Mohammed VI officialise l'installation de Peugeot au Maroc

Le roi du Maroc, Mohammed VI, et le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, ont procédé ce vendredi 19 juin 2015, lors d’une cérémonie au Palais des Hôtes de Rabat, à la signature d'un accord pour l'ouverture au Maroc de la première usine d'Afrique du constructeur Français. L'investissement prévu est estimé dans une fourchette allant de 500 à 750 millions d'euros.
L'installation officielle de PSA dans une zone franche de Kénitra, promet d’être un facteur de dynamisation du tissu industriel du royaume chérifien.
Le projet que Peugeot Citroën compte démarrer est certes plus modeste que le site géant de Renault à Tanger, mais il est reste d’une envergure appréciable. Cette future usine devrait représenter 4 500 emplois directs et 20 000 emplois indirects notamment chez les équipementiers. Son taux d'intégration devrait atteindre 60%, avant de passer à 80% à terme. Elle doit entrer en production en 2018, ou au plus tard en 2019, elle va avoir, dans un premier temps, une capacité de production de 90 à 100.000 unités par an. Le constructeur envisage, d’ores et déjà, la possibilité de doubler à terme une production destinée à la région MENA (amputée de l’Iran). La gamme envisagée concerne de petits véhicules comme la C1, la 301 ou bien la C-Elysée, qui a connu un grand succès en Chine.
Le redéploiement de Peugeot-Citroën au Maroc permet au royaume marocain de disposer d’un relais supplémentaire de croissance à l'international. Le groupe français compte saisir, de son côté, les mesures incitatives, notamment fiscales et foncières, qu'offre le royaume.
PSA Peugeot Citroën pâtit d’un déficit d’internationalisation par rapport à ses principaux concurrents. Européo-centré, plus que de raison, il écoule l’essentiel de sa production sur le vieux continent (60%) et y produit 67 % de ses voitures. Le constructeur est encore loin de l’objectif d’écouler 50% de ses automobiles hors de l’Europe et caracole derrière le groupe Renault dont la production est répartie pour moitié en Europe et pour moitié en dehors.
La Chine reste pour le moment le premier débouché du groupe. Mais, PSA se voit bousculé dans l’ancien empire du milieu par de sérieux concurrents, Volkswagen, GM, Hyundai-Kia, Nissan…, tous venus s’implantés après lui. En Amérique latine Peugeot fait face à des pertes structurelles d’argent, en Russie et en Inde pacifique le constructeur occupe des positions marginales. Il n’y a finalement que dans la région MENA, amputée de l’Iran qui subit un embargo, où Peugeot-Citroën bénéficie encore du rayonnement de l’image qu’ont forgé les robustes 404 et 504, le groupe y écoule 6% de sa production mondiale.
Région |
Parts de marché |
Nb de Véhicule |
Concurrence |
Chine |
4,3% |
729.500 |
Volkswagen, GM, Hyundai-Kia, Nissan |
Brésil |
2,8% |
|
Volkswagen, Fiat, GM, Ford, Renault |
Argentine |
15% |
|
|
Amérique latine |
4% |
217.200 |
|
Russie |
1,7% |
41.200 |
|
Inde-Pacifique |
0,2% |
19.000 |
|
MENA (sans l’Iran) |
10,7% |
522.470 |
|
Lors de sa visite éclair à Alger, le président Français a évoqué un investissement de Peugeot en Algérie. Il n’est pas exclu que PSA s’aligne sur la proportion établie par Renault entre son usine de Tanger et son atelier de Oued tlelat. Ce qui fera de l'investissement annoncé par François Hollande, à l’image du site Renault-Algérie, un site sans la moindre importance.
M.B / Agences
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Maroc : l’usine aéronautique Bombardier de Casablanca est entrée en production
Publié le 27 mars 2015, à 06h00
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Site Bombardier à Casablanca. Annoncée fin 2011 et confirmée en 2012, elle s’étend sur 9000 m2 pour un site qui couvre au total sur 14 000 m2.
Site Bombardier à Casablanca. Annoncée fin 2011 et confirmée en 2012, elle s’étend sur 9000 m2 pour un site qui couvre au total sur 14 000 m2.
© Julie Chaudier
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Les premières équipes de Bombardier ont pris possession de l’usine de Casablanca début septembre 2014 et sont opérationnelles depuis octobre. Les deux tiers de cette usine de composants aéronautiques située sur la zone franche Midparc sont déjà occupés par les équipes et machines du constructeur canadien.
Elle tourne ! En dépit d'une inauguration officielle repoussée plusieurs fois, l'usine marocaine de composants aéronautiques du groupe Bombardier est, en effet, entrée en production en octobre, après sa livraison en septembre, comme le revèle L'Usine Nouvelle.
Annoncée fin 2011 et confirmée en 2012, le site s’étend sur 9 000 m² sur un site qui couvre au total 14 000 m². Bombardier dispose également d’un second terrain viabilisé mitoyen, dans la perspective prochaine de deux extensions. Au total, le groupe aéronautique canadien a acheté 55 000 m² de terrains industriels au sein de la zone franche d'exportation Midparc, ouverte en 2013.
Ces emprises sont toutes situées tout au fond de la zone franche notamment parce que la hauteur de l’usine est exceptionnelle par rapport au reste des bâtiments industriels que prévoient les gérants de Midparc. "Aujourd’hui, Bombardier n'a pas besoin de tout cet espace, mais il a fait ce choix dans la perspective de monter des pièces de fuselage bien plus grandes à l’avenir", explique à L'Usine Nouvelle Aref Hassani, directeur général de Midparc.
