L’université de Khenchela secouée par un scandale de plagiat
Le conseil de discipline de l’université Abbas-Laghrour de Khenchela a statué, mardi dernier, sur le cas de quatre enseignants accusés de plagiat.
La directrice de la faculté des sciences sociales et humaines et deux autres enseignants ont été rétrogradés et exclus pendant quatre ans de toute participation à des activités pédagogiques comme les supervisions des mémoires et thèses de fin d’étude.
Ce scandale de plagiat qui a ébranlé l’université de Khenchela remonte à janvier dernier. Dans la revue "El Bourhane" que publie périodiquement l'Institut des sciences sociales et humaines, des professeurs de l’université de Khenchela plagient intégralement quatre articles produits par des universités étrangères.
Une thèse de magister soutenue par un étudiant palestinien de l’université de Naplouse sous le titre : "L’aménagement territorial des services de santé de Jérusalem est" a été publiée dans la revue "El Bourhane" comme étant une nouvelle étude. Le professeur-imposteur a pris le soin de changer "Jérusalem-est" par "Khenchela" avant d’apposer sa signature. Une consœur, quant à elle, a présenté une "étude" qui était en réalité qu’un grossier copier-coller d’une thèse de doctorat d’un professeur saoudien.
La loi algérienne considère le plagiat "comme faute professionnelle de quatrième degré, le fait pour les enseignants chercheurs, d’être auteurs ou complices de tout acte établi de plagiat, de falsification de résultats ou de fraude dans les travaux scientifiques revendiqués dans les thèses de doctorat ou dans le cadre de toutes autres publications scientifiques ou pédagogiques". Ces pratiques dénotent du manque de rigueur et de sérieux qui régnent dans certaines sphères universitaires, plus enclines à faire dans le plagiat et la facilité.
Jugurtha Hanachi
Commentaires (6) | Réagir ?
Ils ont été à la bonne école !
Qui se souvient de l'énorme plagiat concernant le programme national de la recherche scientifique plagié par le Directeur Général de la Recherche Scientifique et Technique du Ministère de l'Enseignement Supérieur; plagiat fait à partir d'un programme national français de la Ministre Valérie Pécresse, qu'est-il arrivé à ce môssieur après ce plagiat ? rien, aux dernières nouvelles il est toujours Directeur Général de la Recherche Scientifique et Technique. Il n'y a plus de probité chez la majeure partie des universitaires algériens, ils sont devenus eux aussi des vendeurs ambulants... de cours au rabais !
Il est important de siganler les quelques raisons qui ont conduit à la généralisation d'un pareil fléau. Contrairement à ce qui dit...
La promotion sur ll'expériience a existé dans tous les secteurs (civls et militaires) depuis l'indépendance (peut être même avant), mais ce fléau était très rarissime à l'époque !!!
L'internet, la disponbilité d'ouvrages et de la documentation sur la toile ne sont pas comme le prensent certains l'origine principlae du problème, du fait que ce progrès technologique est inévitable et touche les pays du monde entier.
La propagation du plagiat est la responsablité essentielle des encadreurs locaux qui ne prennent pas au sérieux la charge de travail nécessaire pour assure un encadrement correct ou qui se contentent de sous-traiter leurs encadrements avec d'autres universitaires (locaux ou étrangers) et d'autres universités (locales ou étrangéres), des comités de lectures et des jury qui n'accomplissent pas correctement leurs missions, et comble de tout l'absence de sanctions pour les négligeants...
EN Fait, tout ce problème se résume en deux mots NEGLIGEANCE PROFESSIONNELLE !!!