Ce n’est pas la première fois que les Etats-Unis se trouvent ainsi mis en cause dans des actes d’indélicatesse à l’égard de « leurs alliés ». En octobre 2013, il avait été question d’écoute du téléphone de la chancelière allemande, Angela Merkel.

Pour les Etats-Unis, ces écoutes viseraient en priorité à percer des secrets commerciaux de sorte à avoir de l’avance dans des négociations commerciales où ils se trouvent en concurrences avec leurs partenaires.

Mais, entre ces pays, par ailleurs, tous solidaires au sein de l’alliance transatlantique il serait difficile de voir à ces entorses aux «rapports de confiance» des motivations militaires, tant la domination Us sur l’Otan est totale.

Ces écoutes entre «amis» ne doivent donc pas faire oublier que pris en bloc «ces amis» - au-delà de leurs indélicatesses mutuelles - écoutent l’ensemble de la planète. Ils le font dans certains cas avec la collaboration active de gouvernement qui leur livrent le contenu des communications de leurs administrés.

Qu’importe que ces écoutes soient illégales. Elles collent à la règle de «primauté de la puissance» qui domine les relations internationales depuis l’effondrement du système bipolaire hérité de la seconde guerre mondiale. En quoi seraient-elles plus graves que le règlement des crises politiques par la constitution de coalitions militarisées déconnectées du système onusien ? Le monde d’aujourd’hui est décidément un monde de non droit régi par la raison du plus fort et il n’est même plus besoin de s’en cacher.

Ahmed Ilmathen