Salah Goudjil demande l’annulation du 10e congrès du FLN
Salah Goudjil opposé à Amar Saadani, patron du FLN, réplique dans ce communiqué et dénonce l’organisation du congrès tenu la semaine dernière.
Contre toute attente le 10 e congrès illégitime du FLN s’est tenu. Malgré nos avertissements et en l’absence d’un grand nombre de cadres dirigeants et de députés qui ont décidé de le boycotter, il a été organisé dans la précipitation totale, au mépris des textes et des us qui le régissent.
Face à cette situation, nous, membres du Comité central attachés à la légitimité, qui ont eu à dénoncer à l’avance et publiquement ce scénario prévisible en attirant l’attention sur ses graves conséquences, dont, malheureusement, les prémices commencent à apparaître à travers les contestations des militants enregistrées çà et là avec une forte probabilité de leur amplification dans les semaines à venir, affirmons ce qui suit :
1. Nous persistons à considérer illégitimes ce congrès et la nouvelle direction de fait qu’il a désignée (sans que sa liste ne soit publiée à ce jour étant l’objet de manipulation pour supprimer ou ajouter des noms selon les pressions), n’étant pas l’émanation d’un processus démocratique, processus exigé par la loi sur les partis et les statuts qui régissent le FLN. Pour éviter tous ces dépassements, il aurait fallu que le Comité central, seul organe habilité à arrêter la date du congrès, se réunisse et installe une commission nationale chargée de préparer le congrès en fixant le mode d’élection des délégués et en supervisant toutes les opérations conformément aux étapes et procédures suivies dans tous les congrès du FLN que ce soit au niveau de la préparation des textes qu’au niveau de l’élection des délégués.
2. Ces agissements antidémocratiques, basés sur l’improvisation et la désignation en gelant l’activité d’anciennes kassamate et mouhafadhate tout en créant de nouvelles mouhafadhate illégales, n’honorent pas le FLN, digne héritier du glorieux Front historique. Ils lui portent préjudice ainsi qu’à ses militants et ne peuvent en aucune manière permettre au parti de servir de bon exemple à suivre par les autres partis notamment les nouveaux parmi eux, car ils foulent aux pieds les principes élémentaires de la véritable démocratie en laissant la porte grande ouverte à l’argent sale pour influer sur ses décisions.
3. Nous affirmons que notre confiance en la justice de notre pays reste totale et nous attendons d’elle qu’elle se prononce en faveur du droit en annulant ce congrès et ses résultats pour nous permettre d’organiser un véritable congrès d’où émergera une direction légitime en mesure de s’imprégner des évolutions enregistrées dans le monde, de s’adapter aux changements que connaît la scène politique nationale et de contribuer à faire face aux différents défis tant au niveau national qu’international.
4. Nous lançons un appel à tous les militants intègres du FLN au sein ou en marge des structures actuelles du parti pour poursuivre inlassablement la concrétisation sur le terrain de leur fidélité aux principes de Novembre 1954 et aux sacrifices des martyrs de la glorieuse Révolution, pour permettre à leur parti de continuer à assumer son rôle moteur de locomotive dans la direction et la construction du pays à l’ombre du multipartisme, en contribuant fortement à l’activation des règles démocratiques qu’il doit veiller à appliquer d’abord au sein de ses propres instances à tous les niveaux.
5. De même que nous les invitons à redoubler de vigilance afin de déjouer les manœuvres de déstabilisation visant leur parti, colonne vertébrale de l’édifice social et politique national.
6. Nous les invitons aussi à rester mobilisés plus que jamais dans cette phase cruciale que nous traversons afin de contribuer, chacun selon sa position et ses moyens, à la sécurité et à la stabilité du pays tout en soutenant la marche de son édification.
7. Enfin, nous affirmons notre ferme détermination à poursuivre avec l’appui de la base militante notre combat en utilisant tous les moyens légaux pour remettre notre parti sur les rails et le libérer des dérapages et déviations qui ont trouvé leur consécration dans la préparation et la tenue du congrès ainsi que dans ses résultats.
