Absent à Blida, Sidi Saïd appelé à d’autres "devoirs" !
Paradoxal revers du clan présidentiel au juge du tribunal de Blida concernant l'affaire Khalifa.
En effet, au moment où l'appel des accusés se faisait à l'intérieur de la salle d'audience, Abdelmadjid Sidi Said était ailleurs. Quelque part à narguer la justice algérienne. Il était en effet absent ; pourtant il ne jouit pas d'une quelconque immunité, ni diplomatique, ni parlementaire!
Pour toute réponse à la justice, censée être au-dessus de tout le monde, la présidence a invité solennellement Abdelmadjid Sidi Said - patron du syndicat-maison qui a pris le parti du pouvoir et tourné le dos aux travailleurs algériens - à prendre part à la cérémonie de remise du prix Ferhat Hached de la dignité humaine au président Bouteflika. Pouvait-il dire non à une telle invitation ? Assurément non. Plutôt ignorer la justice que refuser la consécration du chef de l'Etat !!!
Le veinard ! Voilà comment le clan le soustrait à la question des juges.
La place de Sidi Said, à cet instant précis devrait être à Blida, devant le juge du tribunal de l'ex-ville des Roses pour répondre de son implication pour avoir déposé quelque 10 milliards dans une banque privée, un acte interdit par la loi algérienne.
Tout cela n’était pas ignoré par ses hôtes, bien entendu. Pourquoi a-t-il été invité par la plus haute autorité du pays si ce n’est de lui épargner le détour par le palais de justice de Blida.
Cette cérémonie très officielle auquelle seuls quelques huiles du régime étaient les bienvenus, a eu, en revanche, le mérite de nous montrer (encore une fois) un président affaibli, incapable de tenir seul un tableau lourd de quelques grammes !
Le procès de Moumène Khalifa peut attendre...
Achour Boufetta
Commentaires (6) | Réagir ?
Combien de siècles faut-il pour ouvrir les yeux: qui sont ces Kabyles du déshonneur? Il faut pas nier l'évidence: arabisme et maraboutisme (version la plus rétrograde, les marabouts authentiques en savent quelque chose) sont responsables des malheurs de toute l'Afrique du nord.
Sidi Said, ou quand la honte n'a plus de sens, décomplexée et portée par une échine aussi courbée qu'un chien affamé et docile devant son maître, le faux prophète en chaise roulante. Il remplit à l'UGTA le rôle qu'une femme soumise et consentante remplit à la maison devant un mari à cheval sur les commandements: de la considération par une servitude permanente et une soumission joussive sans honte bue. Le syndicalisme est pour Sidi Said ce que la politique est à Saadani et à Bensalah : de la stabilité pour la famille par l'intrigue permanente, par le report indéfini du statut quo syndicale et politique, par "le traçage de lignes rouges aux autres et de lignes zigzags pour soi" comme dirait un chroniqueur, de l'autorité permanente comme viatique aux épreuves de leur existence.
Sidi Said ou comment maintenir vivant l'amer souvenir de la torture coloniale dans le corps d'Aissat Idir et les balles terroristes dans celui de Benhamouda: les deux retournent infiniment dans leurs tombes. Sidi Said c'est la haraga pour le jeune chômeur comme ultime salut à son existence de damné. C'est l'ouvrier esclave pour l'enrichissement extravagant et ostentatoirement impuni des patrons de son ami du FCE. C'est les œuvres sociales gérées par une banque privée aux capitaux informels mais dont on s'empresse d'enfermer le patron pour étouffer et épargner le scandale à la famille. Sidi Said ou comment un syndicaliste se mue en vizir de gré et contraint la plèbe ouvrière à remercier le roi pour avoir transformer son pays en enfer. Avec Sidi Said, l'UGTA est aussi monolithique dans ses choix et ses trahisons pour l'ouvrier que le FLN comme seule alternative politique possible pour tous les Algériens: Bouteflika sinon le chaos!
sidi said:::: comme je le nommai, thagat mu tchamar (chevre barbue) il a placé les fond des caisses sociales chez khalifa afin te tirer profit des interet qui s'enlevent à qlq milliard de centimes