Regard sur une république bananière !

Un grave problème de gouvernance paralyse l'Algérie.
Un grave problème de gouvernance paralyse l'Algérie.

Faut-il crier cette vérité haut et fort ? Vérité d’un pays où les valeurs, les principes et la loyauté sont devenus de simples slogans accouchés une fois que les campagnes électorales surgissent puis anéantis juste après que les desseins sont atteints.

La société vit au diapason de la politique de ceux qui la dirigent et qui la vouent aux abîmes les plus périlleux. Depuis l’indépendance du pays, l’appareil politique du pays, gangrené d’abord par l’esprit de vengeance, a imposé l’instinct du laisser-aller, eu égard au niveau minable de tous ceux qui ont pris le pouvoir par le moyen de la violence et de la fausseté. Le militaire, en posture de civil, décide et sème les graines de la stérilité culturelle et économique, en sachant que le savoir lui est un ennemi fatal, il convertit alors l’école en des cantonnements où la bêtise émaille les programmes scolaires, fabrique des milliers de corps sans âmes !

Le niveau piètre de nombre de nos universitaires aujourd’hui illustre clairement le triomphe de l’échec de nos décideurs. Le pays subit les contrecoups d’une gestion anarchique, l’esprit de la rente domine chez tous nos tyrans, le temps où le travail devient une vertu honnie voire abominée par nos concitoyens, résultat d’une doctrine appuyée par le reflexe du gain facile. Un processus d’immobilisme cerne l’administration du pays, où le népotisme et le tribalisme y constituent une devise prépondérante. La haine pour tout ce qui est positif s’initie prématurément déjà à l’école, le bon exemple, est devenue la risée de la société tandis que l’intelligence reste la grande victime des médiocres qui occupent des postes trop sensibles. Un phénomène étrange de promotion s’est manifesté par la complaisance lâche de l’administration, ceux qui se sont alliés au fameux syndicat de l’Etat, c'est-à-dire l’UGTA, se voient obligeamment parachutés aux rangs de directeurs de collèges, proviseurs de lycées en échangeant leur silence contre des ascensions hiérarchiques juridiquement interdites.

Ainsi est instaurée l’idéologie de la jungle avec la grâce ignoble des commis de l’Etat. Dépourvue de tout sens d’initiative, la plus grande masse de ces chasseurs de privilèges ont intentionnellement transfiguré la noblesse de l’enseignement à un modèle de gabegie animé par l’esprit de la cupidité. Les accusations émanant de la société à l’endroit de l’école et mis à part l’idéologie destructive imposée par l’Etat, demeurent le produit indéniable de ces faux responsables qui ont pu falsifier plutôt ruiner le prestige de l’éducation nationale ! La corruption qui forme la tumeur de l’Algérie en tant que nation, a pu s’intégrer au sein de ce secteur si sensible, la mise en vente des sujets d’examens, suite à des fuites programmées et les procédures pompeuses qui visent à embellir la façade de l’école nationale ont toujours nui à la crédibilité de l’enseignement algérien.

Tout le monde court derrière de fausses réputations, du premier ministre au simple directeur d’école, tant l’ascension vers le paradis des avantagés est très aisée, mais savent-ils en somme que la chute sera plus mortelle ?

Rachid Chekri

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Commentaires (3) | Réagir ?

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klouzazna klouzazna

sans rétablir la confiance dans la société.... toute tentative de faire quoi que ce soit est vaine !!! même en l'emmergeant dans un océan de dollars !!! l'être humain aspire au respect et à la considération ...

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khelaf hellal

L'encanaillement du système politique est tel qu'il fait tout pour conforter ses positions et se solidariser autour de la rente des hydrocarbures. Dés lors qu'il n'y a plus rien à engranger avec la dernière chute du cours du baril de pétrole, il s'attaque à la réserve de change qu'il a déjà bien entamée depuis le dernier trimestre 2014 à nos jours , une solution de facilité qu'affectionnent bien les rois fainéants, les bras-cassés et la pègre de la corruption. Doucement mais surement, il nous fait revenir aux années de plomb et à la pensée unique, une époque ou il détenait tous les leviers de commande pour faire main basse sur les richesses du pays. Une époque ou il répandait des pénuries de produits de consommation un peu partout pour se donner du crédit et de l'estime en achalandant les souk el fellah de produits importés. Une époque où il ne se gênait pas de stocker des cageots de raisons secs et des thermos chinois à l'intérieur même des Kasmas pour servir à domicile les Apparatchiks du Système de parti unique. Il cherche à se réapproprier le pouvoir tout le pouvoir qui lui a échappé depuis le 5 Octobre 88 en exploitant à fond le sigle FLN et sa filiale le RND et PLus ; L'argent n'a pas d'odeur, toutes les compromissions, les concubinages et les alliances contre nature sont les bienvenues pour faire partie de la Nomenklatura, celle qui se sucre directement dans le pot de miel sous forme de rémunérations mensuelles exorbitantes et des privilèges et des avantages de satrapes. Il faut réorganiser les institutions-râteliers, les partis-râteliers et leurs dérivations pour le jour de la grande distribution : Les derniers seront les premiers à être servis et les premiers seront les derniers pour ne pas faire de mécontents, le dernier des premiers ferme la porte de la caverne.

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khelaf hellal

On ne peut pas dire que le système politique régnant a perdu de son bon flair. Il faut exploiter le filon en or de la vache nourricière jusqu'au Nième mandat. La bonne gouvernance est le cadet de leur soucis, c'est aprés 16 ans de règne qu'ils se rendent compte que les concessionnaires automobiles ne paient pas l'IBS (Impôt sur Bénéfices de Société) de chaque année d'exercice. Ya pas que ça, Ils ont eu le temps de faire accumuler des crasses, de stabiliser l'encroûtement avoir de s'en apercevoir.