Vive l’Algérie libre et indépendante
Vive le parti du FLN
Gloire à nos valeureux chouhada
Pour les membres concernés
Alger le 04 juin 2015
Salah Goudjil
Commentaires (4) | Réagir ?
MERCI
Ces embrouilles entre redresseurs FLiN-tox et FLiN-tox bien dressés sont basées sur un seul désaccord ! Lequel ? Pour le savoir, lisez le texte suivant jusqu’au bout.
Un grand hôtel Mecquois, un sanctuaire pour Bouteflika!
Toujours plus d’excès et d’extravagance, à démesure et indécence, au pays des derniers commandements tombés du ciel, pour agrémenter l’accomplissement du 5ème pilier de l’édifice immuable du rite Mecquois, celui qui offre le ticket gagnant pour une place de choix au firmament, avec ses promesses et ses délices. Un ticket acheté sur Terre auprès de riches émissaires, les descendants d’Ibn-Saoud, ces 500 petits enfants issus des 53 fils et 36 filles que lui donnèrent ses 32 femmes ! Une telle source dynastique peut-elle vraiment jaillir d’ailleurs que de la baraka des cieux ? Une tombola terrestre, cagnotte au profit des fainéants sacrés et lots à récupérer chez le créateur de l’univers himself, il fallait vraiment y penser pour détrousser les crédules et les farfelus. Que les bourgeois (caste au sein de laquelle, comme le chantait Brel, plus ça devient vieux, plus ça devient c…) tombent dans de tels traquenards, après tout, ils auront su profiter de la vie sur Terre. Ticket gagnant ou perdant, qu’importe pour eux ! Ils sont riches dans le monde des vivants, ils peuvent se permettre d’acheter un peu d’illusion qui leur fait croire aux chances de conserver leur statut, même chez Lucifer. Mais que dire du pauvre quidam qui joint difficilement les deux bouts et que l’on entraîne dans ces abus grossiers, comme ces nombreux algériens qui se laissent envahir par un désir de pèlerinage des plus impérieux, quitte à s’endetter pour accomplir le voyage qui garantit l’ultime blanchissage de toutes sortes de péchés et autres transgressions sur Terre ?
Après le Ritz-Carlton de Hong-Kong, le St. Regis de Shenzen en Chine, le Jumeirah Emirates Tower, ou encore le Burj-Al-Arab, autoproclamé 7 étoiles, avec sa forme de voilier qui se dessine sur l'horizon, au large des plages de sable blanc de Dubaï, place au projet du plus grand complexe hôtelier de la planète, lequel s’érigera bientôt sous le ciel qui a vu naître le plus grand d’entre les « rassouls ». Et si le Jumeirah Emirates Tower a la réputation d'être le plus luxueux au monde, avec toute une flotte de Rolls Royce à disposition de la clientèle VIP, pour l’Abraj Kudai, prévu pour 2017 à la Mecque, on pousse la démesure et l’obsession jusqu’à des limites extrêmes puisque, outre ses 10. 000 chambres (de quoi héberger les 40. 000 fidèles de la grande mosquée d’Alger en un seul séjour) et ses 70 restaurants, cet hôtel sera doté de quatre héliports destinés à ne pas faire perdre de temps aux riches pèlerins en accélérant leurs processions par les airs. Côté sensations et exotisme, il ne s’agit pas de la ville, ou d’un quelconque port, que l’hôtel surplombera, mais il offrira une vue imprenable sur la Kaaba, située à quelques centaines de mètres seulement, à vol d’oiseau, des terrasses qui y feront face. De quoi amplifier d’un bon facteur l’état mystique des locataires avant et après le mythique rituel du « ardjam essheitan » ! Joli programme donc, d’autant qu’un rite du Hajj effectué en hélicoptère, cela doit indubitablement donner droit à rallonges en « hassanats » et autres réductions à faire valoir au paradis post-trépas.
