Des cellules de veille stratégique pour éviter une nouvelle crise de 1986
Les ressources naturelles éphémères n’ont jamais été à l’origine de la richesse des nations et les surcoûts traduisent la faiblesse de la planification stratégique de l’Etat algérien. Il s’agira à l’avenir de mieux articuler les rôles respectifs et complémentaires de l’Etat régulateur et non propriétaire gestionnaire et du marché.
L’on devra impérativement veiller à asseoir une autre organisation gouvernementale évitant les télescopages, dans la mesure où bon nombre de projets sont de nature transversale imposant aux différents ministères une concertation permanente afin d’échanger les informations pour plus de cohérence dans la politique socio-économique. L’Algérie n’a pas mis en place les bases de l’Intelligence économique pouvant être définie comme la capacité à gérer stratégiquement l’information pour prendre les bonnes décisions. Je cite cinq exemples élaborés dans les bureaux climatisés de nos bureaucrates.
Premier exemple. La confusion du fait du manque de discours transparents entre les licences d’importation des années 1970 et ceux introduits récemment par le gouvernement, qui respectant ses engagements internationaux sont contenues dans les règles de l’OMC qui prévoient pour certains produits pour des pays qui ont des difficultés de balance de paiement des restrictions quantitatives mais transitoirement. C’est le cas en Algérie où du fait de la chute d’environ de 45% du cours es hydrocarbures depuis juin 2014, la balance courante a accusé un solde positif d’un milliard de dollars en 2013 mais un solide négatif de 9,11 milliards de dollars fin 2014 et un solde global de la balance des paiements qui a été de 130 millions de dollars en 2013 et négatif de 5,88 milliards de dollars fin 2014 et durant les cinq premiers mois de l'année 2015, par rapport à la même période de 2014, la balance commerciale a enregistré un déficit de 6,38 milliards de dollars.
Deuxième exemple. Sans s'attaquer à l'essence de la sphère informelle, certains méconnaissant le fonctionnement réel de la société, croient combattre la sphère informelle par des mesures techniques comme dans les économies développés à économie de marché concurrentielle structurée où d’ailleurs les recettes tant monétaristes que keynésiennes sont un effet inverse. Et ce comme le montre la dévaluation du dinar de plus de 400% entre 1970/2015 corrélé actuellement à plus de 70% aux recettes de Sonatrach (0,60 dinar un FF français 1974- le cours officiel en ce mois de juin 2015 approche les 100 dinars un dollar et 110 dinars un euro contre 160 dinars sur le marché parallèle) qui aurait dû dynamiser les exportations hors hydrocarbures qui stagne à moins de 3% depuis quatre décennies.
Troisième exemple. Avec la mentalité de l’ère soviétique, l’on continue toujours de privilégier la production matérielle, même dans les bonifications fiscales alors que certains services se fondant sur l’économie de la connaissance (production immatérielle) contribuent de plus en plus à la création de la valeur ajoutée.
Quatrième exemple. Nos bureaucrates ont toujours pensé résoudre le problème du développement notamment industriel avec en 2015, moins de 5% de l’industrie dans le PIB par des changements d’organisations. Or l’Algérie, faute de vision stratégique a connu des dizaines de changement d’organisation depuis l’indépendance politique : sociétés nationales entre 1965/1980, réorganisation de ce ces sociétés en micro-unités entre 1980/1987, fonds de participation de l’Etat vers les années 1990, holdings vers les années 1995, sociétés de gestion des participations de l’Etat SGP-vers les années 2002, et depuis 2015 groupes industriels et l’Algérie est toujours mono-exportatrice d’hydrocarbures.
Cinquième exemple. La confusion terminologique à propos des carburants entre les notions de rationalisation et de rationnement. La rationalisation suppose de s’attaquer aux subventions (subventions et transferts sociaux ont totalisés 60 milliards de dollars en 2014 soit 27/28% du PIB, étant suicidaire dans le temps) en les ciblant aux couches sociales les plus démunies et aux secteurs que l’on veut encourager. Alors que le rationnement est la distribution de bons comme en économie de guerre qui est une action utopique, favorisant les pratiques occultes informelles et de surcroît étant coûteux, étant impossible de ficher au niveau de toutes les stations plus de 8 millions d’utilisateurs.
Résumons. L’Algérie souffre de vision stratégique et d’une absence de communication transparente. La stratégie 2015/2020 doit s’inscrire dans le cadre d’une transition à la fois globale et énergétique d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des nouvelles mutations géostratégiques mondiales. Pour terminer à l’occasion du 05 juillet, date immémorable de l’indépendance, gloire à nos valeureux martyrs qui nous permis de vivre dans une Algérie indépendante. Puisse nos gouvernants en ces moments de grands bouleversements géostratégiques trouver la voie de l’unité, l’apaisement, grâce à un front social interne et ce au profit de tous ses enfants. Puisse notre pays réaliser une transition socio-économique maîtrisée pour son développement, qui du fait de ses immenses potentialités surtout humaines, a toutes les possibilités pour devenir un pays pivot, conditionnée en ce XXIème siècle par une bonne gouvernance et la valorisation de la connaissance.
Dr Abderrahmane Mebtoul, Professeur des universités
Commentaires (1) | Réagir ?
Arrêtez de BALABLATER doctement !
Vous vous attaquer, toujours et encore, aux conséquences de cet état de déliquescence propagée, sciemment, tout azimut par des clans d un systéme politico-financier prédateur qui s 'est emparé du pouvoir en algérie depuis 1962.
La racine du mal, il faut la citer et la dénoncer:Ce pouvoir occulte qui se pérpétue militairement sous une façade civile.
Et à cHAque fois, l algérie algérienne retrouve en face d elle, le même instigateur et manipulateur de cette prébende systémique, Bouteflika!
A aulnoy, des lé début, il était la cheville ouvriére, qui a permis à celui qui se revendiquait MAROCAIN, benbella de prendre la tête du coup d état contre le gouvernement provisoire algérien.
On retrouve, ce même natif du maroc, bouteflika, comme encore cheville ouvriere du coup d état de 1965 EXECUTE PAR BOUKHAROUBA MOHAMED ET SA CLIQUE.
Enfin, placé président, par la fraude éléctorale et la volonté irresponsable d une poignée de décideurs militaires, il s ninstalla définitivement au pouvoir, aprés avoir executé en douce et machiaveliquement son 3é coup d état pour s emparer des services secrets de l 'armée et de la même de la grande muette et de ceux, généraux, qui l ont intrônisé président pour le malheur de pays!
Voilà pourquoi, ce sort funeste, qui poursuit l'algérie depuis plus de 50ans et derriere lequel on retrouve toujours bouteflika, ne sera exorcisé que le jour où l algérie sera libérée de ce machiavéle
Tout le reste n 'est que BLABLA et littérature!
Notre solidarité la plus sincére pour nos soeurs amira bouraoui et zoubida assoul dans l épreuve terrible qui les a visées!