Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a décrit, dans un article publié dans le quotidien français "Le Monde" daté de vendredi, le sommet de Paris pour la Méditerranée prévu le 13 juillet comme un "succès historique".

"Pour la première fois de l'histoire de la Méditerranée, une quarantaine de pays de l'Union européenne et de la Méditerranée se rassemblent le 13 juillet à Paris au plus haut niveau, représentés par leur chef d'Etat ou de gouvernement.

Pour qui connaît les ressentiments de ces peuples enchevêtrés, cette rencontre est déjà un succès historique", écrit le ministre français dans sa tribune.

"La Méditerranée est au coeur de toutes les grandes problématiques de ce début de siècle. Développement, migrations, paix, dialogue des civilisations, accès à l'eau et à l'énergie, environnement, changement climatique : c'est au sud de l'Europe que notre avenir se joue", souligne M. Kouchner, déplorant que l'Europe "n'a pas encore pris la mesure de sa rive sud".

Toute la diplomatie française a été mobilisée pour le projet de l'Union pour la Méditerranée (UPM), une initiative du président français Nicolas Sarkozy. Il a fallu convaincre l'Espagne et l'Italie, qui restaient attachées au Processus de Barcelone, et l'Allemagne qui soupçonnait le projet d'être "contre l'Europe". Il a fallu également convaincre la Turquie que cette ambition ne se substituait pas au souhait d'Ankara d'adhérer un jour à l'Union européenne, et les pays du sud que l'on allait pas imposer un modèle exclusif, mais proposer un partenariat équilibré, selon lui.

"L'histoire demande du temps. Rien ne sera fait le 13 juillet au soir", a-t-il reconnu, mais l'UPM sera déjà lancée autour de trois principes : une impulsion au plus haut niveau avec des sommets tous les deux ans ; un partenariat, avec un secrétariat et une présidence paritaires entre le nord et le sud ; une priorité aux projets concrets, notamment dans les domaines de l'écologie, de l'éducation, de l'économie, de la sécurité, du dialogue des cultures et de la gestion de la migration.

Xinhua