Des fonctionnaires de l’Action sociale écroués à Tiaret
L’affaire diligentée par la brigade économique et financière de la police judiciaire concerne, selon toute vraisemblance, la gestion de dispositifs sociaux dont le dispositif d’aide à l’insertion sociale (D.A.I.S) et le programme d’insertion des diplômés (PID), entre autres.
Le juge d’instruction près la première chambre du tribunal de Tiaret a décidé, mardi, la mise sous mandat de dépôt de neuf personnes dont six fonctionnaires de la direction de l’Action Sociale (DAS) pour une affaire qui a trait aux exercices 2010 à 2014 et dont laquelle sont poursuivies pas moins de 65 personnes.
Les mis en cause sont accusés pour l’heure de dilapidation de biens publics, gestion douteuse de données informatiques, mauvaise utilisation de la fonction. D’une manière pratique, l’enquête a révélé que les mis-en-cause ont pris l’habitude d’encaisser à plusieurs reprises depuis le Trésor public mais leurs noms n’apparaissent pas dans le logiciel de la DAS.
Ce qui fait ressortir une complicité avérée entre fonctionnaires et bénéficiaires. L’enquête a été ponctuée de longues auditions qui se sont étalées sur près d’une année après le départ à la retraite de l’ex-directeur et l’arrivée d’un nouveau cadre désigné par le ministère de tutelle. Dans ce énième scandale lié à la gestion de la chose publique, plusieurs personnes n’ont pas encore été entendues, nous confie notre source qui ajoute que la DAS ou l’ADS (Agence de développement social) ne se sont pas encore constituées parties civiles bien que le préjudice financier ne sera connu qu’une fois l’expertise achevée.
De Tiaret, Vizir Djiafar
Commentaires (0) | Réagir ?