Pourquoi a-t-on intronisé Abdelaziz Bouteflika ?
Il y a trois années, à partir Sétif, un certain 8 mai, Abdelaziz Bouteflika haranguait une foule nombreuse, dont un grand nombre a été contraintes d'y assister. Dans le feu de son discours, il déclara: "Notre génération a fait son temps"!
D'aucuns pensaient que Bouteflika allait remettre son mandat et ne se représenterait pas à la future présidentielle. C'était du temps où il était dans sa force physique, dans sa force mentale. C'était du temps où il courait les rues algériennes, s'offrait des bains de foule, serrait les mains, parlait, criait, menaçait!
Il se portait très bien mais il avait jugé qu'à un certain âge, après plusieurs mandats, il était temps de se retirer pour laisser place à la génération post-indépendance! Une année plus tard, un AVC le saisit et l'éloigna du pays pour des soins à l’hôpital militaire du Val-De-Grâce, à Paris.
Le retour au pays se fit sur un fauteuil roulant. Mais plutôt qu'admettre sa maladie, son impotence, son incapacité à gouverner, il fut déclaré candidat à la présidentielle d'avril 2014! Paradoxalement, il fut élu à la majorité écrasante !
Le Conseil constitutionnel ne trouva rien à dire ni sur sa candidature, ni sur pour son élection. Mais pourquoi a-t-on choisi un homme gravement malade, incapable, aphone, aux mouvements très lents de briguer et gouverner?
La réponse est dans la nature idéologique, politique, philosophique, biologique du régime. Un régime pétri dans le totalitarisme, la perversion des mœurs politiques, la corruption, les liquidations physiques, le despotisme, le népotisme... Sinon, quelle logique politique et sentimentale laisserait un homme si diminué, affaibli, impotent, gouverner.
Son frère, Saïd, par le lien ombilical, s'il n'y avait d'autres considération et d'autres calculs, devrait être le premier à éviter à son frère une telle honte et une une telle imposture à l’âme même du poste :"président de la république"! Ensuite les plus hautes autorités du pays en charge de la stabilité, de la sécurité et en respect aux lois de la république, à la fonction combien importante, auraient dû ne pas accepter, non pas son élection, mais sa candidature.
Mais présenter un tel malade, faire campagne sans lui, voire contre lui, le faire élire au taux que nous lui connaissions, c'est, assurément, une volonté de mettre le pays sous les bottes de quelques barons qui avaient juré, au lendemain de l'indépendance, et même bien avant, que l'Algérie ne serait jamais une république. Ainsi donc, personne ne serait responsable du fait de la maladie du président, une maladie qu'on nous jetterait sur la figure pour nous apitoyer, l'homme est malade! Et les pires gabegies, les pires crimes seront permis.
L'école sinistrée, l'économie agonisante, l'injustice sociale, la corruption, la religion politisée, le terrorisme, la harga, les suicides prouvent que le pays est tombé bien!
Pendant tout ce temps de malaise social, le président ne dit, mais le peut-il? Et l'on continue à nous le montrer à la télévision entrain de recevoir dans un état physique....lamentable, désastreux. Si, d'aventure, il pouvait discuter pendant deux heures, pour reprendre la déclaration d'un ministre étranger, qu'est-ce-qui l’empêcherait de s'adresser à nous pendant... dix minutes, seulement dix minutes, ne serait-ce que pour les 80% d'algériens qui l'avaient élu ? Il leur doit bien cela.
Achour Boufetta
Commentaires (6) | Réagir ?
C'est sur injonction de Fafa que Boutef a été intronisé en 1999, la France n'aurait jamais laché une piece maitresse comme l'Algérie qui lui a rapporté un gain en flux financiers de l'ordre 300 ou 400 milliards de $ depuis 1999.
pour cultiver ses turpitudes... de jeunesse !!!