Muftis, Mickey et la Tunisienne
Décidemment le ridicule ne tue pas, la débilité de certains muftis résidents en Arabie Saoudite laisse pantois.
Le premier, Mohamed Salah Al Monjed, un prédicateur syrien, vient de proclamer sa fatwa stipulant que le mariage avec une femme tunisienne est Haram, parce que les Tunisiennes sont trop exigeantes, bavardes, et qu’elles tirent leurs droits du Code du statut personnel tunisien, sans se révolter. Et si la fatwa d’un autre cheikh d’Arabie, proclamant que l’homme est autorisé à manger sa femme en cas de faim extrême a été démentie, cela n’empêche pas que de farfelues fatwas originaires du royaume d’Arabie, sont lâchées depuis des années et assumées.
Pour revenir au cheikh Mohamed Salah Al Monjed, certains se souviennent probablement quand il balança une fatwa contre cet animal virtuel de dessins animés, Mickey Mouse en l’occurrence, exigeant qu’il soit impitoyablement tué. Cette affaire de Mickey avait fait l’objet en cette année 2009, d’une large médiatisation. Et aucun démenti. En réaction à cette fatwa, une prédicatrice égyptienne signalait que de telles déclarations ternissent l’image de l’Islam et le ridiculisent. Les vraies souris doivent être tuées, mais Mickey est un personnage de dessin animé, donc l’éliminer n’aurait aucun sens, avait-elle déclaré. Si l’on revient en 2001, il y eut aussi cette fatwa contre les Pokémon.
Par ailleurs, Al Monjed, en niant face aux critiques avoir jamais affirmé la peine de mort contre Mickey, avait rectifié le tir en disant qu’il ne faisait qu’exprimer une opinion personnelle. On apprenait alors que bon nombre de Saoudiens tourmentés par la perte de crédibilité de leur pays, se justifiaient en précisant que ce cheikh Al Monjed était un Syrien et qu’il aurait dû le faire depuis son pays d’origine. Ces Saoudiens n’ignorent pas cependant que l’Arabie est bien le temple du wahhabisme, une variété des plus arriérées de l’Islam. Ridiculissime !
Il suffit de fouiner sur Google (*) pour collecter un "florilège" de fatwas jamais démenties. Quand on pense que les princes d’Arabie et les sionistes s’assoient sur l’ONU, ses recommandations et ses chartes, dont celle des Droits de l’Homme, avec la bénédiction de leur protecteur commun, les Etats Unis ! Pour des enjeux l’Oncle Sam ferme les yeux, l’affaire Raif Badai et son avocat, tous les deux condamnés à de lourdes peines de prisons (ne parlons pas des coups de fouet) étant encore fraîche.
B. B.
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