Occuper les locaux avant la fin des travaux
Déjà depuis 2013, une centaine d’opérateurs travaillaient dans une usine relais conçue par Midparc pour accueillir les industriels qui ont signé un contrat de location ou d’achat de terrain en attendant la finalisation de leur usine.
"La grande problématique a été de permettre aux équipes de Bombardier d’occuper temporairement leurs locaux avant même que les travaux soient totalement achevés", nous confie Aref Hassani.
L’usine, mais aussi le foncier et le démarrage de l’activité, formation comprise, doivent générer au total un investissement de 200 millions de dollars américains sur huit ans. Bombardier a promis l’embauche de 850 salariés d’ici à 2020.
Un chantier qui été lancé et piloté dans sa phase initiale par la marocaine Souad Elmallem (photo), représentante en chef stratégie pour l’Afrique de Bombardier.
Quant à l'usine, elle produit des composants mécaniques et des sous-ensembles (bords d’attaque…) pour les ailes du Canadair regional jet (CRJ), un avion de ligne civil conçu par l'avionneur canadien pour le transport régional. Des opérations jusqu’ici réalisées notamment à Belfast.
L’annonce de la direction, faite jeudi 25 mars à Bloomberg, d’améliorer les avions régionaux CRJ est donc à priori une bonne nouvelle pour le site marocain.
La direction a reconnu à demi-mot s’être trop concentrée sur les CSeries, comportant le CS100 de 110 places et le CS300 de 135 places et dont la production a enregistré un très grand retard.
Dans ce contexte interne favorable au site, la rentabilisation de l’investissement exceptionnel de Bombardier dépendra notamment de la capacité de son management à gérer les conflits avec ses employés.
En décembre 2014, la presse marocaine rapportait que Bombardier Maroc avait dû faire face à sa première grève après que plusieurs de ses ouvriers aient décidé de se syndiquer auprès de l'Union marocaine du travail (UMT).
Quant à l'inauguration en grande pompe de ce site majeur pour le développement de l'industrie aéronautique au Maroc (avec celui attendu d'Aerolia), elle devrait intervenir d'ici l'été.
@Patrick cheruel----le maroc dont tu parles est révolu, il y a toujours des paysans au maroc mais la technologie aussi , en toute modestie pour te servire
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Au Maroc, le secteur Aéronautique et Spatial est constitué de véritables centres d’excellence couvrant la production, les services, la maintenance et l’ingénierie.
Le nombre d’implantations s’est fortement accru ces dernières années avec des investissements cumulés depuis 2002 de 2, 7 milliards de Dirhams. Le secteur compte aujourd'hui plus de 60 entreprises (près de 70% ayant moins de 5 ans d'existence). Celles-ci ont réalisé, au titre de l'exercice 2008, un chiffre d'affaires de 6, 6 milliards de Dirhams, avec un effectif de plus de 7. 000 emplois et des métiers intégrant de plus en plus de valeur ajoutée.
Néanmoins, le potentiel estimé de développement est encore largement supérieur. Afin de le réaliser une Offre Maroc dédiée a été mise en place.
Une offre Maroc dédiée
Afin d’exploiter ces potentialités, la stratégie industrielle marocaine vise à renforcer l’attractivité du Royaume à travers la définition d’une Offre Maroc dédiée.
L’Offre Maroc pour le secteur Aéronautique et Spatial s'articule autour de 3 volets :
Le cadre incitatif attractif via :
Le statut de zone franche offrant une exonération totale de l’IS pendant les 5 premières années, suivi d’un plafonnement à 8, 75%
Les aides à l'installation à hauteur de 10% du montant total de l'investissement
Un dispositif de développement des Ressources Humaines qualifiées, avec :
Un système d'aide aux opérateurs dans leurs efforts de formation à l'embauche et continue
Un plan de formation adapté aux besoins du secteur Aéronautique et Spatial
Une offre immobilière diversifiée et conforme aux meilleurs standards internationaux au sein d'une Plateforme Industrielle Intégrée (P2I) dédiée et bénéficiant du statut de zone franche.
Par ailleurs, des offres de financement adaptées aux besoins des investisseurs dans le secteur automobile viennent compléter l’Offre Maroc.
Une forte compétitivité sur les coûts
De par son positionnement géographique, le faible coût de sa main-d’œuvre et les incentives financiers qu’il offre, le Maroc présente pour le secteur Aéronautique et Spatial un avantage compétitif certain concernant les coûts d’exploitation :
Comparaison des coûts entre le Maroc et le sud de l’Europe pour certains postes financiers (à titre indicatif) :
- Coûts de main d’oeuvre : Jusqu’à -50 %
- IS (%) : -100% (pendant 5 ans)
- Transport : Jusqu’à +150%
>> Coûts totaux : Jusqu’à -30%
Un environnement socio-économique favorable
Outre les mesures stratégiques adoptées pour renforcer l’attractivité de la destination Maroc, le Royaume dispose d’atouts structurels, favorables à l’émergence d’un tissu industriel dynamique et compétitif :
Proximité géographique (3h d’avion)
Stabilité politique dans un environnement démocratique et apaisé
Culture d’ouverture et de tolérance
Performance économique récente favorable
Croissance solide basée sur des fondamentaux sains
Accès à un marché d’un milliard de consommateurs
Main d’œuvre qualifiée, aux coûts compétitifs
Pour de plus amples informations sur le développement de votre activité au Maroc, merci de contacter l’Agence Marocaine de Développement des Investissements