L’ODH dénonce l’arrestation musclée d'étudiants de Tizi Ouzou à Alger
Le tord de ces étudiants ? Ils voulaient simplement tenir un sit-in devant le ministère de l’Enseignement supérieur.
Rien ne doit transpirer à Alger. Ces étudiants de l'université Mouloud Mammeri, malmenés à leur descente de car à Alger ne sont pas près d'oublier ce qui leur est arrivé. Aussi, l’Observatoire des Droits de l’Homme de Tizi Ouzou n’a pas tardé à réagir suite à l’arrestation, mardi 9 juin, d’une trentaine d’étudiants de l’université de Tizi Ouzou à la gare rourtière d’Alger. Ils voulaient protester devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur. "Environ une trentaine d’étudiants a été interpellée à la gare routière d’Alger vers 9 h, les services de police leur ont confisqué leurs pièces d’identité. Selon les témoignages qu’on a recueillis auprès des étudiants, ils étaient malmenés et la police a menacé de les retenir jusqu’à minuit", lit-on d’une déclaration rendue publique.
Les militants de l’ODH dénoncent avec vigueur l’intervention musclée des services de sécurité. La même déclaration affirme, en outre, que vers midi, une délégation de sept personnes a été autorisée par la police de se rendre au ministère de l’Enseignement supérieur. Les autres ont été obligés de rester à Kharouba jusqu’au retour de la délégation". Notons que les étudiants du département de sciences politiques de l’université Mouloud Mammeri ont déjà "déclaré l’année universitaire en cours 2014/2015 année blanche. Ils exigent la valorisation de leur diplôme et l’accès à la fonction publique".
L’interdiction de toute sorte de manifestation ou autre action de protestation est toujours interdite par les autorités au niveau de la capitale, Alger, et ce, depuis le mois de juin 2001, soit au lendemain de la marche historique du mouvement citoyen en Kabylie où la capitale a vu près de deux millions de manifestants kabyles venus de plusieurs régions pour déposer la plateforme d'El Kseur.
Le motif de cette éternelle interdiction et le "maintien de l’ordre à Alger". La décision a été signée par Ali Benflis, premier ministre du gouvernement de Bouteflika à l’époque. Elle est en vigueur à ce jour.
A. Igoudjil
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"Le motif de cette éternelle interdiction et le "maintien de l’ordre à Alger". La décision a été signée par Ali Benflis, premier ministre du gouvernement de Bouteflika à l’époque. Elle est en vigueur à ce jour. "
Sauf pour les policiers qui réclamaient des augmentations et les islamistes qui ont scandés "Kouachi Chouhada" !
Deux poids, mille mesures !