Hymne au blabla à l’algérienne !
J’ai beau essayé de comprendre un champ sémantique miné par le pouvoir, sapé par l’opposition et ignoré par les gens. Vainement devant un véritable blabla, je ne me reconnais dans aucun terme.
Blabla quand j’ai cherché la démocratie à travers des décennies, l’une populiste usurpatrice, l’autre noire démagogique, la suivante rouge sanguinaire et la présente maffieuse corrompue. Niet, j’ai buté uniquement sur les murs des autocraties qui se pratiquent dans toutes les mentalités. Pouvoir autiste, opposition opportuniste sont synonymes dans un système parrainé par des mains hautement galonnées. Des règles illégitimes donnent lieu à des pratiques illicites.
Blabla aussi quand j’ai caressé la liberté d’être et de choisir. Niet alors, car j’ai trouve en face, un tuteur autoproclamé qui me confine dans la pâte de l’unicité et qui me renferme dans le gouffre du suivisme. Etrangement, je deviens étranger chez moi avec un chemin tracé qui ne puise rien de mes racines.
Blabla également quand j’ai fouillé dans l’histoire pour qu’elles me fournisse ses vérités. Rien, lorsque des pages sombres surgissent. De la falsification au mystère, du détournement à la malversation, l’horloge est grippée et le temps aussi est figé. Plus de passé quand on s’accommode d’une illégitimité provenant d’une famille faussement révolutionnaire.
Blabla autant quand j’ai demandé à la religion pour qu’elle ne se mêle plus de la politique. Encore rien, car la stratégie de la manipulation et de la récupération est toute basée sur le dogme et la croyance. La religion est officiellement confortée dans sa fonction d’opium qui endormit. Et pour longtemps.
Blabla encore quand j’ai interpellé l’économie pour qu’elle m’assure une vie décente. La rente, cette fois, m’assomme par ses 98 % d’existence dépendante. Là je ne fais pas de politique. Toutefois, je sais bien que le gaz de schiste n’est pas uniquement un choix économique. Il obéit certainement à la politique qui dicte et qui ordonne.
Blabla également quand j’ai parlé à l’Etat confondu pour qu’il se définisse. Niet encore, car le pouvoir en place et sans cesse, habillé toujours de sa coquille de république, me réprime par sa police. Ignare alors celui qui ne confond pas Etat et pouvoir, institution et personne, police et répression, mensonge et télévision.
Blabla enfin quand j’ai demandé où est le peuple. Il est absent. Partout on ne le trouve pas. Il n’est ni dans l’Etat, ni dans le Pouvoir, ni dans les institutions, ni dans l’opposition, ni dans la politique, ni dans l’économie. Ni dans la rue. Quoique tout le monde parle à son nom, lui en fantôme ne se reconnaît absolument dans aucun terme.
Zoubir Zerarga
Commentaires (9) | Réagir ?
Monsieur Zerarga, je suis d'accord avec tout sauf quand vous faire un amalgame en disant que le peuple n'est pas dans l'oppoistion : si les sacrifices et le combat des Kabyles, pour la democratie en Algerie, ne sont pas suffisant pour vous, peut etre vous ne les considerez pas comme faisant partie du peuple Algerien! Ou etais vous en 2001 quand un million de jeunes de Kabylie sont montes a Alger pour deposer un projet de democratie en Algerie ? Je ne parlerais pas des manifs de 1988 car tout le monde le sait maintenant qu'elle avaient ete organisees par Chadli et sa mafia (lire Mohamed Sifaoui : Histoire secrete de l'Algerie independante)
Ramadan 2015 ''des caméras cachées font jazzer les internautes
Des internautes s’adressent directement à la chaîne qui diffuse ce programme. « Vous faites que des programmes sur le terrorisme, les tueries et la peur, faites un peu d’effort et ramenez du nouveau », dit-il.
Les chaînes accusées d’être irresponsables
Cet internaute pointe du doigt les conséquences de ce genre de programme. « Franchement, je n’ai pas aimé ça, et je vous dis honte à vous. Si quelqu’un meurt à cause de ça vous allez le payer cher », commente-t-il.
Scandaleux et sans aucun sens
Sur Facebook, certains jugent ces programmes « scandaleux » et sans « aucun sens ».
Source : TSA.
Je croyais être le seul à être révolté par ces méfaits de la "caméra cachée" version chourouk ou algérienne. Faire peur aux gens de cette manière est pour ma part susceptible de poursuites judiciaires ! De quel droit on agresse la quiétude des gens dans ce genre de fourberies à quatre sous ! Il n'est pas à la porté de n'importe qui d'obtenir le rire des individus, l'artiste comique qui se lance dans la recherche du rire d'un auditoire composé de toutes les couches sociales est avant tout un être intelligent, je pense à M. Fellag à qui je rends hommage.
La culture chez nous a perdu beaucoup depuis les années 80. Plus de cinéma, plus de théâtre, l'art s'en est allé pour vivre ailleurs. J'ai vraiment honte quand je regarde nos chaînes de télé produire autant de navets et d'imbécillité, le niveau a gravement baissé, si vous êtes incapables de créer des oeuvres respectables, adaptez les oeuvres d'écrivains célèbres, la littérature en foisonne, ces programmes sont faits pour abrutir le peuple, le faire rire avec des sketches d'une pauvreté affligeantes, c'est à en pleurer de dégoût. Regarder ce qu'est devenue la société des individus sans culture, sans civisme, sans éducation... Après l'école, les médias prennent la relève pour achever la société. Je me demande si tout cela n'est pas programmé pour faciliter les adeptes de daech et autres. Les hommes de l'art devraient faire arrêter au plus vite cette bouffonnerie qui nous rend pitoyable aux yeux des étrangers tant l'indigence intellectuelle devient grotesque. Il serait pour moi préférable de lire Balzac ou Elia Abou Madi, Chaouky Nizar Quebani.
Quel désastre mes amis...