Ouyahia, n'est-il plus ce danger qui menaçait le RND ?
Après avoir démissionné de la tête du RND pour sauver le parti, assurer sa stabilité, voilà que ce "démissionnaire", Ahmed Ouyahia, revient pour, sans aucun doute, sauver et assurer la stabilité de ce même RND
C'est une histoire à dormir debout, ce RND. Des SG qui partent et reviennent au gré du désirs du prince. Le fait est unique dans les annales politiques. En vrai, l'histoire de ce parti est celle de la servitude. A travers lui, c'est toute l'image de la république qui devient pervertie et traînée dans la boue.
Chasser un secrétaire général, puisque'Ahmed Ouyahia avait démissionné après un vent de contestation, pour rappeler le même pestiféré à reprendre les rênes du parti, relève d'une aventure dangereuse qui s'affaire à plonger l'Algérie dans les ténèbres d'une faillite insoupçonnée. Cet homme, Ahmed Ouyahia donc, est un ministre d'Etat, directeur du cabinet du président de la république.
Le secrétaire général qu'il vient de remplacer, lui aussi, poussé à démissionner, est président du Sénat. Deuxième homme après Bouteflika, car appelé à assurer l'intérim de la plus haute fonction de la république, en cas de vacance du pouvoir. Pour autant, il obéit au doigt et à l'oeil du chef suprême et le clan.
Lorsque des responsables aussi hauts que ces deux hommes, Ouyahia et Bensalah, tantôt aimés, tantôt voués aux gémonies, se comportent en "poupées gonflables" bêtes et disciplinés, acceptent de se faire rabaisser de la sorte, s'est toute la nudité du système politique malsain qui est portée sur la scène publique.
Démissionner pour sauver la stabilité d'un quelconque groupe, c'est reconnaître sa responsabilité dans les faits reprochés. Et reconnaître sa responsabilité dans un si important marasme, devrait pousser l'auteur à sa remise en cause et se retirer, sur la pointe des pieds, et ce par respect à soi-même, à la chose politique et par honnêteté intellectuelle.
Sous d'autres cieux, des politiciens, dignes du nom, ont, non seulement démissionné, mais se sont carrément retirés de la scène, ou, à la limite, créé leurs propres partis.
On ne peut pas prétendre gérer les affaires de tout un pays pendant que sa personnalité est malmenée. Il y va de la crédibilité de la République, cette République que bien des penseurs ont mis énormément de temps pour nous la dessiner.
Achour Boufetta
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merci pour les informations
wanissa
merci pour les informations