Avec cet hôtel, dont l’objectif est d’être le plus grand et le plus «hallal» au monde, le «khalnakoum daradjat» prendra un sens absolu pour ces bourgeois que Brel surnommait les cochons. Chaque «daradja» sera ainsi remplacée par des étages entiers, inférieurs pour les moins riches et supérieurs pour les plus nantis. Au sommet de l’édifice, pas moins de cinq étages sont d’ores et déjà réservés exclusivement pour la famille royale. Comment oser remettre en question la notion de miséricorde, qui se partage entre riches, avec tant d’excentricité et d’engouement à la gloire du dernier messager des cieux ? En guise de promotion, pour attirer la clientèle et la dépouiller en toute licité, il paraît que des fatwas de remise de «hassanats», attribuables par lots entiers aux premiers locataires, sont à l’étude et en débat parmi les plus grands ulémas des textes, ceux de la lignée des Saoud, bien évidemment !
Selon nos sources, généralement bien informées, l’objet des querelles récentes entre l’Arabie Saoudite et l’Algérie ne concerne ni le terrorisme islamiste, ni la corruption effrénée qui sévit en haut lieu. À ce niveau, les violons s’avèrent bien accordés. La mésentente semble plutôt liée à l’inauguration de la grande mosquée d’Alger et le mausolée prévu pour élever l’aura de Bouteflika et en porter la gloire au même niveau que celles de Moïse, Jésus et Mahomet. Toujours d’après les mêmes sources, une fatwa se prépare sérieusement, cette fois ci à Alger, pour remplacer le «mene zara kobri», énoncé par Mahomet, par «mene zara kobr bouteflika». Et ça, l’Arabie Saoudite ne le supporte pas ! La baie d’Alger faire concurrence à bite-Allah ? Quel sacrilège !
Il semble aussi que les récentes embrouilles entre redresseurs FLiN-tox et FLiN-tox bien dressés, et qui ont précédé la tenue de leur 10ème congrès, aient pour unique source la fatwa en question, Belkhadem la mettant en cause au motif qu’il serait formellement «harram» de sanctifier un président incapable d’effectuer ses propres ablutions, Saadani, au contraire, soutenant mordicus l’idée qu’aux rythmes de la derbouka, toutes les ablutions sont «hallal», même celles effectuées avec les doigts dégoulinants de «khenzir» d’infirmiers chinois! Il semble donc que le congrès FLiN-tox a pour seule et unique mission, celle de déclarer «yadjouze» la sanctification de Bouteflika. Et tout le tapage des redresseurs tournait, jusqu’à hier, autour d’un «la-yadjouze» ferme! Il y a de quoi les comprendre les pauvres vieux, eux qui rêvaient déjà d’un séjour à Abraj Koudai avec vue imprenable sur la Kaaba. Surtout qu’à ce rythme effréné de construction d’édifices modernes en terre sainte, les expériences majestueuses d’un séjour à la Mecque n’auront plus rien à envier à celles de Las Vegas, la nuit, avec, en prime, un ticket pour le paradis. De quoi éveiller toutes les convoitises et autres jalousies ! Faudra vous avouer vaincus petits vieux et grands Belayats, car fakhamatou l’Éternel devant l’Éternel vient de s’adresser à ses saints pour annoncer votre fin ! Pauvre Belkhadem, battu sur le terrain de sa propre maîtrise, celle des ablutions et autres expertises ! Désormais, la petite estampille au front, jadis exhibée avec fierté en signe d’aval d’Allah, ne représentera plus rien, aux yeux de ses propres compagnons, sinon le sceau de la félonie et de la traitrise ! Qu’elle est belle quand elle s’étripe sur des chimères, la petite famille révolutionnaire !
Que rajouter d’autre sur ces carabistouilles mystico-politiques et ces projets de vieux séniles capricieux qui inhibent l’énergie créatrice de la jeunesse des peuples musulmans, sinon que 4500 ans après les pharaons d’Egypte, ceux sont toujours les mêmes «monstres sans cœur» qui s’érigent en représentants des cieux pour s’offrir les pires extravagances sur Terre, sur le dos du citoyen-sujet réduit à l’abandon et la misère, que ce soit en Arabie, en Syrie ou en Algérie?