François Hollande en Algérie pour savoir !
Le président français, François Hollande, effectuera lundi une visite éclair en Algérie pour connaître les intentions à plus moins brève échéance d’Abdelaziz Bouteflika.
François Hollande, qui a suivi comme tout le monde les derniers ajustements au sein du gouvernement algérien et dans les partis du pouvoir, est sûrement arrivé à la conclusion qu’une décision importante est sur le point d’être prise à Alger, d’où son empressement à être sur les lieux pour en avoir le cœur net. Les dirigeants français ne veulent surtout pas être pris de court, ils cherchent d’abord à connaître la direction du vent et voir, ensuite, si cette direction n’est pas susceptible de nuire à leurs immenses intérêts en Algérie.
N’oublions pas cela aussi : les Français ont eu l’honneur et le privilège de soigner notre chef de l’Etat et ils ont dû faire un pronostic médical, ce qui les rend, de fait, les mieux placés pour évaluer les chances du quatrième mandat d’aller jusqu’à son terme. Ainsi donc, tout porte à croire que les Français ont fait l’addition des indices connus de tous et des indices que seuls eux connaissent pour juger de la gravité de la situation et décider d’une visite d’un tel niveau.
Quant à la date de la visite, elle est loin d’être fortuite. Elle a été programmée juste avant le Ramadhan, à la veille des grandes vacances, parce qu’elle n’a pas pu être reportée à la rentrée sociale, le deal ne pouvant attendre le dernier moment. François Hollande a été tellement pressé qu’il a oublié l’interview que donne habituellement le président français à deux journaux algériens la veille de chaque visite en Algérie.
Le retour d’Ahmed Ouyahia au devant de la scène politique n’est pas fortuit non plus. Il a été rappelé en urgence pour faire le boulot, aussi sale soit-il. Sa nouvelle tâche, qu’il a brillamment entamée, consiste à occuper la galerie en lui offrant un faux spectacle en lieu et place du vrai ; le vrai étant interdit aux immatures que nous sommes.
Du coup, si on pose la question à Ahmed Ouyahia sur le but de la visite de François Hollande en Algérie à la mi-juin, il y a de fortes chances d’obtenir une réponse ressemblant comme deux gouttelettes de rosée à la Une du JT de 20h de l’ENTV, lundi. A croire que nous sommes toujours à l’époque où Houari Boumédiène était président et Abdelaziz Bouteflika son ministre des Affaires étrangères, et où les visites des présidents étaient toutes de travail et d’amitié.
Lundi, tard dans la soirée, François Hollande ne rentrera sûrement pas bredouille à Paris, et Abdelaziz Bouteflika dormira sur ses deux oreilles, le deal aura été parfait.
Ahcène Bettahar
Commentaires (5) | Réagir ?
Triste vérité Elvez Elbez ! Et maintenant que nous avons des traîtres qui saignent l'Algérie depuis des décennies, qu'ont fait les enfants des martyrs, des moudjahidine et d'autres qui n'arrêtent pas de parler au nom de la révolution, du fln (historique), des idéaux, des principes etc etc.
La lâcheté aura un prix, il sera mortel pour la nation et pour les enfants de ce pays !
Une date symbolique, celle du 14 juin 1830. Date du 1er débarquement français en Algérie. Une date symbole comme la voiture. Évidement c'est juste un hasard du calendrier de hollande.
Normalement dans les protocoles diplomatiques on tient compte de tout et surtout des faits et évènements historiques, évidement c'est juste un hasard si du côté algérien on ne fait plus attention a tout ça et spécialement les dates sauf quand il est question de dattes, tradition oblige. Dans cette relation de l'Algérie avec la France, il y a des hasards fortuits,
1- Après la grande guerre, des algériens ont commencé à œuvrer pour l’indépendance de l'Algérie.
2- Des algériens croyants, on voulut faire des algériens, de pieux fidèles à dieu et d’honorables citoyens français.
3- Certains des premiers ont voulu faire des algériens des libres soumis à la France.
4- De nouveaux algériens ont voulu faire de l’Algérie une terre de liberté pour tous et faire des algériens des citoyens algériens dans Algérie indépendante.
5- La France a créé d’autres algériens qui avaient pour mission de garder l’Algérie sous l’influence de la France, et de priver les algériens du droit à la citoyenneté ainsi que de leurs identités et cultures.
Aujourd’hui c’est chose faite et ceci est un signe indiquant la fin de mission pour certains. Une retraite bien méritée après tant d’efforts et toute une vie au service de tata fafa.