Au pays de la maffia, le silence est roi
Si nous faisons abstraction de tout ce qui se trame dans la maison Algérie, qui arrive à être dissimulé, obéissant ainsi à la loi du silence, ce qui est dès lors révélé, assurément le peu, par des médias d’ici et d’ailleurs, est incroyable ! Écœurant, indigne, infect.
Sans indiquer les détails fournis par la presse, les scandales se suivent, la corruption bat son plein, les trafics d’influence en tous genres sont légion, des politiques et de hauts responsables sont impliqués ou cités, dans des tribunaux aussi, le tout occasionnant probablement des règlements de compte, et faisant précieusement appel à ces campagnes de bigoterie et de fanatisme, pour noyer le poisson dans l’eau, ou brouiller les pistes et détourner l’attention de l’opinion publique de l’essentiel.
Ainsi, ces scandales sont dignes des activités de la mafia, puisque celle-ci sicilienne à l’origine, représente aujourd’hui au sens large du terme, toute forme de crime organisé, n’importe où sur la planète, doté d’une organisation criminelle dont les activités sont soumises à une direction collégiale occulte et reposant sur une stratégie d’infiltration de la société civile et des institutions. On devrait donc parler de mafia algérienne, à l’instar de celles italienne, russe, chinoise, japonaise, sauf que ces trois dernières sont combattues par leurs gouvernements respectifs. Et sauf que c’est l’Italie, avant l’Algérie qui a procédé à des poursuites judiciaires citant de hauts responsables algériens.
Pour ce qui est du crime organisé, il est défini comme une structure humaine respectant les ordres d’un chef ou d’un comité de direction pour faire des profits illicites par des méthodes et dans des domaines tout autant prohibés. Faut-il préciser pour le commun des mortels, qu’un crime consiste en toute action répréhensible, toute infraction grave à la loi ou à la morale.
En outre, pour les affaires qui ont trainé en longueur, en faisant couler encre et salive, mais qui sont tout de même entre les mains de la "justice", il faut citer les plus médiatisées, telles l’affaire Khalifa, ou celle dite de l’autoroute, ou encore celle de Sonatrach 1 (car il y en a plusieurs, 4 au total selon ce qui est convenu). Pour ces trois dossiers donc, si l’on oublie le Swiss Leaks Algérie et tant d’autres scandales passés sous silence, les citoyens désabusés s’imaginent que seuls les lampistes vont trinquer, parce qu’ils n’ont pas oublié, par exemple, le verdict concluant à un acte isolé de l’assassinat en direct du Président Boudiaf, celui qui a le premier évoqué l’existence d’une mafia politico-financière algérienne. La loi du silence, l’omerta est donc de rigueur.
De lourdes accusations, de prévarication, des malversations financières, des pots-de-vin faramineux dans l’octroi des marchés publics, des dossiers à charge accablants, des transferts illégaux de capitaux, des biens mal-acquis sur l’autre rive, par ceux qui nous causent patriotisme, nationalisme, ou qui exigent la repentance de la France, des abus de fonction. Le pillage des gangs. La curée des chiens. Trop, c ‘est trop !
Pendant que le Roi silencieux roule sur sa chaise, la mafia, elle, roule sur l’or et détruit l’Algérie.
M. Safer
Commentaires (8) | Réagir ?
Examinons les deux visages sur la photo:
Plié en deux, les yeux fermés, on ne voit pas se manifester chez le Magistrat un signe de respect, mais pour se faire petit, ne pas dépasser la taille du Napoléon. La soumission totale et la peur de ce magistrat lui feraient faire n’importe quoi, pour contenter son Seigneur.
Pour notre Napoléon, son orgueil, sa jubilation et le fait de jouir de sa puissance est visible. Mais aussi haut qu’on lève les yeux, on ne pourra jamais atteindre les cils.
Pour les croyants... le Phrophète QSSL avait averti que deux juges sur trois ont leur place en enfer !!!