L'ex-chef du renseignement politique syrien Rustom Ghazalé est décédé

Rustom Ghazalé
Rustom Ghazalé

L'ex-chef du renseignement politique syrien, qui était un des hommes forts du régime de Bachar al-Assad, Rustom Ghazalé, est décédé vendredi, plus d'un mois après son hospitalisation à Damas, a affirmé à l'AFP une source proche de sa famille.

Rustom Ghazalé, qui avait été limogé de ses fonctions en raison d'une querelle avec un autre cadre du renseignement, avait été hospitalisé peu après cette querelle en mars. Il est décédé aujourd'hui à 07h00 du matin dans un hôpital de Damas et sera enterré demain (samedi) dans la capitale syrienne, a indiqué la source sous couvert d'anonymat, précisant que la famille tiendra des condoléances pendant trois jours.

Les causes précises de l'hôpitalisation de M. Ghazalé, qui souffrait d'hypertension artérielle, n'ont jamais été éclaircies. Début mars dernier, le président Bachar al-Assad avait limogé M. Ghazalé ainsi que le chef du renseignement militaire, Rafic Chéhadé, après une violente dispute entre les deux hommes. Au cours de cette dispute, le général Ghazalé avait été roué de coups par les hommes de Chéhadé, avait alors indiqué une source de sécurité syrienne haut placée à l'AFP.

A l'origine de la dispute, figure la volonté du général Ghazalé d'être impliqué dans la bataille contre les rebelles dans sa province natale de Deraa, dans le sud de la Syrie, selon la source haut placée. Mais le général Chéhadé s'est opposé catégoriquement à ce qu'il prenne part dans ces combats menés du côté du régime par l'armée appuyée par le puissant parti chiite libanais Hezbollah et les Gardiens de la révolution iraniens. Le général Ghazalé était considéré comme l'un des hommes forts du régime de Bachar al-Assad qui a pris le pouvoir en 2000, succédant à son père Hafez al-Assad.

En 2002, M. Ghazalé avait été nommé à la tête du renseignement militaire syrien au Liban, où il intervenait dans toutes les affaires du pays. Il a été largement cité par des témoins comme un des suspects dans la préparation de l'assassinat en 2005 de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, devenu hostile à l'hégémonie de Damas. En juillet 2012, il était nommé chef du renseignement politique, plus d'un an après le début de la révolte contre le régime de M. Assad.

AFP

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