42 Tunisiens retenus en Libye ont retrouvé la liberté

La Libye déchirée par les milices.
La Libye déchirée par les milices.

Quarante-deux Tunisiens détenus en Libye par un groupe de la coalition de milices Fajr Libya ont été libérés jeudi dans la capitale Tripoli, ont annoncé des responsables.

Mohammed Abdelsalam Al-Qoueiri, un responsable du bureau de lutte contre l'immigration clandestine à Tripoli, a déclaré à l'AFP que son bureau avait oeuvré à la libération des 42 Tunisiens tout en refusant d'identifier le groupe qui les détenait ou les causes de leur arrestation.

Un autre responsable de ce bureau a affirmé que le nombre total de Tunisiens arrêtés ces derniers jours était de 150. 42 ont été libérés jeudi après vérification de leur papiers qui sont en règle. Un groupe de jeunes est arrivé au bureau de la lutte contre l'immigration clandestine à Tripoli avant qu'ils ne soient relâchés, a constaté le photographe de l'AFP sur place.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est déchirée par la lutte entre différentes milices armés. Deux gouvernements se disputent le contrôle du pays, l'un, reconnu par la communauté internationale qui siège dans l'est du pays, l'autre à Tripoli sous contrôle de Fajr Libya.

Plus tôt dans la journée, le ministère tunisien des Affaires étrangères avait affirmé que les autorités de son pays négociait au plus haut niveau avec l'ensemble des parties libyennes la libération le plus vite possible de dizaines de ses citoyens détenus en Libye depuis plusieurs jours. Il avait aussi renouvelé son appel aux Tunisiens en Libye à observer le plus haut degré de prudence et de vigilance dans leurs déplacements.

Le ministère n'a pas indiqué combien de Tunisiens avaient été arrêtés en Libye, alors que son consul à Tripoli, Ibrahim Rezgui, a fait état lundi de 172 détenus au cours des jours précédents.

Le ministère tunisien a assuré que ces personnes avaient été arrêtées par une milice de Fajr Libya dans le cadre d'une campagne sécuritaire pour vérifier (la validité) de leurs documents, mais M. Rezgui avait expliqué que ces arrestations étaient en représailles au placement en détention d'un chef de milice libyenne à Tunis.

Un diplomate et un employé de l'ambassade tunisienne à Tripoli avaient déjà été détenus en 2014 pendant plusieurs mois par une milice libyenne avant d'être libérés. Par ailleurs, un groupe se réclamant du groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Libye a revendiqué l'assassinat de deux journalistes tunisiens en janvier dernier.

AFP

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