du chaos local, de prendre à défaut l’adversaire clanique, de frapper de stupeur l’opinion nationale et de confiner l’opinion internationale à une neutralité appuyée par la raison sécuritaire d’Etat, ce mode d’opération a pour objectif de forcer la décision politico-économique engageant et hypothéquant l’avenir du pays.

A la lumière de tous ces éléments, nous avons le devoir de renouer avec les traditions de lutte du peuple algérien, le nôtre, pour sa liberté. En plus de faire preuve d’une vigilance citoyenne, l’urgence des urgences est d’entamer une dissidence de la pensée et de l’initiative politiques pour faire face aux tristes réalités imposées par le régime militaro-mafio-DRS et lui imposer la réalité de l’élection d’une Assemblée nationale constituante.

Aujourd’hui, plus que jamais, nos cœurs ont besoin de s’abreuver à la source de "Qassaman", l’Hymne national où les meilleurs enfants de l’Algérie, nos aînés, ont fait le serment de servir leur pays. L’âme de Moufdi Zakaria, le ciseleur de cet hymne interpelle nos consciences et nous dit :

"F’ach hadou!

F’ach hadou !

F’ach hadou !"

Vive le M’zab,

Vive l’Algérie

Gloire à nos martyrs.

Essaid Aknine et Hacène Loucif

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Commentaires (3) | Réagir ?

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rabah Benali

Bonjour

Les propos de notre amazigh du yemen ci-dessous, ne peuvent venir que d'esprits et d'âmes hélas tourmentés. Ils sont la preuve intégrale du négationisme vicérale développés par certains milieux négationistes moyennageux sur l'identité algérienne. Leurs objectifs sont connus.

La prochaine étape sera alors au tour des vikings, des romains, des mormons et des amiches US d'être descendants directs de ce merveilleux peuple élu; "arabe". Après nos ancêtres les gaulois, c'est à présent non seulement nos ancêtres les arabes, mais plus précis encore; Nos ancêtres "amazigh du Yemen". Mathematiquement les Ibn saoud en général et Momoh en particulier seraient eux aussi amazigh. Si Al ghardaoui, Hamadache et Ali Belhadj confirment, je vais de ce pas immediatement me mettre en kamis afghan, keffif bedouin babouches chinoises et acheter une casserole pour les ablutions. Je vais detruire toutes les bonnes vieilles bouteilles de pecho de ma cave. Je vais déposer dans l'immédiat ma candidature au paradis des 72 vièrges. J'épère qu'il en aura encore de disponible. Stupidité humaine losrque tu nous ronge. !! Un M'zabi d'Azazga du Yemen. Rabah Benali

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mosbah hamdi

Mon cher vous n'étes pas sincère et vous glissez dans vos écrits beaucoups de choses floues qui donnent beaucoups à penser où vous voulez en venir car vous oubliez souvent d'en parler des deux chambas tués froidement à Berriane juste avant que n'arrive cette tragédie dans leur domicile et par qui..... ? Le DRS ou la gendarmerie et pourquoi pas par les Mozabites? est-ce vous savez où des armes ont étaient découvert et qui sont les détenteurs? Vous cachez beaucoups de vérité pour nous embobiner tout juste comme Fekhar qui avez fait appel à l'ONU pour couvrir les minorités dit-il alors que dans ce grand pays la majorité des ses habitants pour ne pas dire tous sont des Amazighs arabes car le premier pays amazigh est le Yemen d'où justement sont parti les libérateur de l'Algérie. Alors apprenez l'histoire pour mieux pouvoir vous guider. Salut.

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mosieur mosbah hamdi la france a dit que nos ancetres sont des gaulois et vous dites qu'ils sont venus de yemen alors moi je dis pourquoi pas c'est les amaziqhes venus de l'afrique du nord sont les ancestres des gaulois et des yeminites eh?