Créé à l'initiative de Mohammed Saadi, président fondateur du groupe Berbère Télévision (BRTV), ce festival a passé l'épreuve de sa première édition en 2013 avec un succès à la hauteur des espoirs investis par ses organisateurs. Il va donc de soi que sa continuité doit être assurée pour le bien de la promotion du cinéma amazigh qui ne trouve pas dans les pays d'origine les leviers nécessaires à son épanouissement.

Se définissant comme "un tremplin vers une reconnaissance du nouveau cinéma se réclamant de la culture berbère", le Festival international des films berbères (FIFB) se fixe comme objectifs de :

• promouvoir la circulation des œuvres cinématographiques d'origine berbère d'Afrique du Nord.
• privilégier la découverte de nouveaux talents (réalisateurs, scénaristes, producteurs et techniciens du métier).
• favoriser les rencontres et les échanges professionnels entre français, européens et participants au festival.
• créer des fonds d'aide à la production
• créer un marché de films.

Ce festival bénéficie de l'appui de plusieurs institutions dont le ministère de la Culture, la ville de Paris, l'Île-de-France, le CNC, l'ACSE, l'Image à la Diversité. Le Luminor Hôtel de ville où se déroulera le festival est connu pour recevoir chaque année plusieurs festivals auxquels il donne un rayonnement européen.

Cette année, seront en compétion cinq longs métrages, neuf films documentaires et une quinzaine de courts métrages qui traitent essentiellement de l'histoire et de la culture berbère.

Quelques films hors compétition parmi les meilleurs de ces dernières années sont également prévus au programme de ces deux journées. Il s'agit notamment de Timbuctu ou "le chagrin des oiseaux, film dramatique franco-mauritanien de Abderrahmane Sisako qui a remporté plusieurs Prix au festival de Cannes 2014 et aux Oscars du cinéma en 2015, Taxi Téhéran de Jafar Panahi qui a obtenu l'Ours d'or du meilleur film et le Prix Fipresci à la Biennale 2015. Merzak Allouache sera également présent avec son film Les Terrasses.

Les organisateurs avaient programmé dans cette catégorie le film Fatma N'soumeur réalisé par Belkacem Hadjadj, mais ce dernier a préféré pour des raisons obscures, ne pas honorer ce Festival international des films berbères.

Mokrane Gacem