L’an I de Bouteflika IV, le chef d'Etat convalescent !
Il y a de cela une année, Abdelaziz Bouteflika, chef d’Etat absent, gravement malade, était reconduit à la magistrature suprême, à l’issue d’une mascarade électorale unique dans son genre.
Une année vient de s'écouler, au terme de laquelle les maux se sont aggravés, et la nudité d'un Etat violé nous frappe par sa violence visuelle. L’Algérie est toujours en panne de décision. Encalminée plus que jamais, les problèmes s’y accumulent.
Le bilan est amer, obscur et nous fait craindre le pire. Les chevauchements décisionnels en haut lieu, les affaires de corruption qui éclatent çà et là, l'islamisation rampante de la société, l'apaisement, pour reprendre l’inénarrable Amara Benyounès dans El Watan d'aujourd'hui, des réactions islamistes que décide Sellal, les grèves récurrentes, la répression des manifestations publiques, le mépris à l'égard de l'opposition, les attaques virulentes de Bouteflika et de ses sbires, le toujours Benyounès, Amar Saadani, Abdelkader Bensalah contre tout ce qui ne va dans le sens hégémonique des clans au pouvoir, démontrent que l'Algérie est gouvernée par des personnes hantés par la volonté de la mettre à genoux et d'en faire une boutique à gérer comme bon leur semble.
Depuis son discours en mai 2012 où il annonçait sa volonté de réformer l’Etat et de se retirer, le président demeure incapable de s’adresser à ce peuple qu'il dit l'avoir élu dans sa majorité.
Mais il n’y a pas que cela. Toutes ses promesses sont finalement que pures chimères. La télévision est fermée à tout débat contradictoire et ne sert que la propagande des personnels politiques qui gravitent autour et à la périphérie du système.
Sur le plan économique, rien ne va non plus. Les prix des produits alimentaires ne sont plus abordables. Les malades ne peuvent plus se soigner, faute de moyens que le pouvoir ne veut pas mette à leur disposition.
Le nombre de contrebandiers arrêtés, presque quotidiennement en dit long sur la déliquescence de l’autorité. Les délits retenus montrent est que la sécurité, longtemps chantée, est un slogan creux et les failles, loin d’être failles, elles relèvent d'une entreprise savamment mise en œuvre par les charlatans du nationalisme.
Le nombre de terroristes abattus ou arrêtés et ceux qui nous narguent nous montre, aussi, que la réconciliation est une abdication.
Des chômeurs sont arrêtés et jugés pendant que des salafistes et d’anciens terroristes marchent dans la capitale en toute liberté, une capitale interdite aux démocrates!
Le tableau est loin, très loin d’être exhaustif!
Mais, est-il concevable ou simplement "possible" qu'un homme impotent gouverne ? Est-il intelligent qu'un homme gravement malade se porte candidat à une élection présidentielle, soit élu et prenne les destinées d'un pays ? Dans une république qui se respecte, la question ne se poserait même pas.
Mais là c’est une autre histoire, car la République algérienne reste à bâtir.
Achour Boufetta
Commentaires (3) | Réagir ?
Reste que les priéres qui doivent etre faites au Seigneur pour emporter ce combustible des "Enfers", autrement avec tous les équipages de haut en bas et de bas en haut, le seigneur pourra résoudre le probléme globale par un immense cataclysme ou une épidémie virale d'un virus inconnu, Amen.
c'est la triste realité. Nous avons touché le fond