Abdelkader Dehbi répond à M. Chegrouche
Dans un article publié dans Le Matin en ligne daté d'hier, 27 Juillet 2008 et signé "Dr Chegrouche, Chercheur", l'auteur conteste - comme étant "une citation suspecte, pour ne pas dire préfabriquée…"-, l'authenticité d'une citation du martyr Larbi Ben M'Hidi, que j'ai insérée en guise d'exergue, en tête de ma lettre ouverte à M. Ould Kablia, président de l'association des anciens du "MALG", précédemment publiée par Le Matin en ligne, daté du 23 Juillet 2008.
D'entrée de jeu – même si on ne prête qu'aux riches -, je voudrais vous signaler, M. Chegrouche, que mon article n'avait nullement la prétention de dresser en quelques lignes, comme vous m'en prêtez l'intention, "un diagnostic sur la situation en Algérie" ! Car, il s'en faut de beaucoup hélas, et j'en prends à témoin, les plus de 3.000 lecteurs et les plus de 60 citoyens qui m'ont fait l'honneur de me lire ou de me commenter, et qui sont tout de même loin du modèle de "lecteur supposé éphémère et insouciant" que vous avez l'indécence d'en donner, par pure condescendance gratuite. Des commentaires qu'apparemment vous n'avez pas eu la sagacité de lire, en "chercheur" que vous êtes ou, du moins, que vous prétendez être…où vous auriez pu découvrir à vos dépens de thuriféraire du système honni, ce que pense dudit système le citoyen ordinaire, c'est-à-dire l'honnête homme de la rue. De même que vous ne semblez pas avoir pris la peine de vérifier que cette citation que j'ai présentée – à tort, je le reconnais ici – comme "inédite", avait déjà été faite par l'auteur de "Les enfants de la Toussaint" (Yves Courrière, Editions Fayard) ainsi que l'a obligeamment rappelé, l'un des intervenants dans la partie des commentaires.
Mais je vais aller plus loin cette fois-ci, pour signaler que le texte de cette citation est extrait de notes authentiques confiées par l'un des co-détenus du grand martyr, à la famille Ben M'Hidi et plus précisément à son beau-frère, l'ancien Commandant de l'ALN, Si Abdelkrim Hassani dit "Si Ghaouti" qui m'en a fourni une copie. C'est une personnalité nationale bien connue que je vous convie d'aller rencontrer pour avoir une copie du document en question afin étayer s'il échet, vos "recherches" éventuelles.(…)
J'ai posé ce me semble, des questions de fond, claires et précises à vos commettants et voilà que vous vous accrochez, par procuration et par une volonté manifeste de faire digression, à une citation qui voulait seulement rappeler le parallélisme entre des atmosphères délétères; celles d'hier et celle d'aujourd'hui. Une citation dont il faudra laisser aux historiens autorisés, d'établir un jour l'authenticité. Au grand mépris des "suceurs de citron" comme on dit dans notre beau langage populaire imagé, pour parler des sceptiques professionnels….Et même des sceptiques intérimaires, dont l'occasion fait le larron et qui n'éprouvent aucune gène à "mercenariserr" leur statut d'universitaire, au service d'un pouvoir illégitime et corrompu, en en endossant l'accoutrement et même le langage. A tel point qu'ils finissent par s'en déteindre eux-mêmes. Ce qui me fait me remémorer la mésaventure cocasse de telle rombière particulièrement laide, mais tout imbue de sa suffisance condescendante et bourgeoise qui, visitant un jour une galerie d'art, s'arrête brusquement en face d'un cadre aux belles dorures pour apostropher le marchand de tableaux, d'un air entendu: "C'est un Picasso, n'est-ce pas Monsieur ? – Non Madame, c'est une glace "....
Je crois que cela résume parfaitement bien la situation.
Sincèrement sans rancune, sans animosité et même sans mépris, M. Chegrouche.
- Abdelkader DEHBI -
Commentaires (38) | Réagir ?
bjr mr dehbi mr hassani dit el ghaouti que vous citez etait mon instructeur aln lui aussi fait partie du malg et cest ce qui a motive mon post dans tahia bladi et qui m a valu une reponse correcte de votre part pour laquelle je vous remercie car je voulais attirer l attention de certains intervenants qu il ne faut jamais generaliser encore une fois merci
Juste deux petits derniers commentaires pour répondre à d’autres interventions: Le drame de l’Algérie ce n’est pas tant que qui que ce soit veuille renier qui que ce soit d’autre (car contredire n’est pas synonyme de reniement, à ce que je sache) mais c’est que d’aucuns se permettent de faire de tels diagnostiques psychanalytiques expéditifs à des problèmes si profonds. Quand à laisser Dieu tranquille, c’est justement là que le bât blesse car ce « POV » Dieu a toujours été et continue d’être mélé à toutes les luttes et à toutes les ambitions de pouvoirs des petits (suivez mon regard !) humains, et comme le dit si bien notre Aït-Menguellet national : « Ouïne idirouhane yebboud Rabbi’s thamâïouene « Dieu a prêté main forte à tous les envahisseurs de L’Algérie » ! Et vous voulez laisser Dieu en dehors de tout ça, alors qu’on l’a forcé à être le principal acteur de notre histoire et qu'on s'y refère dès le 1er article de notre chère constitution? Cordialement. K. M.