Le "non" nettement en tête du référendum en Grèce

Le "Non" à l'austérité se dessine au dépouillement.
Le "Non" à l'austérité se dessine au dépouillement.

Le "non" est nettement en tête au référendum de dimanche en Grèce sur les propositions des créanciers internationaux, recueillant 60,60% des suffrages contre un peu moins de 39,40% pour le "oui", sur la base de 29% des bulletins de vote dépouillés, indiquait dans la soirée le ministère de l'Intérieur sur son site internet.

Les bureaux de vote sont fermés depuis 16h00 GMT. La première projection officielle donne la victoire au "non" avec plus de 61% des voix. Réagissant peu après la clôture du scrutin, l'Elysée a fait savoir que François Hollande recevrait lundi soir à Paris la chancelière allemande, Angela Merkel, pour évoquer les conséquences du référendum grec.

A Bruxelles, des responsables européens ont indiqué qu'il n'y aurait pas de réaction officielle de l'UE tant que le résultat final du référendum n'aurait pas été annoncé. Aucune réunion de l'Eurogroupe (ministres des Finances de la zone euro) n'est prévue lundi, a dit un responsable de la zone euro.

En Grèce, le porte-parole du gouvernement a souhaité que de nouvelles négociations permettent la conclusion d'un accord dans les plus brefs délais. "Les négociations qui vont s'ouvrir doivent déboucher très rapidement, peut-être même d'ici 48 heures", a déclaré Gabriel Sakellaridis à la télévision grecque.

"Nous allons faire tous les efforts nécessaires pour parvenir rapidement à un accord." Euclid Tsakalotos, chef des négociateurs grecs, a indiqué pour sa part que les tractations pourraient reprendre dès ce dimanche soir.

Le ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, a fait savoir qu'il rencontrerait dans la soirée les principaux banquiers du pays. Les banques grecques sont restées fermées toute la semaine après le contrôle des capitaux imposé par Athènes pour enrayer la fuite des dépôts bancaires.

La banque centrale grecque va demander de son côté dimanche soir à la Banque centrale européenne (BCE) de relever le plafond des liquidités d'urgence accordées aux banques grecques, a déclaré le porte-parole du gouvernement.

"La Banque de Grèce va formuler une demande aujourd'hui et nous pensons qu'il y a des raisons valables d'augmenter les liquidités ELA (...) Il n'y pas de raison de ne pas augmenter les liquidités", a-t-il dit à la chaîne de télévision ANT1.

Selon un sondage diffusé par la chaîne de télévision Antenna TV, 67% des bulletins de vote "non" ont été glissés par des jeunes de la tranche 18-34 ans. "Je suis sans travail depuis près de quatre ans et je me disais qu'il fallait être patiente", a témoigné pour sa part une électrice de 43 ans, Eleni Deligainni, qui déclare avoir voté "non". "Mais j'en ai eu assez des privations et du chômage".

Reuters

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Massinissa Umerri

La morale a la fin, que les algeriens doivent mediter (meilleur casse-tete que taper le sol), est qu'il ne s'agit plus que "de s'endetter" - Il faudra deja trouver quelqu'un pour prendre le risque, sur un pays qui a demontre' son incapacite' a realiser quoi que se soit. De la bonne terre a go go, une jeunesse electrique et du cash par chakara et enfin 53 ans de delais.... et - tout est passe' auxchiottes !!!