Jusqu’où nous mènera l’optimisme béat de Bouteflika ?

Le chef de l'Etat par qui l'immobilisme est arrivé.
Le chef de l'Etat par qui l'immobilisme est arrivé.

L’Algérie est dans une situation pour le moins intrigante, parce qu’elle ressemble à s’y méprendre à quelqu’un qui a tout pour aller de l’avant et réussir, mais qui préfère se complaire dans son optimisme béat.

Mais comment en est-on arrivé là ? se demande chaque jour le commun des mortels. La réponse, toute simple, est que cette situation résulte du choix, ou plutôt de l’imposition, d’une certaine catégorie d’hommes politiques pour la conduite des affaires du pays.

Dans chaque corporation, à l'âge de soixante ou soixante-dix ans, l’être humain tombe naturellement, sans le vouloir, dans la béatitude. Il ne fournit alors plus de grands efforts (physiques et/ou intellectuels), ne se complique plus la tâche, délègue presque tout à autrui, et quand il lui arrive de réaliser un petit coup, il s’estime heureux de son exploit. Et ceux qui l’entourent, par intérêts ou couardise, applaudissent.

Chez nous, cela se passe comme ça, ou presque. Une vieille génération, déconnectée des exigences modernes, conduite par un vieil homme qui a reconnu publiquement qu’il a fait son temps, s’est accaparé les leviers du pouvoir et fait tout pour empêcher l’alternance.

Si personne n’ose dire que la vieille génération travaille contre les intérêts du pays, nombre d’Algériens estiment, toutefois, qu’elle nage dans la béatitude, qu’elle n’arrive plus à innover et que ce n’est sûrement pas avec elle que l’économie algérienne décollera. La vieille génération est dans la même situation que ce vieux retraité des forces spéciales de l’armée qui va à la pêche comme il allait jadis au combat, mais en confondant entre la prise d’un gros poisson et l’assaut dans une prise d’otages. Béatitude quand tu nous tiens !

Personne ne sait de quoi sera fait 2016, mais il suffit de déambuler dans les rues pour savoir que tout le monde espère que la vieille génération se rende enfin à l’évidence et qu’elle pose elle-même les jalons d’un travail solide que les jeunes générations poursuivront dans l’intérêt de tous. La prochaine rentrée sociale est tout indiquée pour la pose du premier jalon. Peut-on seulement imaginer tel scénario quand on sait le résultats des pratiques politiques qui ont eu cours cette dernière décennie ? Peu sûr.

Le pire des scénarios cependant est que le quatrième mandat se poursuive comme il avait débuté, dans la béatitude, l'immobilisme alors que le monde avance à une vitesse vertigineuse.

Ahcène Bettahar

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Commentaires (7) | Réagir ?

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elvez Elbaz

Bouteflika n 'est pas revenu, ya djmâa, pour gerer, reformer, développer et faire prospérer ce pays que l'on lui a mis, inconsciemment, entre ses mains !

Souvenez vous, même boukharouba mohamed dit houari boumedienne, s en méfiait; lorsqu il nationalisa les hydrocarbures algeriens, bouteflika a été tenu au secret, et pas informé de cette grande décision de souverainété nationale!

Bouteflika n'est revenu que pour satisfaire ses frasques de mégalomane esbrouffe, qui a utilisé de tout le temps le pays, l'algérie, pour être et paraître!

La manne pétroliére, hélas, lui a donné l'occasion de mettre en pratique clanique cette mégalomanie.

IL CHANTAIT DEBLATERAIT ET DEPENSAIT claniquement, et quand cette disette pétroliere fut venue depuis peu, il ne reste à L' ALGERIE DEPOUILLEE QUE DE DANSER MAINTENANT!!!

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Aksil ilunisen

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